Marvens Pierre
À quelques jours de l’échéance du 7 août, marquant la fin du mandat de Fritz Alphonse Jean à la tête du Conseil présidentiel de transition (CPT), Clarens Renois, Coordonnateur général du parti UNIR, tire la sonnette d’alarme. Intervenant samedi sur la radio en ligne Voix des Archanges (www.rvainfo.com), il a dressé un bilan négatif de la gestion du pouvoir par le CPT, qualifiant la transition actuelle d’accident de parcours.
"Le pays doit faire en sorte de ne plus jamais revivre pareille situation", a déclaré M. Renois, répondant aux questions des journalistes Yves Paul Léandre et Prézeau Jean Raude.
Il remet en cause à la fois la légitimité du Conseil présidentiel, la validité de la feuille de route proposée par l’OEA, et l’éthique des acteurs politiques actuellement engagés dans la transition.
Clarens Renois appelle à un "grand nettoyage" dans le secteur politique, pointant du doigt des responsables impliqués dans la corruption, la distribution d’armes aux jeunes, et le soutien actif à la violence.
"Ceux qui doivent diriger Haïti sont ceux qui ont la vertu, pas ceux qui manipulent la misère et les gangs", a-t-il martelé avec fermeté.
Selon lui, l'approche de la communauté internationale, notamment à travers l’OEA et certains partenaires étrangers, est "imposée d’en haut" et entretient une élite politique coupée des réalités populaires, dont la seule préoccupation serait de se maintenir au pouvoir.
Le dirigeant d’UNIR a également évoqué la note récente des autorités américaines faisant état de tentatives de corruption dans le cadre du processus de transition. Pour Renois, cette mise en garde confirme un climat de compromission généralisée au sein des cercles du pouvoir.
En conclusion, Clarens Renois appelle à un sursaut moral national, à la mobilisation des forces vives de la société, et à l’émergence d’un leadership renouvelé, porté par des femmes et des hommes intègres.
"L’histoire nous regarde, le peuple attend et le temps nous juge", a-t-il affirmé, en guise de mot de la fin.