La Rédaction - 13 septembre 2025
Par Jean Wesley Pierre
Tentative de coup d’État, manipulation du système électoral et incitation à la violence contre les institutions démocratiques brésiliennes, tels sont les chefs d’accusation pour lesquelles est jugé l’ancien président Brésilien. Il vient d’être déclaré coupable. Selon le dossier de la Cour suprême, Jair Bolsonaro et ses complices ont orchestré un plan visant à renverser le résultat des élections de 2022, qu’il avait perdu face à Luiz Inácio Lula da Silva, avec l’appui de réseaux internes et externes.
Les réactions au Brésil et dans le monde ne se sont pas fait attendre. Au Brésil, la décision a été accueillie par des manifestations de soutien à la démocratie, tandis que des partisans de Bolsonaro exprimaient leur colère dans plusieurs villes.
À l’international, la sentence a été saluée comme un signal fort en faveur de l’État de droit et de l’indépendance judiciaire, notamment dans les pays d’Amérique latine confrontés à des dérives autoritaires.
Pour les analystes politiques, cette décision marque un tournant majeur dans l’histoire politique du Brésil. « C’est un message clair : personne n’est au-dessus de la loi, pas même un ancien président. La démocratie brésilienne vient de montrer sa résilience face aux tentatives de déstabilisation », commente Maude Chirio, historienne et spécialiste du Brésil.
Le procès, largement suivi par les médias nationaux et internationaux, a mis en lumière les liens entre le gouvernement de Bolsonaro et certains cercles politiques et économiques américains. La proximité affichée avec Donald Trump, notamment lors de plusieurs rencontres publiques et échanges diplomatiques, est désormais scrutée à la lumière de cette condamnation, laissant planer des questions sur l’ingérence étrangère dans les affaires intérieures du Brésil.
Alors que la Cour suprême a précisé que la peine de 27 ans et trois mois sera purgée dans des conditions strictes, le pays se prépare à un impact politique durable.
Cette affaire risque d’alimenter le débat sur la réforme du système électoral brésilien, la surveillance des anciens dirigeants, et la responsabilité pénale des figures publiques dans les démocraties modernes.