juin 23, 2025 brèves VBI - L’ambassadeur de France en Haïti, Antoine Michon, a effectué une visite officielle à Kenscoff dimanche. Ce déplacement vise à exprimer son soutien aux autorités locales dans leur lutte contre les gangs armés qui sévissent dans cette commune depuis plusieurs mois.
Kenscoff, 22 juin 2025.
Accueilli par l’agent exécutif intérimaire Massillon Jean, le diplomate a salué les efforts déployés pour renforcer la sécurité et préserver la paix dans la région. Il a qualifié le maire de « symbole de résistance » face aux violences imposées par la coalition criminelle « Viv Ansanm ».
Au cours de cette visite, l’ambassadeur Michon a parcouru plusieurs sites stratégiques, notamment le commissariat de police, les installations de Téléco, et le centre-ville. Massillon Jean en a profité pour présenter les initiatives en cours : réhabilitation des voies, installation de lampadaires, et opérations de nettoyage dans les espaces publics.
Dans un geste symbolique, le maire a remis les clés de la ville à l’ambassadeur. Ce dernier a renouvelé l’engagement de la France à accompagner les efforts de stabilisation à Kenscoff, soulignant l’importance de la coopération avec les autorités locales.
Jean Allens Macajoux
Vant Bèf Info (VBI)
juin 23, 2025 Société VBI - À partir du 9 décembre 2025, les importateurs haïtiens devront présenter un certificat de conformité pour le dédouanement de certains produits. Une mesure clé pour renforcer la sécurité des consommateurs et la qualité des marchandises.
Port-au-Prince, le 22 juin 2025.— Le Ministère du Commerce et de l’Industrie (MCI) annonce l’entrée en vigueur d’une nouvelle réglementation pour les importations. En application du décret du 11 mars 2020 relatif à la sécurité des biens et services, à la loyauté des transactions et à la protection du consommateur, le MCI exige désormais un certificat de conformité émis par le pays exportateur pour certaines catégories de produits importés.
Seules les marchandises en provenance de pays inscrits sur une liste technique jointe au communiqué officiel sont concernées.
Pour garantir l’authenticité des certificats, le ministère a accrédité l’organisme international World Standardization, Certification & Testing Group (WSCT) comme prestataire officiel chargé de la délivrance des documents requis.
Cette mesure vise à : Renforcer la sécurité des consommateurs ; Protéger la santé publique ; Préserver l’environnement.
Le MCI précise que cette démarche s’inscrit dans une politique de régulation du marché haïtien, avec un accent mis sur la qualité des produits entrant sur le territoire national. Les importateurs sont donc tenus de se conformer à ces exigences dans les délais prescrits, sous peine de blocage de leurs cargaisons en douane.
Des séances d’information et d’accompagnement seront prochainement organisées afin de faciliter la transition et de prévenir toute perturbation dans les échanges commerciaux.
Judelor Louis Charles
VANT BÈF INFO (VBI)
juin 22, 2025 Administration VBI - L’Administration Générale des Douanes (AGD) a annoncé l’ouverture d’un processus de recrutement en vue d’intégrer 80 nouveaux agents douaniers, dans le but de renforcer la sécurité aux frontières et de lutter contre la contrebande.
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Port-au-Prince, 22 juin 2025 – Dans une note officielle, l’institution précise que les candidatures seront reçues exclusivement en ligne du 26 au 28 juin 2025, via le site www.douane.gouv.ht. Les postulants doivent être âgés de 18 à 40 ans, détenir un diplôme de fin d’études secondaires ou son équivalent, et être en bonne condition physique et mentale.
Les candidats retenus seront appelés à suivre une formation technique spécialisée. Seuls ceux ayant obtenu une note minimale de 65 sur 100 seront admis comme « Agents Douaniers ». Ces derniers signeront un contrat initial de cinq ans avec la Direction de la supervision douanière, avec possibilité de carrière à long terme.
L’AGD invite les intéressés à consulter son site officiel pour plus de détails sur les critères d’admissibilité et les documents requis.
Jean Allens Macajoux
Vant Bèf Info (VBI)
juin 23, 2025 Insécurité VBI
Le gang « Viv Ansanm » a lancé une violente offensive contre la commune de La Chapelle, le dimanche 22 juin 2025, provoquant panique, destructions et sentiment d’abandon chez les habitants.
La Chapelle, 22 juin 2025 — La commune de La Chapelle, dans l’arrondissement de Saint-Marc (Artibonite), a été la cible d’une attaque brutale perpétrée par des hommes lourdement armés affiliés au gang « Viv Ansanm ». Les assaillants ont fait irruption dans le centre-ville, tirant en l’air de manière indiscriminée et semant une panique généralisée.
Des maisons et commerces ont été pillés et saccagés, tandis que plusieurs familles fuyaient vers les zones avoisinantes. Le commissariat de police a été incendié, aggravant davantage l’insécurité locale.
