Conflit ouvert au plus haut sommet de l’État : le G-8 appelle à l’établissement de la vérité.
Le groupe des candidats à la Présidence engagés dans le processus électoral communément appelé Groupe des 8 (G-8), assiste, avec consternation, au développement du conflit ouvert opposant la Présidence, la Primature et le ministère de l’Economie et des Finances sur une question aussi sensible que les finances publiques.
Le G-8 a pris note de la déclaration du président provisoire de la République selon laquelle "les finances publiques sont dans une situation alarmante et catastrophique".
Le G-8 juge scandaleux que le chef de l’État ait été désavoué publiquement par le ministre de l’Économie et des Finances qui, chiffres à l’appui, a déclaré ne pas voir "ni l’alarme ni la catastrophe", laquelle déclaration a été corroborée par le Premier ministre.
Le G-8 se demande : qui a menti à la nation ? Et pourquoi ? Quelles sont les sources d’information du chef de l’État, du Premier ministre et du ministre ?
Le G-8 estime que ce conflit confirme la nécessité pour les autorités de s’élever à la dimension d’homme d’État afin de mettre en place la commission d’enquête administrative chargée de réaliser l’audit de l’administration de Michel Joseph Martelly.
Le G-8 condamne le caractère non transparent des démarches entreprises pour la mise en place du Conseil Électoral Provisoire (CEP) et la confusion créée à dessein par le Palais National chez plusieurs entités appelées à désigner leur représentant au niveau du CEP, notamment le secteur Femme et le secteur syndical.
Le G-8 assimile à une manœuvre dilatoire pour sortir des dates fatidiques, tant la lenteur observée dans le choix d’un Premier ministre que dans le démarrage des démarches nécessaires à la constitution de la Commission d’Enquête Indépendante pour l’Évaluation des élections de 2015 pourtant réclamée avec insistance par tous les secteurs de la vie nationale selon les propres déclarations du président provisoire. C’est la formation de cette commission qui permettra de juger de la bonne foi de l’équipe au pouvoir.
Plus que jamais Uni et Solidaire, le G-8 renouvelle sa volonté de tout entreprendre, dans le cadre de la loi, pour faire respecter la volonté populaire.
Fait à Port-au-Prince, le 24 février 2016
Des membres de la Direction Nationale de Contrôle des Drogues (DNCD) et de la Direction du Renseignement (G-2) de l'Armée dominicaine ont arrêté au point de vérification du kilomètre 15 de Azua, un haïtien alors qu'il essayait d'introduire en République Dominicaine approximativement 145 lbs de stupéfiant contenu dans 16 paquets dissimulés dans un compartiment à l'intérieur du véhicule utilitaire sport immatriculé X107477, qu'il conduisait. Les stupéfiants ont été transférés au service de garde de la DNCD avant d’être envoyé à l'Institut national des sciences judiciaires (INACIF).
Le suspect, un présumé haïtien de 29 ans, identifié sous le nom de David Martínez Gómez, selon son permis de conduire et son passeport haïtien, saisi lors de son arrestation, serait un résident de Lascahobas dans le Plateau Central en Haïti. Une enquête a été ouverte pour identifier les complices dans cette affaire.
Rappelons qu’au cours des dernières semaines, la DNCD en coordination avec l’armée, a arrêté sur les routes dominicaines, plusieurs personnes en provenance d’Haïti, essayant de passer des stupéfiants en provenance d'Haïti.
Le nom du premier ministre de consensus, attendu ce 24 février 2016
Le nom du premier ministre de consensus devrait être connu, ce mercredi 24 février 2016, indique le président provisoire Jocelerme Privert, lors d’un point de presse au palais national, auquel ont assisté différrents journalistes
Cependaant en début de soirée rien n’étit encore sorti
Le président provisoire Jocelerme Privert est en consultation avec les présidents des deux chambres mais tout se déroule à huis clos .
Cependaant au fur et à mesure que passent les jours, de nouveaux noms sont proposés au chef de l’étqt , l’impatience se fait montre et l’acalmie qui règne depuis le départ de l’ex-président risque de ne pas durer, si l’on en juge par les déclarations pqrfois intempestives de certains roupes ( Groupe des HUIT, l’Avocat André Michel, pour ne citer que quelques uns dont les déclarations ont été retenues. )
Il en est de meme pour le choix des membres devant constituer le nouveau Conseil Electoral Provisoire.
Le Présdient Privert a rencontré dans la matiné du 24 février les secteurs devant se faire représenter au CEP et là aussi a annoncé l’imminence d’ne declaration qui rendra pubic les noms des membres du CEP.
Mais les choses ne semblent pas aussi facile. Certains secteurs ont demandé une prolongation du délai imparti, …
Une fois, le vote de confiance obtenu, le premier ministre devra être immédiatement installé dans ses fonctions.
