Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est dit très déçu de l'incapacité des acteurs haïtiens à respecter les échéances convenues dans l'accord politique du 5 février concernant la conclusion rapide du processus électoral en Haïti.
Dans une déclaration à la presse publiée vendredi soir, les membres du Conseil demandent “à tous les acteurs haïtiens de garantir un retour rapide à l'ordre constitutionnel”.
Ils ont toutefois salué la reconstitution du Conseil électoral provisoire et noté l'établissement d'une commission pour évaluer et vérifier les scrutins qui se sont déroulés en 2015. Ils ont jugé nécessaire que cette commission soit “technique, apolitique, transparente” et “achève ses tâches dans les 30 jours prévus par son mandat”.
Les membres du Conseil ont souligné “le nombre croissant de défis auxquels est confronté Haïti. Ces défis “peuvent être résolus au mieux grâce à une coordination étroite entre le gouvernement démocratiquement élu, la société civile haïtienne et les partenaires internationaux d'Haïti”, ont-ils ajouté.
Le Conseil de sécurité a une nouvelle fois condamné fermement “toute tentative de déstabiliser et de manipuler le processus électoral, notamment par la violence”.
Il a exhorté “tous les candidats, leurs partisans, les partis politiques et d'autres acteurs à éviter la violence ou toute action qui puisse perturber davantage le processus électoral et la stabilité politique et à résoudre tous les différends électoraux grâce à un engagement constructif et aux mécanismes juridiques appropriés”.
Le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous, doit se rendre bientôt en Haïti pour faire comprendre aux Haïtiens que le Conseil de sécurité “juge urgent de conclure rapidement le processus électoral”.
Déclaration du Gouvernement révolutionnaire
Le Gouvernement révolutionnaire de la République de Cuba a dénoncé à plusieurs reprises le coup d’État parlementaire et judiciaire qui, sous un manteau de légalité, est préparé depuis des mois au Brésil. Aujourd’hui, un pas essentiel a été franchi dans les objectifs que se sont fixés les putschistes. La majorité des sénateurs brésiliens a décidé de donner suite au procès politique contre la présidente légitimement élue du Brésil, Dilma Rousseff, afin de l’écarter « temporairement » du pouvoir pour 180 jours, période à l’issue de laquelle le Sénat, suivant le vote à la majorité des deux tiers de ses membres, rendra une décision afin de décider de sa destitution définitive.
Il s’agit, en réalité, d’une machination montée par des secteurs de l’oligarchie appuyés par la grande presse réactionnaire et l’impérialisme pour renverser le projet politique du Parti des travailleurs, provoquer la chute du gouvernement légitime et usurper le pouvoir qu’ils n’ont pas pu obtenir par la voie des urnes.
Ce qui se passe aujourd’hui au Brésil s’inscrit dans le cadre de la contre-offensive réactionnaire de l’impérialisme et de l’oligarchie contre les gouvernements révolutionnaires et progressistes d’Amérique latine et la Caraïbe, qui menace la paix et la stabilité des nations, enfreignant l’esprit et la lettre de la Déclaration de l’Amérique latine et de la Caraïbe comme Zone de paix, signée lors du 2e Sommet de la Celac en janvier 2014 à La Havane par les chefs d’État et de gouvernement de la région.
Comme l’a signalé le Président du Conseil d’État et du Conseil des ministres de la République de Cuba, le général d’armée Raul Castro Ruz, à la clôture de la 6e Période ordinaire de sessions de l’Assemblée nationale du Pouvoir populaire, le 29 décembre dernier : « L’Histoire prouve que lorsque la droite arrive au pouvoir, elle n’hésite pas à démonter les politiques sociales, à faire profiter les riches, à rétablir le néolibéralisme et à appliquer des thérapies de choc cruelles contre les travailleurs, les femmes et les jeunes ».
Le peuple brésilien, les forces politiques de gauche et les combatifs mouvements sociaux de cette nation rejettent le coup d’État et s’opposeront à toute tentative de démanteler les importants programmes mis en œuvre par les gouvernements du Parti des travailleurs, avec Lula et Dilma à leur tête, comme les projets sociaux Bolsa Família (Bourse familiale), Mais Médicos (Davantage de médecins) et Fome Zero (Faim zéro), qui ont changé la vie de millions de personnes dans ce pays.
Dilma, Lula, le Parti des travailleurs et le peuple brésilien peuvent et pourront toujours compter sur la solidarité de Cuba.
La Havane, le 12 mai 2016
Après seulement 5 jours du départ en vacances des députés de la 50e législature, le président proviosire, Jocelerme Privert, a, par Arrêté, convoqué les parlementaires à l’extraordinaire à une session qui se tiendra le mardi 17 mai 2016.
« Considérant l’urgence du vote de certains actes jugés pertinents » le Président a.i. Jocelerme Privert, par Arrêté, convoque les parlementaires à l’extraordinaire à une session qui se tiendra le mardi 17 mai 2016”, at-on lu dans l'Arrêté,.
Arrêté présidentiel, ordre du jour de la session :
« Vu les articles 92-1, 101, 105, 106, 107 et 136 de la Constitution ;
Considérant l’urgence du vote de certains actes jugés pertinents ;
Le Corps Législatif est convoqué à l'extraordinaire, le mardi 17 mai 2016.
Cette Session Extraordinaire sera consacré à l'examen et au vote des actes suivants :
1. Projet de la loi de Finances rectificative 2015-2016 ;
2- Projet de Code pénal ;
3- Projet de Code de procédure pénal
4- Projet de loi sur le commerce électronique ;
5- Projet de loi portant création de la Commune de Montrouis ;
6- Proposition de loi-cadre sur la décentralisation ;
7- Projet de loi portant organisation et fonctionnement du Ministère de l'Environnement ;
8- Proposition de loi créant un service public de base dans les sections communales. » HPN
L’Ambassadeur de l’union européenne en Haïti, Vincent Dégert a appelé une fois de plus à l’organisation des élections au plus vite pour doter Haïti de dirigeants légitimes.