MIAMI, 19 Novembre – Si l’on peut dire miraculeusement cela tombe un 18 Novembre : le jour même que nous célébrons l’anniversaire de la création de la nation le 18 novembre 1804, l’équipe nationale de football trouve sa qualification pour le Mondial 2026 en battant le Nicaragua ce 18 novembre 2025 au Willemstad, Curaçao.
Pour nous Haïtiens qui croyons dans notre étoile cela montre que rien n’est impossible, y compris donc de sortir du blocage actuel où des gangs armés ont plongé notre nation.
Pour la Présidence (provisoire) de la République puisque par tradition à tout seigneur tout honneur, « En ce jour hautement symbolique les Grenadiers ont offert au peuple haïtien un moment de fierté profonde. Haïti demeure debout, résiliente et prête à écrire une nouvelle page de son Histoire » poursuit le numéro 1 du Conseil Présidentiel de Transition, M. Laurent St-Cyr, cité par l’agence RHINews.
En espérant que « cette qualification ravive l’espoir, inspire la jeunesse, renforce la cohésion nationale et redonne la conviction qu’ensemble tout reste possible. »
Nous revoici en effet depuis ce mardi 18 novembre 2025, ne serait-ce que pour une soirée, revenus à un de ces tournants dits historiques où tout parait possible à un peuple dont la force semble reposer justement et jusqu’ici, qu’on le veuille ou non, sur son Histoire (écrite avec un grand H) …
Et personne ne semble mieux le saisir cette semaine que l’agence de presse Fact Checking News …
Grand titre : ‘Mondial 2026 : qualification historique d’Haïti après un demi-siècle d’attente.’
Nous citons : ‘En triomphant du Nicaragua avec maîtrise et détermination, les Grenadiers offrent à la nation un instant de cohésion rare, où l’allégresse sportive transcende les épreuves et réconcilie un peuple avec sa propre grandeur. Cette qualification, au-delà de son éclat sportif, s’impose comme un acte symbolique puissant : celui d’un pays qui, malgré les tourments, affirme à nouveau sa dignité, sa résilience et son droit à la célébration.’
Plus loin : ‘La victoire 2-0 contre le Nicaragua n’a pas seulement scellé une qualification. Elle a redonné une identité sportive à tout un pays. Dès le coup de sifflet final, les rues de Port-au-Prince, de Cap-Haïtien, de Jacmel, des Gonaïves et des grandes villes de la diaspora, de New York, Montréal à Miami en passant par Paris, se sont remplies de cris, de klaxons et de drapeaux bleu et rouge. Pour beaucoup, ce retour à la Coupe du monde représente bien plus qu’un exploit sportif c’est une respiration, un moment d’unité, un espace commun où la joie circule librement, malgré les réalités quotidiennes parfois difficiles. ’
Sans oublier le coup de chapeau à ceux-là qui ont glorieusement ouvert la voie en participant il y a 50 ans déjà au Mundial de Munich avec Manno Sanon violant l’invincibilité du portier de la sélection italienne : Et ‘Toup pou Yo!’
Voilà donc et ne serait-ce que pour une soirée ce mardi 18 novembre écoulé, Haïti a retrouvé un moment mais un de ces moment où l’impossible n’est pas Haïtien ! C’est la qualification assurée de l’équipe nationale à la Coupe du Monde l’an prochain qui aura lieu exceptionnellement aussi dans trois pays : Etats-Unis, Canada et Mexique.
Bravo Haïti !
Qui plus est cela tombe un 18 Novembre.
Qui veut dire ce que ça veut dire !
Marcus Garcia, Haïti en Marche, 19 Novembre 2025
Mondial 2026: qualification historique d’Haïti après un demi-siècle d’attente
Fact Checking News (FCN) 19 novembre 2025
Près d’un demi-siècle après sa dernière présence sur la scène suprême du football, Haïti renoue avec le prestige de la Coupe du monde et ravive une aspiration collective longtemps restée en suspens. En triomphant du Nicaragua avec maîtrise et détermination, les Grenadiers offrent à la nation un instant de cohésion rare, où l’allégresse sportive transcende les épreuves et réconcilie un peuple avec sa propre grandeur. Cette qualification, au-delà de son éclat sportif, s’impose comme un acte symbolique puissant : celui d’un pays qui, malgré les tourments, affirme à nouveau sa dignité, sa résilience et son droit à la célébration.
