Les assises se déroulent à l’hôtel Montana . Etaient présents à la cérémonie d’ouverture le président de la république, le premier ministre, le président de l’Asssenblée nationale, le Président de la Banque Mondiale, les ministres et des représentants des organismes autonomes, les balleurs de fonds, des agences de coopération, des organisations internes des représentants d’ONG etc… La ministre déléguée auprès du Premier Ministre chargée des Droits Humains et de la lutte contre la pauvreté extrême, dans son discours d’ouverture a tenu à remercier particulièrement le Président de la Banque Mondiale, le Dr Jim Yong KIM dont c’était le premier séjour en Haïti. Madame Rosanne Auguste a fait ressortir que durant les vingt dernières années, l’Etat haïtien avait mis en œuvre des programmes de lutte contre la pauvreté dont la pertinence s’était révélée discutable. La ministre déléguée a ici parlé de la possibilité qui est aujourd’hui offerte aux classes les plus démunies d’obtenir des opportunités de développer des activités économiques afin de retrouver leur dignité. Parmi les résultats déjà atteints, elle cite l’injection de ressources financières au bénéfice des populations en proie à la misère. Aussi la décision d’organiser ce colloque relève du désir de prendre au sérieux ces personnes qui longtemps n’ont pas été considérées comme des êtres humains. Mais pour pouvoir continuer sur cette lancée, a poursuivi Mme Auguste, il faut l’implication de tous. « Nous ne pouvons plus accepter de reléguer ainsi des centaines de milliers de personnes dans des condition de vie d’une flagrante inhumanité décidées pour elles, par les autres au mépris de leur propre dignité ». Et de poursuivre en martellant : « Lutter contre la pauvreté extrême est un investissement dans l’avenir de notre pays, dans son développement dans sa reconstruction, dans la création d’une société plus humaine et plus juste ». Et ici la Ministre annoncé d’ores et déjà ce qui pourra être considéré comme la « suite du colloque sur la pauvreté : Un Sommet des Riches d’Haïti, pour explorer ensemble de nouvelles pistes de coopération secteur public-secteur privé, susceptible d’apporter des solutions durables au phénomène de la pauvreté ». Autre point important à faire ressortir de ce discours d’ouverture de la Ministre déléguée » « Après ce colloque, la situation en Haïti devra être telle que le droit d’une minorité d’être riche n’ait plus pour corollaire l’obligation d’une majorité de végéter dans la misère la plus abjecte ». Et la ministre de terminer en ces termes : Je voudrais vous assurer, en terminant, que les résultats contemplés de la tenue de ces assises sont appelés à transcender le cadre du discours et de l’analyse, pour intégrer une dynamique de matérialisation des idées où l’acte prendra nécessairement le relais de la parole. L’Administration Martelly/Lamothe s’attèlera, avec l’appui de tous nos partenaires et des nantis de ce pays, à donner de la substance aux actions qu’il sera impératif de prendre, pour garantir à chaque haïtien défavorisé, le minimum vital sur la base duquel il construira son mieux- être, dans un cadre de vie où son droit au bonheur, en plus d’être reconnu, soit respecté et protégé. C’était mardi soir à l’ouverture du Colloque : Penser et Lutter contre lapauvreté”
Mme Yvanca Jolicoeur Brutus a été installée jeudi comme nouvelle mairesse de la commune de Petion-ville, a appris Haïti Press Network. Mme Brutus est assistée dans ses fonctions par M. Dominique Saint-Roc et de Mme Kerna Duval. La mairesse Lydie Parent après avoir passé de nombreuses années à la tête de l'administration communale de Pétion Ville a remis les clés de la mairie à la nouvelle administration.
Clifford Brandt Junior, accusé d'implication dans un réseau de kidnappeurs a comparu jeudi après midi par devant le juge instructeur Gabriel Pierre Domingue. Considéré comme le chef de file du plus important réseau de criminesd du pays, M. Brandt a répondu pendant plus de trois heures aux questions du juge instructeur. Son avocat Patrick Vandal a indiqué qu'a ce stade il s'agit de la poursuite de l'enquête par les autorités judiciaires. Il a avoué néanmoins n’avoir toujours pas en sa possession qu'il n'a toujours pas en sa possession les éléments du dossier. Aucun autre inculpé n'a comparu lors de l'audition de M. Brandt. Cependant le chef du Parquet de Port-au-Prince, Lucmane Delille, avait indiqué en début de semaine que 15 personnes avaient été incarcérées dans le cadre de l'enquête. Parallèlement à l'enquête du juge instructeur les policiers de la DCPJ poursuivent toujours leur investigation sur le gang de Brandt qui serait également impliqué dans le trafic d’armes ainsi que dans des acrivités relatives au traffic de drogue. A sa sortie du Palais de justice, le juge Gabriel Domingue s'est refusé à tout commentaire sur l'audition. L'instruction est secrète, a rappelé le magistrat qui dit ne pas avoir une idée de la durée de cette enquête. Le dossier avait été qualifié de sensible par le commissaire du gouvernement près le tribunal de première instance de Port-au-Prince. Outre le juge instructeur et la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ), l'inspection générale de la Police réalise également une investigation dans le cadre du dossier. Au moins 4 policiers ont été écroués en raison de leur implication dans le réseau criminel de Brandt.
