Vant Bef Info brèves VBI
La Police nationale d’Haïti (PNH) a entamé, le jeudi 11 septembre, la phase des épreuves physiques pour les candidats à la 35e promotion. Dans une note publiée le 12 septembre, l’institution souligne qu’il s’agit d’une étape déterminante du processus de recrutement.
Tabarre, le 13 septembre 2025. – À l’École nationale de police (ENP), plusieurs postulants se sont soumis à une séance pré-médicale incluant contrôle de tension artérielle, évaluation cardiaque et mesures anthropométriques. Cette étape vise à vérifier l’aptitude physique des candidats avant le passage aux épreuves sportives.
Encadrés par les instructeurs de l’ENP, les aspirants policiers ont ensuite participé à une série d’exercices : push-ups, sit-ups, barres fixes, barres parallèles et courses sur piste. Selon la PNH, ces tests permettent de mesurer force, endurance, flexibilité et résistance.
Malgré la rigueur de l’épreuve, les participants ont affiché discipline et détermination à rejoindre les rangs de la police. L’épreuve intellectuelle, première phase du concours, s’était tenue le 27 juillet dernier avec la participation de plus de 10 000 candidats.
Belly-Dave Bélizaire
Vant Bèf Info (VBI)
La Rédaction - 13 septembre 2025
Par Jean Wesley Pierre
Tentative de coup d’État, manipulation du système électoral et incitation à la violence contre les institutions démocratiques brésiliennes, tels sont les chefs d’accusation pour lesquelles est jugé l’ancien président Brésilien. Il vient d’être déclaré coupable. Selon le dossier de la Cour suprême, Jair Bolsonaro et ses complices ont orchestré un plan visant à renverser le résultat des élections de 2022, qu’il avait perdu face à Luiz Inácio Lula da Silva, avec l’appui de réseaux internes et externes.
Les réactions au Brésil et dans le monde ne se sont pas fait attendre. Au Brésil, la décision a été accueillie par des manifestations de soutien à la démocratie, tandis que des partisans de Bolsonaro exprimaient leur colère dans plusieurs villes.
À l’international, la sentence a été saluée comme un signal fort en faveur de l’État de droit et de l’indépendance judiciaire, notamment dans les pays d’Amérique latine confrontés à des dérives autoritaires.
Pour les analystes politiques, cette décision marque un tournant majeur dans l’histoire politique du Brésil. « C’est un message clair : personne n’est au-dessus de la loi, pas même un ancien président. La démocratie brésilienne vient de montrer sa résilience face aux tentatives de déstabilisation », commente Maude Chirio, historienne et spécialiste du Brésil.
Le procès, largement suivi par les médias nationaux et internationaux, a mis en lumière les liens entre le gouvernement de Bolsonaro et certains cercles politiques et économiques américains. La proximité affichée avec Donald Trump, notamment lors de plusieurs rencontres publiques et échanges diplomatiques, est désormais scrutée à la lumière de cette condamnation, laissant planer des questions sur l’ingérence étrangère dans les affaires intérieures du Brésil.
Alors que la Cour suprême a précisé que la peine de 27 ans et trois mois sera purgée dans des conditions strictes, le pays se prépare à un impact politique durable.
Cette affaire risque d’alimenter le débat sur la réforme du système électoral brésilien, la surveillance des anciens dirigeants, et la responsabilité pénale des figures publiques dans les démocraties modernes.
“l’Amérique se montre moins en gardienne de la paix qu’en puissance guerrière affirmant son rôle de force dominante” …
La Rédaction = 13 septembre 2025
Par Jean Venel Casséus
Le 5 septembre 2025, le président Donald Trump a décidé, à travers un décret présidentiel, d’autoriser officiellement l’appellation de « Département de la Guerre » comme nom secondaire du Département de la Défense. L’enjeu de ce changement est très significatif : il marque un tournant symbolique et conceptuel dans la manière dont les États-Unis conçoivent leur rapport au monde.
Depuis 1949, l’appellation Department of Defense s’inscrivait dans une logique de protection et de légitimation morale : l’armée américaine se présentait comme une force au service de la sécurité nationale et internationale, protectrice des alliés et garante de l’ordre global. Le retour au terme War Department, utilisé jusqu’en 1947, rompt avec cette rhétorique. Il place la guerre, et non la défense, au cœur de l’identité institutionnelle de l’armée américaine.
