MONTEGO BAY, (Jamaïque), samedi 12 juillet 2025 (RHINEWS) — Les Chefs de gouvernement de la Communauté des Caraïbes (CARICOM), réunis à Montego Bay du 6 au 8 juillet 2025 à l’occasion de leur 49e session ordinaire, ont lancé un signal fort contre la montée alarmante du crime organisé et des violences liées aux gangs, en adoptant la Déclaration de Montego Bay.
« Nous demeurons profondément préoccupés par la recrudescence de la violence armée et des activités criminelles dans la région, alimentées par la prolifération d’armes illégales et les agissements de groupes organisés », ont-ils déclaré, soulignant que ces dynamiques représentent « une menace grave pour nos institutions, nos sociétés et la sécurité de nos citoyens ».
Dans un contexte régional marqué par une montée des tensions sécuritaires, les dirigeants ont réaffirmé leur détermination à renforcer la réponse régionale par des actions concrètes. Parmi les engagements figurent la mise en œuvre de législations plus strictes contre les crimes liés aux armes et aux gangs, le renforcement des capacités des forces de l’ordre, ainsi que la sensibilisation du public à la criminalité transnationale.
Le communiqué final affirme que les États membres de la CARICOM s’engagent à « compléter l’examen du système de justice pénale », avec un accent particulier sur « la gestion proactive des enquêtes, des poursuites et des condamnations », tout en étendant les programmes de prévention à destination des jeunes à risque d’exclusion.
La CARICOM entend aussi intensifier la coopération régionale par le biais de l’Agence d’exécution pour la sécurité et la lutte contre la criminalité (IMPACS) et de l’Initiative de sécurité du bassin caribéen (CBSI), afin de « perturber les réseaux criminels » et « améliorer la sécurité aux frontières ».
« Nous devons absolument renforcer les stratégies nationales anti-gangs pour suivre et démanteler les mouvements transfrontaliers liés au trafic d’armes », ont insisté les Chefs de gouvernement, qui reconnaissent également la nécessité urgente d’adapter les législations nationales face au trafic d’armes, à la traite des êtres humains et au narcotrafic.
Un autre point crucial de la déclaration est la volonté d’« intégrer les espaces sous-administrés dans l’économie formelle, la gouvernance et l’état de droit », afin d’éviter qu’ils ne deviennent des sanctuaires pour les organisations criminelles.
La Déclaration de Montego Bay marque ainsi une étape importante dans la réponse collective de la CARICOM face aux défis sécuritaires croissants qui frappent la région, avec pour objectif déclaré de bâtir des sociétés « caractérisées par la productivité, la prospérité, la paix et la sécurité ».