« Nous sommes à bout. Les coups de feu ne cessent pas. Nous fuyons dans des zones isolées, parfois parmi les animaux. C’est inimaginable », confie un habitant, la voix tremblotante.
Un profond sentiment d’abandon gagne la population, qui appelle urgemment à une intervention des forces de l’ordre.
Déjà tristement célèbre pour ses opérations criminelles dans d’autres zones du payss, le gang « Viv Ansanm » semble vouloir étendre son emprise sur les zones rurales, profitant de l’inaction de la Police Nationale d’Haïti (PNH). Plusieurs citoyens dénoncent l’inefficacité persistante des autorités, évoquant aussi le gang « Gran Grif » qui continue de terroriser Petite-Rivière de l’Artibonite.
Cette attaque souligne une fois de plus l’échec des autorités à freiner la progression des groupes armés, malgré les promesses de rétablir l’ordre. En attendant, les citoyens vivent dans la peur constante, livrés à eux-mêmes.
Pour rappel, La Chapelle est bordée par Verrettes au nord, Saut-d’Eau au sud, Mirebalais à l’est et Saint-Marc à l’ouest.
Jean Gilles Désinord
Vant Bèf Info (VBI)
Louis-Samuel Perron La Presse - Villes envahies par des gangs, enlèvements, attaques armées : la situation en Haïti est si dangereuse qu’un diplomate haïtien accusé d’avoir violenté une femme ne peut revenir à Montréal pour son procès. Il a été acquitté à la mi-juin.
Ange-Marie Raton, un ex-Lavallois de 51 ans, a été vice-consul au Consulat général de la République d’Haïti à Montréal de février 2016 à juin 2024. Il a été rapatrié en Haïti l’an dernier, quelques semaines après avoir été accusé de voies de fait à l’égard d’une femme.
On lui reprochait d’avoir frappé la plaignante, alors qu’elle tentait de le filmer, au domicile consulaire de l’accusé, à Montréal, en janvier 2024. Une ordonnance du tribunal protège l’identité de la victime. Nous devons ainsi omettre certains détails de l’affaire.
« Il a frappé mon téléphone pour qu’il tombe au sol. Il m’a ensuite frappée plusieurs fois au niveau du corps. J’ai dû me défendre. Il m’a frappée avec ses poings fermés », a déclaré la plaignante aux policiers, selon un document judiciaire.
« Je crains pour ma vie et pour ma sécurité. […] J’ai peur que s’il apprend que je suis allée voir la police, la gravité des gestes violents empire », a-t-elle dit aux policiers.
Pendant le processus judiciaire, l’avocat d’Ange-Marie Raton a cité l’immunité diplomatique de son client afin de convaincre le tribunal d’annuler les accusations criminelles1.
Selon la défense, la résidence de M. Raton était « inviolable » et représentait le « prolongement » d’Haïti.
De plus, la défense faisait valoir que les coups allégués auraient été donnés par l’accusé dans le cadre de ses « fonctions consulaires », puisque la plaignante tentait de prendre des images de dossiers consulaires avec son téléphone.
« Il est manifeste que l’infliction de voies de fait contre une femme n’est pas une “fonction consulaire” », a répliqué le procureur de la Couronne, Me Christopher H. Chartrand, dans sa réponse écrite.
Selon la Couronne, la résidence d’un consul n’est pas l’extension de son pays d’origine. Ainsi, l’accusé ne pouvait se soustraire aux accusations pour cette raison.
Une ville encerclée par des gangs
Mais ce long débat sur l’immunité diplomatique a finalement été évité.
Car Ange-Marie Raton a accepté le 13 juin dernier de signer une ordonnance de type « 810 ». Il a ainsi reconnu que la plaignante avait eu des raisons de craindre pour sa sécurité en janvier 2024 et « encore à ce jour ».
M. Raton s’est engagé à ne pas contacter la victime et à ne pas troubler l’ordre public pendant un an. La juge Karine Giguère l’a acquitté du chef de voies de fait.
Normalement, un accusé doit être présent en personne pour signer un tel engagement. La défense a toutefois convaincu le tribunal qu’il était impossible pour M. Raton de revenir au Canada « sans se faire tuer par les gangs armés en Haïti ». Il a donc assisté à l’audience par visioconférence.
Dans sa requête, Me Alain Polynice explique que son client habite à Petit-Goâve, dans le sud-ouest du pays. La ville est complètement encerclée par des gangs armés.
Pour se rendre à l’aéroport, ou à la capitale Port-au-Prince, il devrait traverser des zones contrôlées par des gangs « où les enlèvements et attaques armées sont fréquents », poursuit-il.
À la dernière audience, Me Polynice a réclamé à la juge une ordonnance de non-publication visant l’identité de M. Raton.
« Monsieur est très connu dans son pays. Il est diplomate », a-t-il plaidé. Un autre argument soulevé ne peut toutefois être révélé.
La juge a refusé sa demande.