
MIAMI, 2 Décembre – Divisez pour régner a toujours été le B A-BA de la politique internationale sous tous les cieux et de tout temps comme vient encore de le démontrer le chargé d’affaires américain en Haïti.
C’est l’affaire Fritz Alphonse Jean, membre de la commission présidentielle de 7 membres accusé par les Etats-unis et le Canada de patronner les gangs qui tiennent notre pays en otage mais sans apporter aucune preuve, tandis que d’un autre côté on exige le maintien en fonction du premier ministre actuel Alix Didier Fils Aimé.
Diviser les actuels détenteurs du pouvoir mais pour avancer ses propres pions c’est vieux comme le monde.
D’autre part à l’avantage de qui car pour le pays réel c’est blanc bonnet - bonnet blanc, car dans les circonstances actuelles ni l’un ni l’autre des deux personnages en question ne possède les moyens de changer la situation, bref de nous débarrasser de l’empire de la mafia des gangs armés !!!
Donc le ‘blanc’ joue son jeu et toujours le même, le ‘divisez pour régner’.
Or cela non plus n’a rien apporté : ‘blan an di w wete kò w banm mete kò pam mon chè’, c’est en cette formule lapidaire que se résume toute l’histoire d’Haïti - sauf que les Haïtiens eux-mêmes peu à peu ont fini par maitriser le jeu - mais hélas non pour le meilleur mais bien pour le pire …
Les uns après les autres mais dans leur intérêt personnel et non pour le bien public national ; ainsi le pays continue à s’appauvrir jusqu’à déboucher sur les gangs actuels.
Aussi n’est-il pas exagéré de dire que les gangs sont aussi le produit de la politique de la grande puissance : toujours le divisez pour régner !
Rappelez-vous peu après la chute de la dictature Duvalier en 1986, sous la présidence Clinton si l’on ne se trompe, l’expression lancée d’abord dans le New York Times : ‘the most repugnant elite’ (l’élite la plus corrompue) …
Traduction : c’est la même classe qui détient depuis toujours la fortune d’Haïti et ce sont les ‘clairs’ …
Selon le proverbe haïtien : invitation à mettre un peu de café dans votre lait.
Mais trente ans après, où en est-on ?
Haïti est deux fois, cent fois, mille fois plus pauvre et misérable.
Aucune prise de conscience n’a eu lieu, seulement le pouvoir qui est passé en d’autres mains, autant le parlement que la présidence de la république (suivez mon regard !), plus grand le pillage de la richesse nationale et pour finir, comme on dit, par toucher le fond …
C’est-à-dire aujourd’hui les gangs armés jusqu’aux dents et incendiant tout sur leur passage.
Oui on a touché le fond, en cette année 2025, mais le grand voisin ne trouverait pas autre chose à nous dire que reprenons le problème à zéro … Revenir au même, à l’éternel ‘divisez pour régner’ or devenu lui aussi totalement ‘obsolete.’