MIAMI, 13 Juillet – Où est passé le téléphone du président Jovenel Moïse?
Pas un mot jusqu’ici à ce sujet. Après 4 années d’investigation. Or même si les chefs d’état ont droit à une ligne spéciale (‘ligne dédiée’), celle-ci est branchée quelque part - serait-ce le ‘téléphone rouge’ des présidents Trump et Poutine. Mais ici on n’a rien entendu à ce sujet. A moins que nos responsables au plus haut sommet de l’Etat gardent cette information pour eux seuls. Mais faut-il d’abord que Etat il en est !
De plus on n’a pas entendu s’en inquiéter les juges instruisant le dossier de l’assassinat du 58e président d’Haïti le 7 juillet 2021.
Or qu’est-ce qui peut mieux renseigner sur les dernières minutes ainsi que les circonstances entourant la disparition du président que les derniers relevés sur son portable ! Est-ce que son ou les assassins s’en sont emparés dès leur cible abattue ?
La personne censée être le seul témoin de l’assassinat – bien qu’ensuite elle ait paru s’embrouiller quelque peu – son épouse Martine Moïse avait déclaré dans les journaux (New York Times entre autres) que le président a adressé plusieurs appels in extremis avant l’irruption dans sa chambre du commando probablement des mercenaires colombiens.
Le président a tenté, dit-elle, d’avertir les responsables de la sécurité présidentielle que sa vie était menacée … Mais ceux-ci apparemment n’ont pas bougé.
En tout cas pas suffisamment à temps.
Donc seule preuve à l’appui : c’est l’enregistrement de ces conversations de la dernière heure, dernière minute !
Puis voici un fils du président, Joverlein Moïse, qui depuis le Québec vient de lancer ‘une action judiciaire pour obtenir justice pour son père’ …
Dans ses déclarations dans la presse ce jeune homme raconte comment il a vécu la terrible nuit du 6 au 7 juillet 2021.
« Le soir de ce jour-là, il était avec sa conjointe et sa fille dans une maison, à 15 minutes de la résidence présidentielle. Un commando est entré chez son père et l’a abattu. Le fils du président dit ne pas avoir pu se rendre sur le lieu de l’attaque, alors que la situation sécuritaire demeurait incertaine. Il a dû fuir avec le reste de sa famille … vers les États-Unis”.
Il aurait été étonnant que le président ou encore la première dame au milieu de la tourmente, ne lui ait pas adressé même un seul coup de fil pour le mettre en garde lui aussi.
Le téléphone reste par conséquent la dernière arme en ces circonstances. La dernière ou même première et plus importante pièce à conviction comme on dit dans le jargon du métier.
Le seul et unique témoin !
Donc où est passé le téléphone du président Jovenel Moïse ?
Emporté par le commando colombien composé comme on dit de pros (professionnels) ?
Or peu importe si le téléphone a disparu - où sont les enregistrements et à quelle centrale le président était-il abonné et branché ?
Il n’y a qu’à consulter le secrétariat du palais national. Ou bien la centrale téléphonique en question elle-même ???
D’ailleurs on l’a bien fait pour confondre l’un des suspects parmi les plus recherchés, Joseph Félix Badio, cela en retraçant les appels qu’il a adressés cette nuit-là au (futur) premier ministre Dr. Ariel Henry …
En un mot où est passé le téléphone du président Jovenel Moïse ? Pièce à conviction s’il en est.
Pour les enregistrements faits, automatiquement, à la centrale téléphonique en question de cette nuit noire … car c’est vital de savoir qui a reçu les derniers appels du défunt … et vu de plus qu’il ne peut y avoir d’enquête véritable et sérieuse sans.