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L’ancien gouverneur de la Banque centrale, Fritz Alphonse Jean, met en garde la coalition au pouvoir contre l’instauration d’une nouvelle dictature dévastatrice en Haïti. Condamnant les récents actes de violence qui ont ensanglanté le pays, où des membres de la population, des agents de la BSAP et des policiers en fonction ont été brutalement tués, Fritz Jean dénonce la folie de ceux qui sont prêts à tout pour exercer un mandat présidentiel de cinq ans en recourant à la force, à la violence criminelle et au soutien de la communauté internationale.


Selon M. Jean, l’intensification des actes de violence dans le pays depuis le 7 février par les gangs armés participe à un projet visant à instaurer une dictature en Haïti afin de perpétuer un régime illégitime et anticonstitutionnel et de maintenir les privilèges d’une minorité qui se soucie peu des souffrances de la population haïtienne.
Élu président de l’accord de Montana pour diriger une transition de rupture, Fritz Jean estime que les forces démocratiques et progressistes ne doivent pas rester indifférentes face au calvaire du peuple haïtien, les exhortant à mobiliser leurs énergies pour contrecarrer la dictature d’Ariel Henry et de ses alliés.
Jean avertit Ariel Henry que son projet de destruction et de dictature pour Haïti ne passera pas, appelant les Haïtiens à se soulever à travers le pays pour faire dérailler le train de mort piloté par des fous furieux qui, en plein 21e siècle, veulent entraîner le pays dans leur folie.
Des bandes armées généralement associées au régime en place pour son inaction contre leurs actions répréhensibles ont lancé plusieurs raids sur la capitale haïtienne ces derniers jours, tuant au moins quatre policiers, incendiant plusieurs commissariats de police et forçant des milliers d’Haïtiens à se réfugier dans d’autres quartiers non encore totalement contrôlés par les gangs.
Dans le cadre de cette campagne de terreur enclenchée dans le pays pour, prétendent-ils, forcer Ariel Henry à démissionner, les gangs ont cassé dans la soirée du samedi 2 mars 2024, la principale prison civile de Port-au-Prince, le Pénitencier National, libérant ainsi un nombre inconnu de détenus, dont des chefs de gangs et certains inculpés dans l’assassinat du président Jovenel Moïse.