Marco Wolter, Journaliste au programme francophone de la Deutsche Welle

Un conseil présidentiel de transition a pris ses fonctions. Cet organe a pour mission de
rétablir l’ordre public et d’organiser des élections libres.
Haïti tente un nouveau pas vers une sortie de crise. Le conseil présidentiel de transition
compte neuf membres, et doit nommer un nouveau Premier ministre, après la
démission du très contesté Ariel Henry.
Aujourd’hui, Haïti n’a plus de président, n’a pas de Parlement et la capitale Port-au-
Prince est à 80% aux mains de bandes criminelles.
Une centaine de gangs se livrent une guerre de territoire. L’an dernier, le pays a
enregistré près de 2.200 homicides et quelque 1.200 kidnappings.
Plusieurs centaines de milliers d’armes à feu, un demi-million selon l’Onu, sont en
circulation dans le pays, pour l’essentiel importées illégalement depuis les Etats-Unis.
Ce climat d’insécurité est exacerbé par le trafic de drogue : car Haïti est également un
important hub de transit pour la cocaïne, le cannabis et l’héroïne provenant d’Amérique
latine et à destination des Etats-Unis et de l’Europe.