Conceptuellement, la différence est majeure. Le mot défense suggère la riposte face à une menace, la réaction à un danger. Le mot guerre, lui, affirme une offensive assumée, une volonté d’affronter, de désigner l’ennemi et de le combattre. Dans un monde marqué par la polarisation, la compétition des empires et la résurgence des logiques de blocs, ce choix lexical traduit un repositionnement idéologique : l’Amérique se montre moins en gardienne de la paix qu’en puissance guerrière affirmant son rôle de force dominante.
Historiquement, la guerre a toujours été présente dans la politique étrangère américaine, mais elle était enveloppée de discours humanitaires ou sécuritaires. Désormais, le voile tombe. L’État se présente frontalement comme une machine de guerre.
Sur le plan géopolitique, ce changement de nom secondaire aura des répercussions. Pour les alliés, il peut susciter un malaise : parler de guerre envoie un signal plus brutal, moins diplomatique, qui tranche avec la rhétorique de sécurité collective. Pour les adversaires, c’est un aveu de franchise, mais aussi une démonstration d’agressivité. À l’intérieur, la culture militaire américaine pourrait se renforcer autour d’un ethos du guerrier, avec une opinion publique davantage habituée à l’idée d’un conflit permanent.
En définitive, ce décret présidentiel exprime une recomposition de l’imaginaire national, un tournant rhétorique qui pourrait annoncer un tournant stratégique. De protecteurs, les États-Unis se définissent désormais comme combattants.
Haïtiennes, Haïtiens de partout, debout pour Haïti !
Montréal, le 6 septembre 2025 – Depuis plusieurs années, la société haïtienne est plongée dans un cycle grandissant de violences, qui s’est exacerbé au cours des quatre dernières années, plongeant le pays dans une vague d’insécurité sans précédent, sans issue en perspective. Les actes de violence perpétrés en toute impunité s’intensifient. L’État est en train de s'effondrer. La Nation est en grand danger. L’instauration de ce climat anarchique est une responsabilité partagée entre les auteurs de ces actes et ceux qui les commanditent ou qui ont permis à cette situation de s’installer, qu’ils soient à l’intérieur ou à l’extérieur d’Haïti.
Assurer la sécurité des citoyens et de leurs biens demeure la priorité absolue qui conditionne la tenue des élections et le retour au bon fonctionnement des institutions démocratiques. Compte tenu de la déliquescence de l'État et de ses faibles moyens, le soutien des partenaires internationaux – vrais alliés d’Haïti – est essentiel pour faire face à cette crise. Aujourd’hui, Haïti semble seul dans cette bataille, à un moment où le pays et sa capitale ont besoin du soutien des autres pays et des autres villes, dans un élan de solidarité humaine qui permettra au peuple haïtien de se battre pour regagner sa dignité, dans la sécurité et la paix.
C’est dans ce contexte que le Groupe de réflexion et d’action pour une Haïti nouvelle, GRAHN-Monde, lance aujourd’hui une campagne internationale de « Solidarité avec le peuple haïtien et sa capitale – Port-au-Prince ». Cette campagne s’adresse principalement à des villes du monde entier, de plus en plus menacées par la violence urbaine liée au narcotrafic. La solidarité dont il est question ici ne comporte aucun engagement financier. Il s’agit d’un soutien symbolique et moral à un peuple tout entier en désarroi et à ses villes emprisonnées, qui vivent dans la peur et dans l’insécurité causées par des bandes armées liées au narcotrafic international et utilisant l’état failli d’Haïti comme laboratoire d’expérimentation avant de s’étendre à d’autres villes du monde, y compris celles des pays nantis.
Nous avons déjà reçu l’appui de la Ville de Montréal : 1) qui a réaffirmé « sa solidarité indéfectible envers la diaspora haïtienne à Montréal et le peuple haïtien dans leur désir commun de retrouver une société stable et sécuritaire » ; 2) qui « appelle le Canada à mettre tout en œuvre pour [aider à] éradiquer les gangs en Haïti » ; 3) qui « appelle à une vraie solidarité internationale pour aider le peuple haïtien à prendre un nouveau départ ».
C’est dans ce contexte que des organisations de la société civile haïtienne, en symbiose avec la majorité silencieuse, ont accepté de mettre en commun leur force et leurs ressources afin de lutter en faveur de la paix, de la sécurité et de la bonne gouvernance au pays. Il s’agit des trois organisations suivantes : 1) Démarches Citoyennes pour le rétablissement de l'Etat-Nation Ayisyen ; 2) Initiative citoyenne en faveur de la sécurité et la paix (ICiSP : www.icisp-haiti.org) ; 3) Konbit Sitwayen Konsene (KOSIKO).
