12 Avril 2025 brèves VBI - Le département du Sud est en état d’alerte maximale. Le commissaire divisionnaire Daniel Compère, directeur départemental de la Police Nationale d’Haïti (PNH) dans le Sud, a adressé une correspondance au directeur général de l’institution, Rameau Normil, pour l’informer d’une menace sérieuse.
Selon le document, des groupes armés lourdement équipés ont été repérés dans les communes de Tiburon et Les Anglais. Ces individus projetteraient de lancer une attaque simultanée contre la direction départementale de la PNH dans le Sud ainsi que contre la prison civile des Cayes.
L’alerte mentionne également une offensive prévue depuis la commune de Pestel, dans le département de la Grand’Anse. Cette opération serait dirigée par l’ex-rebelle Guy Philippe et viserait dans un premier temps le commissariat de Camp-Perrin, avec pour objectif final la prise de la ville des Cayes.
Face à cette menace, le commissaire Compère appelle à une réponse rapide et musclée. Il sollicite un renforcement en effectifs, en armes et en munitions afin de contrer les groupes armés.
La situation reste extrêmement tendue dans la région, et les autorités n’ont pas encore communiqué officiellement sur les mesures envisagées.
Jean Allens Macajoux
Vant bèt info ( VBI)
12 Avril 2025 brèves VBI - Une opération de la Police nationale d’Haïti (PNH) a tourné au fiasco dans la nuit du 11 au 12 avril 2025, à Godet, une localité de Kenscoff. Selon les premières informations relayées par la PNH, des agents de l’unité Polifront auraient abandonné leur poste pour des raisons personnelles (disons une histoire de pute!), ouvrant la voie à une attaque violente menée par des gangs armés. Bilan : cinq policiers blessés, un porté disparu, trois véhicules de service incendiés et du matériel sensible volé.
Kenscoff, le 12 avril 2025
Ce qui s’apparente à un cas d’indiscipline grave pourrait avoir de lourdes conséquences pour la Police nationale. D’après les premiers éléments communiqués par Lionel Lazarre, porte-parole joint de la police, les agents en poste auraient quitté leur position pour rejoindre des habitations pour des rencontres intimes à l’initiative d’une femme identifiée comme Taïna Dérilus.
Cette dernière est désormais activement recherchée par les autorités, soupçonnée de collusion avec des groupes armés.
Profitant de cette brèche sécuritaire, des individus armés ont pris d’assaut les lieux. Les malfaiteurs ont mis le feu à trois véhicules de la PNH et sont repartis avec un important lot d’équipements : fusils d’assaut, armes de poing, chargeurs, munitions, gilets pare-balles et divers matériels tactiques. Un agent est porté disparu, tandis que cinq autres ont été blessés lors de l’attaque.
Une enquête ouverte et des sanctions annoncées …
La Direction générale de la Police nationale déplore cet incident, qui compromet non seulement la sécurité des agents, mais aussi celle de la population de Kenscoff. Une enquête interne a été confiée à l’Inspection générale de la PNH pour déterminer les responsabilités et engager les sanctions disciplinaires nécessaires.
Face à une opinion publique indignée et à un climat sécuritaire critique, la hiérarchie policière est sommée de réagir fermement pour rétablir la confiance et l’intégrité des opérations sur le terrain.
Jean Allens Macajoux
Vant Bèf Info (VBI)
12 Avril 2025 brèves VBI - À la veille du Dimanche des Rameaux, le pape François, affaibli par une pneumonie bilatérale, a surpris une nouvelle fois les fidèles en quittant le Vatican pour aller prier. Le Saint-Siège reste toutefois prudent quant à sa participation aux cérémonies de la Semaine Sainte.
Le pape François continue de surprendre. Samedi, malgré un état de santé encore fragile, il s’est rendu à la Basilique Sainte-Marie-Majeure à Rome pour un moment de recueillement. L’information a été confirmée par le service de presse du Vatican sur Telegram.
« En début d’après-midi, le pape François s’est rendu à la Basilique Sainte-Marie-Majeure. À la veille du Dimanche des Rameaux et de la Semaine Sainte, il s’est arrêté pour prier devant l’icône de la Vierge », a précisé le communiqué.
À 88 ans, Jorge Bergoglio se remet difficilement d’une grave pneumonie qui l’a contraint à plus de cinq semaines d’hospitalisation à l’hôpital Gemelli de Rome. Depuis son retour au Vatican le 23 mars, le souverain pontife observe une période de convalescence stricte. Les médecins lui ont conseillé deux mois de repos, mais cela ne l’empêche pas de sortir ponctuellement.
Ces derniers jours, le Saint-Père a multiplié les apparitions inattendues. Dimanche dernier, il a salué les fidèles devant la Basilique Saint-Pierre. Mercredi, il a reçu en audience privée le roi Charles III et la reine Camilla, bien que cette rencontre avait été initialement annulée.
Jeudi, il s’est de nouveau déplacé à la Basilique Saint-Pierre pour observer les travaux de restauration et rendre hommage à la tombe de Pie X. Sur place, il a échangé avec les fidèles et les restaurateurs présents.
Le Vatican a d’ailleurs tenu à clarifier sa position vendredi :
« Le fait qu’il soit convalescent ne signifie pas qu’il ne peut pas sortir. »
Cependant, sa participation aux célébrations de la Semaine Sainte reste incertaine. Ce qui est confirmé, en revanche, c’est que la messe du Dimanche des Rameaux sera présidée par le cardinal Leonardo Sandri.