Vendredi, dans le cadre du projet Tripartite Brésil-Cuba-Haïti, pour le renforcement du système de santé publique en Haïti, le Brésil a annoncé que 13 professionnels haïtiens spécialisés en prévention et contrôle de maladies transmissibles ont été sélectionnés et embauchés. Un investissement d'un million de dollars américains dans le projet, en ressources financières et matérielles afin de permettre la mise en œuvre et le déploiement de la surveillance épidémiologique dans les 10 départements, durant les 12 prochains mois. Au Brésil, le projet est coiffé par le Ministère de la Santé et des partenaires comme la Fondation Oswaldo Cruz et les universités fédérales de Rio Grande do Sul (UFRGS) et Santa Catarina (UFSC). L’Ambassadeur du Brésil en Haïti, José Luiz Machado e Costa, a mis l'accent sur l'importance de la stratégie « La production d’informations sanitaires valides et fiables est une des conditions nécessaires pour le fonctionnement du système de santé d’un pays. Ces informations deviennent, en effet, utiles pour détecter précocement l’apparition des épidémies et pour planifier des actions de prévention et contrôle des maladies. » Ces professionnels ont subi une formation intensive théorique et pratique, d’une durée de 120 heures sur le traitement de 9 maladies prioritaires : rougeole, rubéole, syndrome de rubéole congénitale (SRC), poliomyélite, diphtérie, tétanos, coqueluche, hépatite B et méningite, tous évitables par vaccination. Les épidémiologistes seront déployés dans les 10 départements du pays et à la Direction de l'épidémiologie, de laboratoire et de recherche, et Direction du Programme élargi de vaccination du Ministère haïtien de la santé. Les professionnels seront payés avec les fonds du Projet. Afin de faciliter la mise en œuvre de la surveillance épidémiologique, le gouvernement brésilien a acheté des ordinateurs portables, des imprimantes, des téléphones mobiles et 11 véhicules, totalisant un investissement de 240,000 dollars américains. Le budget destiné aux activités de soutien logistique est de 600,000 dollars pour une période de 12 mois. Ces spécialistes seront chargés entre autres : de coordonner les diverses actions essentielles de surveillance de santé: effectuer des recherches hebdomadaires ou quotidien sur les maladies immuno-préventives, enquêter sur les cas suspects, identifier les zones de faible couverture vaccinale, contribuer à augmenter la couverture, former d’autres professionnels de la santé. Le Dr. Rock Magloire, Directeur de l'épidémiologie au Ministère de la Santé, a remercié la coopération tripartite et a souligné qu’outre la formation des professionnels, le don de véhicules était essentiel pour la mise en oeuvre des activités de surveillance épidémiologique. La coopération appuie également le Programme élargi de vaccination en Haïti, qui a favorisé la campagne nationale de vaccination contre la rougeole, la rubéole et la poliomyélite qui a eu lieu cette année. Le Ministère brésilien de la Santé a fait don au programme de vaccination haïtien de 8,7 millions de doses de vaccin. En plus des actions de surveillance, le projet développe également des initiatives visant à améliorer les soins de santé en Haïti. Par exemple, 3 hôpitaux de référence, seront construit, qui agiront en coordination avec le réseau de soins primaires ainsi qu’un Centre pour les personnes handicapées.
Suite à la réunion du lundi 5 novembre, entre le Président Martelly et 12 sénateurs, en vue de tenter de dénouer la crise qui bloque le Parlement et la formation du Conseil Électoral Permanent, et sur recommandations des médiateurs de « Religions pour la Paix », Mgr Pierre-André Dumas et le pasteur Sylvain Exantus ; le Parlement a constitué mercredi, une Commission bicamérale, composée de 3 Sénateurs (Jocelerme Privert, Lucas Saint-Vil et Jean William Jeanty) et de 3 députés (Jean Tolbert Alexis, Begens Théus et Guerda Benjamin) devant permettre de trouver avec l’Exécutif, une solution à la crise qui s’éternise... Selon le Sénateur Lucas Saint-Vil, les membres de la Commission vont dans un premier temps, définir la méthode de travail et un agenda pour les séances de travail, afin de dégager les points communs et débattre des points divergents avec l’Exécutif, représenté actuellement par le Président Michel Martelly, et ses Conseillers Joseph Lambert et Youri Latortue. Le Sénateur Dieuseul Simon Desras, Président du Sénat a dit souhaité qu’un compromis soit rapidement trouver, afin de doter Haïti d’un « Conseil Électoral d’Exception »... Le Conseil Électoral Permanent ne cesse d’être rebaptisé ces derniers mois : Conseil Électoral Permanent Conjoncturel, Conseil Électoral de Consensus, Conseil Électoral Transitoire ou Conseil Électoral d’Exception, mais au-delà de ces appellations, qui visent à contourner la Constitution, les élections prévues avant la fin de l’année sont repoussées quelque part en 2013, en raison d’une part des divisions au sein même des Parlementaires et des désaccord avec la position de l’Exécutif, qui jusqu’à présent, s’est refusé à toute solution non constitutionnelle... Seul un consensus entre les deux pouvoirs (Législatif et Exécutif) peut permettre la mise sur pieds du CEP pour la tenue des élections en 2013. La question est de savoir, si cette nouvelle Commission et la médiation, de « Religions pour la Paix », seront suffisantes pour dégager une solution consensuelle entre les Parlementaires et l’Exécutif, au-delà de la partisanerie et pour le bien de la population... Par ailleurs, le Sénateur Moïse Jean Charles, qui depuis des mois, ne cesse d’être hostile à la formation d’un Conseil Électoral Permanent, dénonce cette démarche et rappelle SOUDAINEMENT, que la Constitution haïtienne prévoit un Conseil Electoral Permanent... [!!]