Ce regroupement nommé Rasanbleman Sitwayen pou yon Sosyete Sivil Fò, Onèt, Angaje a pour objectif principal de contribuer à très court terme à rétablir la paix, la sécurité et la bonne gouvernance au pays. Ses seules motivations demeurent de sauvegarder la Nation en péril, de revendiquer le droit de vivre en paix et en sécurité sur cette terre héritée des ancêtres, et de contribuer à restaurer la dignité du peuple haïtien.
Tout en s’intéressant aux questions fondamentales qui conditionnent le bon fonctionnement du pays, ce regroupement ne fait pas de politique partisane, ni n’aspire à la prise du pouvoir politique. Il se cantonne davantage dans une posture de contre-pouvoir et de vigie citoyenne par rapport à celles et ceux qui gouvernent le pays ou qui aspirent à le faire. Ouvert à toute personne physique ou morale animée du même désir, ce regroupement se veut enfin une force sociale de proposition pour promouvoir la bonne gouvernance au bénéfice de tous.
Nous invitons les organisations progressistes et les villes du monde entier à se joindre à Montréal et à GRAHN-Monde en vue de soutenir le peuple haïtien dans son long combat pour la dignité et la transformation sociale positive. Haïtiennes et Haïtiens de partout, debout pour Haïti, afin que le pays sorte enfin de son isolement et prenne résolument le chemin de la paix, de la stabilité et du progrès.
Pour participer à cette campagne de mobilisation des villes pilotée par GRAHN-Monde, veuillez nous écrire à :
Pour appuyer le Rasanbleman, aller à : https://www.icisp-haiti.org/je-supporte-icisp
À propos du GRAHN
Créé le 20 janvier 2010 à Polytechnique Montréal, GRAHN-Monde est une organisation mondiale de vigie citoyenne, laïque et apolitique, privilégiant une approche participative pour articuler un cadre de reconstruction d'Haïti qui va au-delà de la simple réfection des infrastructures physiques. Il préconise une réflexion permanente débouchant sur des actions structurantes et coordonnées en vue de la construction d'une Haïti nouvelle fondée sur le droit, le partage, la solidarité, l'éducation, le respect de l'environnement et le culte du bien commun.
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Source :
James Féthière, Ph.D., Vice-président communications, GRAHN-Monde
Samuel Pierre, ing., Ph.D., Président, GRAHN-Monde
Dans l’après-midi de dimanche, un grave accident de la route s’est produit dans la localité de Pèlerin 9, située dans la commune de Pétion-Ville. Selon les premières informations disponibles, l’incident a impliqué deux véhicules blindés de la Mission multinationale de soutien à la sécurité en Haïti (MMSS), au retour d’un déplacement à Kenscoff, une région montagneuse réputée pour ses affrontements réguliers entre les forces de l’ordre et des gangs armés.
Les circonstances de l’accident semblent résulter d’une défaillance mécanique, les freins des véhicules ayant lâché au moment du trajet de retour. Cette défaillance, conjuguée à l’état précaire et dégradé des routes de la région, aurait favorisé la survenue de ce drame. L’impact de la collision a été tel que deux personnes ont perdu la vie, emportant notamment un policier kenyan et un agent de sécurité privé appelé Roberto Jean qui était à bord d’une motocyclette. Huit (8) autres policiers kenyans présentent des blessures jugées graves, dont trois se trouvent dans un état critique et ont d’ores et déjà été transportées vers divers établissements hospitaliers pour y recevoir les soins appropriés. À l’heure actuelle, les autorités sanitaires n’avaient pas encore communiqué d’informations définitives quant à l’identité des blessés ni leur état de santé.
Ce drame relance ainsi le débat sur les défis logistiques et sécuritaires auxquels sont confrontées les forces internationales engagées dans la lutte contre la criminalité organisée dans le pays. Par ailleurs, une enquête a été ouverte afin de déterminer avec précision l’origine de cette défaillance technique ou, le cas échéant, l’impact combiné d’un équipement défectueux et d’infrastructures routières insuffisantes dans cette zone escarpée.
Alors que la communauté internationale observe avec la plus grande attention les suites de ce tragique incident, les responsables haïtiens n’ont cessé de rappeler la nécessité d’une révision approfondie des conditions matérielles et de sécurité entourant les interventions de la MMSS. Ce drame soulève, de manière prégnante, d’importantes interrogations sur la pérennité et l’efficacité des dispositifs mis en place pour protéger les personnels engagés dans la lutte contre les réseaux criminels, et sur l’urgence d’investir dans l’amélioration des infrastructures routières dans les zones à risque.
JJJ / FcnHaïti