Yves Manuel
Vant Bèf Info ( VBI)
Le système Dévallon : quand la Caisse d’Assistance Sociale devient le bras financier de “Viv Ansanm”…
13 avril 2025
PORT-AU-PRINCE, dimanche 13 avril 2025, (RHINEWS) – Les révélations que la rédaction de RHINEWS a pu obtenir sur Elionor Devallon dressent le portrait glaçant d’un haut fonctionnaire devenu un pivot essentiel du système de terreur orchestré par l’organisation terroriste “Viv Ansanm”. Directeur général de la Caisse d’Assistance Sociale (CAS) depuis août 2024, Devallon aurait mis l’institution publique au service des gangs, orchestrant un réseau de financement, de logistique, de couverture policière et de redistribution de fonds étatiques, au profit des chefs criminels les plus redoutés du pays.
Selon les informations extraites de plusieurs téléphones et échanges WhatsApp, Elionor Devallon entretenait des liens constants et directs avec Magalie Habitant, Prophane Victor, mais aussi avec Jimmy Chérizier alias Barbecue, Renel Destina alias Ti Lapli, Chrisla, Dwòl, Ezéchiel, Kempès Sanon, et Chalè, tous membres ou affiliés à la coalition terroriste Viv Ansanm. Dans son téléphone, Ti Lapli figurait sous le pseudonyme de « KOLO N » .
Une série de transferts financiers illégaux a été confirmée. L’un d’eux, central, porte sur 350,000 gourdes que Devallon aurait remis sur demande de Magalie Habitant pour le compte de Jimmy “Barbecue” Cherizier, chef de Viv Ansanm. Dans un message WhatsApp, Habitant déclare : « Celelou ap vin pran kòb la nan men DG a pote pou ou. »
Interrogé, Devallon a reconnu ce transfert, mais a tenté de minimiser en disant qu’il avait accepté de remettre seulement 200,000 gourdes, prétendument empruntées à un ami.
Cependant, les échanges indiquent que ces sommes venaient directement des fonds de la CAS, contournant toute procédure administrative. Magalie Habitant agissait comme courroie de transmission. Devallon, en lien avec ses collaborateurs Jean Junior César (directeur adjoint) et Wilinsky Dieujuste(comptable), auraient exploité la structure de la CAS pour extraire et rediriger l’argent public .
Son répertoire téléphonique contenait également des contacts directs avec des membres de gangs, et l’analyse de ses communications révèle une coordination active autour de livraisons de fonds et de matériel, notamment via Celelou et Tipouchon, deux lieutenants utilisés comme relais logistiques.
Le réseau de Devallon s’étendait jusqu’à la couverture sécuritaire armée : à son arrestation, il était escorté par deux policiers affectés à sa personne depuis plus de six mois — Pierre Paul Balan et Peterson Augustin — qui, loin de leurs fonctions officielles, le protégeaient au quotidien. Lors de cette opération, les policiers transportaient des armes de guerre, dont un fusil d’assaut CORE 15 et un pistolet Taurus.
Mais le système Devallon ne se limitait pas au soutien direct aux gangs. Un message texte adressé au PDG d’une station de radio très populaire de la capitale, révèle qu’il a imprimé un chèque de 4 millions de gourdes au nom de ladite station, sans précision sur les motifs ou les prestations associées. Il aurait reconnu avoir effectué ce type de transactions pour d’autres médias, dont une agence en ligne également bien connu sur l’échiquier médiatique en Haïti.
La perquisition à son domicile a permis de retrouver plusieurs talons de chèques en son nom, avec des montants dépassant régulièrement 50,000 gourdes, allant jusqu’à 360,000 gourdes sur un seul document.
Elionor Devallon a été formellement dénoncé par Magalie Habitant comme un « commanditaire de certains membres de la coalition Viv Ansanm », tout en confirmant l’usage de son chauffeur, Lenès Jean Philippe, pour des livraisons de fonds.
Loin d’être un cas isolé, Devallon opérait dans une chaîne étroite avec Prophane Victor, qui a lui-même utilisé sa position et ses proches (Ghandi Jensen Victor, Claudel Victor, Eder Victor) pour faciliter des flux financiers et des mouvements logistiques entre Savien, Croix-des-Bouquets, Solino et Canaan.
Devallon aurait détourné sa fonction à la CAS pour ériger une véritable infrastructure de soutien étatique au crime organisé, avec des ramifications dans les médias, la police, les circuits politiques et financiers. Son cas symbolise la manière dont les institutions haïtiennes ont été infiltrées jusqu’au sommet par les forces du chaos.
Chronologie – Le système Devallon
Août 2024
Octobre – Novembre 2024
Décembre 2024
9-10 janvier 2025
Fin janvier 2025
La Rédaction - 13 Avril, 2025 - Guy Philippe a formellement rejeté les déclarations de la police du Sud qui l’accuse d’être à la tête d’un groupe armé s’apprêtant à attaquer le commissariat et la prison civile des Cayes.
Dans une déclaration publique, Guy Philippe a dénoncé ce qu’il qualifie de “manipulation grossière visant à le discréditer”.
La police avait émis une alerte ce week-end, faisant état d’informations selon lesquelles un groupe lourdement armé, présumément dirigé par Guy Philippe, préparerait une attaque imminente contre plusieurs infrastructures sécuritaires dans la région. L’annonce avait créé un climat de panique au sein de la population locale déjà éprouvée par l’insécurité.
Interrogé à ce sujet, Guy Philippe a affirmé :> “Je ne suis pas à la tête d’un groupe de bandits. Je mène effectivement une lutte contre ce pouvoir illégitime, mais ce n’est pas de la manière violente qu’ils veulent faire croire.
Cette sortie médiatique intervient dans un contexte de grande tension politique et sociale en Haïti, alors que les autorités de transition peinent à rétablir l’ordre et à rétablir la confiance de la population.
La Rédaction
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