Privert a affirmé prendre toutes les dispositions pour respecter les termes de l’accord de sortie de crise du 6 février 2016 et le délai de 120 jours prévu, lors de la présentation d’un bilan de ses cinq premiers jours (15 - 19 février 2016) à la tête du pays.
A la date du 24 février 2016, une dizaine de potentiels candidats-sont listés en vue du choix du premier ministre de consensus.
Le président provisoire a déjà échangé avec des représentants de partis politiques de l’opposition et de la société civile, en vue de la désignation d’un premier ministre de consensus et de la mise en place d’un nouveau conseil d’administration à la tête de l’organisme électoral.
Le chef de l'État, Jocelerme Privert et Premier Ministre, Evans Paul, sont en désaccord sur la situation des finances publiques.
La semaine écoulée le président Privert avait indiqué que la situation du trésor public est alarmante. Il avait révélé que les prévisions de recettes n'avaient été atteintes pour aucun des 5 premiers mois de l'exercice fiscal.
Pour M. Privert cette situation catastrophique requiert des dispositions urgentes.
Tel n'est pas l'avis du Premier Ministre Evans Paul. Il assure que la situation du Trésor Public n'est pas alarmante. Ce n'est pas pire que l'année dernière, tempère t-il.
Le chef du gouvernement souligne que les faibles recettes de février peuvent s'expliquer par la situation d'incertitude politique liée à la fin du quinquennat de Michel Martelly.
M Paul informe avoir obtenu en début de semaine un rapport du ministère des finances prouvant qu'il y a eu des performances en dents de scie pour cette année fiscale. De plus il regrette que les informations sur le Trésor soient traitées sur la place publique.
Installation d’un Premier ministre : le G-8 déplore l’absence de la question centrale de la crise dans les discours de circonstance.
Le groupe des candidats à la Présidence engagés dans le processus électoral communément appelé Groupe des 8 (G-8), prend acte de l’installation, dans la logique du coup d’état parlementaire, de monsieur Fritz Alphonse Jean dans la fonction de Premier ministre. Cette installation ne répond ni au vœu de la Constitution ni à celui du prétendu Accord du 6 février 2016.
Le G-8 note que dans les discours de circonstance la question de la nature de la crise électorale et de la solution de sortie de crise passant obligatoirement par la création d’une Commission d’Enquête Indépendante de Vérification Electorale a été sciemment évitée.
Le G-8 note également que la mise sur pied de la commission d’enquête administrative chargée de faire la lumière sur la gestion du régime Tèt-Kale ne fait pas partie de l’agenda du gouvernement provisoire en dépit de nombreuses dénonciations de corruption caractérisant le pouvoir qui, de 1804 à nos jours, a manipulé, dans un si court laps de temps, le plus de fonds à travers notamment :
1) Les fonds de la Reconstruction s’élevant à plusieurs milliards de dollars ;
2) Les fonds Petro-Caribe s’élevant également à plusieurs milliards de dollars ;
3) Les appuis budgétaires.
Le G-8 s’étonne de l’absence de volonté pour la création de cette commission à un moment où certains bailleurs étrangers menacent de geler le décaissement des fonds pour protester contre la gabegie enregistrée dans la gestion desdits fonds.
Le G-8 rappelle qu’elle n‘entend nullement intégrer ou supporter d’une façon ou d’une autre l’équipe actuelle et que son souci premier est le rétablissement de la sincérité des scrutins du 9 août et du 25 octobre afin de redonner espoir aux masses souffrantes qui réclament, à juste titre, leur participation dans les grandes décisions engageant la nation.
Le G-8, sans supporter le prétendu Accord du 6 février 2016 auquel il n’est pas lié, ne peut s’empêcher de constater que même ses signataires n’ont pas consenti l’effort minimal pour le respecter en installant un Premier ministre en violation flagrante dudit Accord qui n’est donc, en définitive, qu’un trompe-l’œil.
Le G-8 relève, déjà, un certain malaise entre les artisans et bénéficiaires du coup d’état parlementaire lié à certains accords secrets qui seraient contractés dans le seul but d’assouvir certaines ambitions de pouvoir sans aucun souci de transparence devant normalement caractériser les actions des personnalités publiques, des responsables de l’État ni aucun égard pour le peuple haïtien qui croupit dans la misère et les masses rurales frappées par une sècheresse aiguë. Cela ne peut que confirmer la sagesse de sa proposition de sortie de crise passant par la Cour de Cassation.
Plus que jamais Uni et Solidaire, le G-8 renouvelle sa volonté de tout entreprendre, dans le cadre de la loi, pour faire respecter la volonté populaire.
Fait à Port-au-Prince, le 29 février 2016
Pour le G-8 :
Samuel MADISTIN