Au terme d’une soirée chargée d’émotions et de tension, Haïti a écrit la page la plus lumineuse de son histoire sportive récente, rappelant au monde que son football demeure indissociable de sa fierté collective.
Quarante-neuf ans après avoir inscrit pour la première fois son nom dans l’histoire de la Coupe du monde, Haïti renoue avec la scène planétaire du football. Dans un contexte national marqué par les défis, les Grenadiers ont trouvé la force d’offrir un moment de pure lumière en dominant le Nicaragua et en s’emparant de la première place de leur groupe. Leur qualification, saluée aux quatre coins du pays et au sein d’une diaspora immense, prend des airs de symbole puissant, celui d’un peuple qui continue de se relever, encore et toujours.
La victoire 2-0 contre le Nicaragua n’a pas seulement scellé une qualification. Elle a redonné une identité sportive à tout un pays. Dès le coup de sifflet final, les rues de Port-au-Prince, de Cap-Haïtien, de Jacmel et des grandes villes de la diaspora, de Montréal à Miami en passant par Paris, se sont remplies de cris, de klaxons et de drapeaux bleu et rouge. Pour beaucoup, ce retour à la Coupe du monde représente bien plus qu’un exploit sportif C’est une respiration, un moment d’unité, un espace commun où la joie circule librement, malgré les réalités quotidiennes parfois difficiles.
Sur le terrain, les Grenadiers ont montré un visage d’une maturité impressionnante. Une défense disciplinée, un milieu de terrain agressif dans le bon sens du terme, une attaque opportuniste : tout semblait aligné pour que cette équipe écrive son destin. Plusieurs joueurs, issus pour certains des académies locales et pour d’autres des championnats étrangers, ont mis en lumière une complémentarité nouvelle, preuve d’un travail en profondeur au sein du programme national.
Cette qualification fait aussi renaître le souvenir de 1974, lorsque l’Haïti de Philippe Vorbe et d’Emmanuel Sanon avait électrisé la planète. À l’époque, Sanon avait marqué le but mythique qui avait mis fin à l’invincibilité de l’Italie. Aujourd’hui, même si le football mondial a profondément changé, l’esprit de cette génération continue de planer sur l’équipe actuelle, qui semble avoir hérité de cette même audace et de cette même envie de surprendre.
Pendant ce temps, Panama s’est imposé 3-0 contre le Salvador, scellant ainsi sa deuxième qualification après 2018. L’équipe panaméenne, organisée et efficace, poursuit une progression régulière dans la région. De son côté, Curaçao a signé une performance historique en obtenant un nul contre la Jamaïque, devenant ainsi le pays le moins peuplé jamais qualifié pour la Coupe du monde. Cette première, saluée largement dans les Caraïbes, vient confirmer que la région vit une véritable montée en puissance footballistique.
Mais malgré ces histoires de réussite, aucune n’atteint la portée émotionnelle de l’exploit haïtien. Car dans ce retour au Mondial se mêlent la nostalgie, la fierté, la résistance et une forme d’espérance collective. Pour beaucoup d’Haïtiens, l’équipe nationale devient, le temps d’une campagne, un miroir de ce que le pays peut accomplir lorsqu’il avance ensemble.
La route vers 2026 ne fait que commencer. Les défis seront nombreux, le niveau bien plus relevé qu’en phase éliminatoire. Mais pour les Grenadiers, ce Mondial sera d’abord une célébration, celle d’un pays qui prouve une nouvelle fois que, même face à l’adversité, la passion, le talent et la détermination peuvent ouvrir les portes de l’impossible.
Pendant ce temps, la Jamaïque et le Suriname devront tenter de rejoindre ce trio caribéen qualifié directement. Ils passeront par un tournoi de barrages intercontinental en mars, où ils affronteront l’Irak, la RDC, la Bolivie et la Nouvelle-Calédonie pour tenter de décrocher les deux dernières places restantes.
FCN/Haïti