Le sénat de la république a pris la résolution d’interpeller le ministre de la justice, Me Josué Pierre Louis, ainsi que le secrétaire d’Etat aux affaires étrangères, M. Michel Brunache, lors d’une séance tenue vendredi soir, en réaction à l’arrestation la veille du député Arnel Bélizaire. Michel Brunache est le gendre du president Boniface Alexandre ayant épousé sa fille . Les 15 sénateurs ayant participé à la séance ont signé cette résolution interpellant le titulaire du ministère de la justice et le secrétaire d’Etat aux affaires étrangères, pour le jeudi 3 novembre prochain, à 2 heures de l’après midi. Me Josué Pierre Louis est mis en cause pour l’arrestation d’un député en fonction suite à une demande judicaire, arrestation jugée illégale par les sénateurs. M. Michel Brunache est quant à lui interpellé sur le fait que des parlementaire ont été interdits d’accès au salon diplomatique de l’aéroport Toussaint Louverture, lors de l’opération ayant conduit à l’arrestation du député. Le ministre Pierre Louis avait “nié toute implication dans l’interpellation du député de Delmas Tabarre, et a déclaré qu’il ne s’agissait pas d’un ordre du ministère de la justice”, lors d’un point de presse donné dans la journée de vendredi. Dans la foulée, les sénateurs ont formé une commission devant enquêter sur la nationalité de tous les membres du gouvernement, ainsi que sur celle du president de la république.
Quelques heures avant la séance du sénat, les députés ont demandé la démission des ministres de la justice, de l’intérieur, du secrétaire d’Etat aux affaires étrangères et ldu commissaire du gouvernement.
Formée dans la foulée de l’affaire Bélizaire sur proposition de Moïse Jean-Charles une commission spéciale de neuf membres doit déterminer si les dossiers des dirigeants actuels sont conformes aux exigences constitutionnelles La commission de neuf members est compose des Sénateurs John Joël Joseph, Joseph Lambert, Yvon Buissereth, Steven Benoît, Youri Latortue, Nènèl Cassy, Evallière Beauplan, Dieuseul Simon Deras et Moïse Jean-Charles. Sur proposition d’Andrys Riché et de Youri Latortue, le bureau du Sénat a décidé, à l’occasion d’une séance spéciale consacrée à l’arrestation du Député de DelmasTabarre, de réaliser un vetting interne au cours duquel la nationalité des neuf members de la commission sera passée au peigne fin avant de les autoriser à se pencher sur les dossiers des membres de l’Exécutif. Moïse Jean-Charles a indiqué que le parcours des membres du nouveau cabinet ministériel n’avaient fait l’objet d’aucune étude sérieuse, lors du processus de ratification. Il en a profité pour blâmer la passivité de l’assemblée sénatoriale face aux dérives du pouvoir. « Si les Présidents Aristide ou Préval avaient commis les dérives qu’a déjà accumulées le Président Martelly, il y aurait déjà un lever de boucliers », a fait remarquer le Sénateur en énumérant les attaques du dirigeant haïtien contre la presse et le Parlement.
Le sénateur Jean William Jeanty s'est prononcé mercredi contre la prorogation du mandat de la Commission Intérimaire pour la Reconstruction d’Haïti à moins qu’elle n’ implique, a-t-il dit, le rapatriement de cette institution.
Le premier ministre, Garry Conille s’apprête à déposer au parlement un document prévoyant la prorogation du mandat de la CIRH, principale instance chargée de reconstruire Haïti après le sanglant séisme du 12 janvier 2010 qui a dévasté la capitale et causé plus de 300.000 morts.
M Jeanty estime que la CIRH a échoué pour n’avoir pas pu résoudre même des problèmes mineurs de la période post-séisme. « Comment la commission pourra-t-elle atteindre en un an des objectifs qu’elle n’a pu réaliser pendant un an et demi? ,s’est demandé le parlementaire connu pour ses positions nationalistes et anti-impérialistes ».
L’élu des Nippes déplore que plus de 80 % des fonds alloués à la reconstruction d’Haïti soient remis à des organisations internationales et non à des institutions étatiques. De ce fait, il conditionne son vote favorable à la prorogation du mandat de la CIRH à un document prévoyant le rapatriement de cette institution.
Le sénateur des Nippes n’est pas la première personnalité à se positionner aussi ouvertement contre la reconduction de la CIRH dont le mandat arrive à terme ce mois octobre. Le président de l’association des économistes haïtiens Eddy Labossière a, dans une interview accordée à l'AHP considéré la commission comme une institution obsolète qui n’a jamais servi les intérêts du peuple haïtien.
M Labossière critique la façon dont la CIRH a été imposée et estime qu’elle n’a pas de grandes réalisations à son actif. « Seulement quelques mètres cube de déblais ont été ramassés, les quelques emplois créés n’ont aucun impact réel sur l’économie haïtienne », a déclaré l’économiste qui déplore l’aggravation de l’insécurité alimentaire en dépit des milliards de dollars dépensés.
La Commission Intérimaire pour la Reconstruction d’Haïti (CIRH) a été créée par arrêté présidentiel le 21 avril 2010. Elle a pour mandat de procéder rapidement à la planification, la coordination et la facilitation des projets et des priorités du pays dans le domaine du développement, notamment l’examen et l’approbation des projets et programmes financés par les bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux, les ONG et le secteur privé.
Elle est co-presidé par l'anciren president américain, Bill Clinton et le p[rtemier miistre haïtien
La journée mondiale des prisonniers a été commémorée le dimanche 30 octobre en Haïti autour du thème : « prisonnier aujourd'hui agent de développement de demain ».
Pour marquer cette journée la ministre à la condition féminine Yanick Mezile accompagnée de la doyenne du tribunal civil, Jocelyne Casimir, du président de la commission justice du sénat Youri Latortue et d'un représentant de la Minustah a effectué une visite à la prison pour femmes de Pétion-ville.
Il s'agit pour la délégation de se renseigner sur les conditions de détention de ses prisonniers. Tous les membres de cette délégation ont critiqué les mauvaises conditions dans lesquelles vivent ces détenues.
La ministre à la condition féminine et aux droits des femmes Yanick Mezile a pour sa part a promis d'intervenir pour que les détenues qui ont déjà purgé leur peine de recouvrer la liberté.
Notons également que Plusieurs activités ont été organisées à travers tout le pays pour marquer la journée des détenus.