Au moins deux personnes sont mortes dans le village de Dame-Marie, au sud-ouest d'Haïti, "complètement inondé" suite à deux jours de pluies incessantes, a-t-on appris jeudi auprès d'un parlementaire de cette localité. "Deux membres d'une même famille, un père et son fils, sont morts dans l'effondrement de leur maison, de nombreuses autres sont détruites ou endommagées", a déclaré à l'AFP le député Accluche Louis-Jeune. Le parlementaire a également indiqué que toutes les rivières étaient entrées en crue, inondant le village de plus de 20.000 habitants.
Emporté par un cancer du pancréas à seulement ...28 ans
Jean Alex St-Surin Jr., 28 ans, fils de notre confrère Alex St-Surin de Radio Mega - est décédé d’un cancer du pancréas mercredi matin à 4 hres 45, à West Memorial Hospital (Miramar, Floride). Né le 24 juin 1980, le disparu était le fils aîné d’Alex St-Surin et de son épouse née Marie-Carmelle Défay. Outre ses parents, Jean Alex laisse dans le deuil sa femme, Amélia Lazarre St-Surin ainsi que quatre frère et sœurs : Maïté, Jeff, Amourélie et Stéphanie. Ses funérailles seront chantées samedi après-midi à l’église Notre-Dame d’Haïti de Little Haiti où la dépouille sera exposée vendredi, de 7 heures à 9 heures du soir. Melodie FM et Haïti en marche partagent la douleur des parents éplorés et des nombreux amis d’Alex et Amélia St Surin terriblement éprluvés par la perte de leur fils ainé.
Il s’agit de l’Ecole du Pasteur Fontin, une école très fragilisée, pisque construite sur un terrain de remblaie. Et pourtant les étages montaient et montaient, cinq au total. Ce sont les deux derniers étages qui se sont effondrés écrasant toute une classe. Nous n’avons pas encore beaucoup de détails, mais le quartier de Nerette est envahi par ambulances, camions pompiers, policiers et on attend les premiers flash d’information à ce sujet. Mais on prévoit d’ores et déjà qu’il y aurait des pertes en vie humaine. Une foule de parents aussi se trouvait sur les lieux, accourus à l’annonce de la catastrophe. Il y a des enfants encore sous les décombres et les sapeurs pompiers essayent de les dégager.
Une école s’effondre. Les enfants restent prisonniers à l’intérieur des salles de classe.
Telle est la nouvelle catastrophe qui s’est abattue sur le pays ce vendredi 7 Novembre . Il est 10h30 du matin. La cloche de la récréation sonne. Les enfants montent à l’étage, au 5ème étage pour jouer au basket. C’est la joie à l’intérieur. Mais soudain c’est l’effroi : Le toit de la bâtisse s’effondre et comme un jeu de cartes, les étages s’affaissent les uns sur les autres. On entend d’abord des cris… puis plus rien. Les enfants sont prisonniers à l’intérieur. Certains ont du mourir sur le coup, ayant reçu une dalle de ciment sur la tête. D’autres sont grogi… Tout en bas, c’est le Kindergarden. Dans la cave. Aucune issue possible. Prisonniers, ils le sont tous. La première stupeur passée, des gens commencent à affluer. Des gens du quartier, des voisins qui tentent, les mains nues de faire quelque chose. Mais que faire ? Armés de pioches, de pelles, ils essayent de dégager la toiture. Mais cela peut s’avérer dangereux. Cela risque de tout faire dégringoler. En effet tout au long de la journée, la PNH, la MINUSTAH s’efforce de faire comprendre aux volontaires qu’en voulant ainsi aider , ils risquent de provoquer une catastrophe encore plus grande. Mais les premiers arrivés ont été le voisinage. Et ils apportent tout ce qu’ils peuvent. Une génératrice, des projecteurs, comme ce Cyber café du voisinage qui a été l’n des premiers à réagir. La PNH a beaucoup de mal à se frayer un passage, tellement les curieux sont avides de nouvelles. Les parents, eux, restent au loin. On leur empêchent l’accès de la zone. Ils sont donc massés au long de l’Avenue Pan américaine, à l’entrée de Nerrette. Des gémissements quand ce ne sont pas des cris qui s’échappent de leurs poitrines. Le plus dur c’est cette incertitude. Est-ce que mon enfant est encore vivant ? Les volontaires aux mains nues pratiquement grattent la toiture. Au bout de plusieurs heures commencent à sortir les premiers prisonniers des décombres. Quand il est vivant les gens applaudissent. Bravo ! Bravo s’écrie Marcus quand il se rend compte que ce jeune garçon transporté sur une civière a relevé la tête l’air égaré, il est vrai, mais vivant, bien vivant. On cours avec lui, parce que pas moyen pour l’ambulance de descendre cette pente, et de se garer devant ce qu’on appelle l’Ecole du Pasteur Fontin, cette construction tout au fond de l’Impasse Narcisse et qui a reçu le nom de Collège Promesse Evangélique et qui reçoit les enfants du jardin d’enfant à la Philo, c’est du moins ce que l’on lit sur la pancarte. L’effectif est au max. Et chaque année, il construit une nouvelle Pyès Kay qui devient une salle de classe. Les parents sont satisfaits du service. Si vous placez 5 enfants au Collège, le Pasteur vous donne deux bourses et puis, chacun reçoit de temps en temps un Sac Manje. Quand on est une petite bourse, c’est appréciable et on ne regarde même pas la précarité de la construction. On ne pense pas aux sorties de secours inexistantes, au seul escalier d’accès aux salles de classe de l’étage ou bien aux fenêtres manquantes. Oui aucune ouverture. Des claustra ont été installés d’un bout à l’autre de la construction. Nous sommes parmi les premiers sur les lieux. Et nous ne pouvons que constater l’impuissance de tous devant une telle catastrophe. Mais comme pour galvaniser les spectateurs, on entend les cris des petits à l’intérieur ceux qui sont dans la cave. Il faut faire vite par ils risquent de recevoir toute la bâtisse sur le crâne. Mais comment faire vite ? Le Premier Ministre haïtien, Madame Michèle Duvivier Pierre-Louis arrive vers les 3 heures. Elle parcourt à pied le chemin menant au collège Promesse Evangélique. Elle pénètre dans son enceinte. A sa sortie, elle donne un point de presse. Il y a beaucoup d’enfants prisonniers à l’intérieur, dira t-elle. Nous n’avons pas l’équipement nécessaire pour les dégager. La MINUSTAH non plus. Seule l’ambassade de France pourrait aider. C’est elle seule qui possède l’équipement et nous allons voir ce que nous pouvons faire. Le Président René Préval arrive lui aussi. Après avoir été tout près de l’Ecole, il se réunit avec ses conseillers à un petit centre de santé du voisinage. Le Saintélus Medical Center. Ensemble, ils examinent comment faire pour libérer ses enfants. Il est 6 heures du soir. Les enfants sont toujours prisonniers à l’intérieur. On ne sait pas combien exactement. Mais 80% de l’effectif de l’école se trouverait encore à l’intérieur, dit le Premier ministre. La MINUSTAH demande à la foule de s’en aller. Il faut faire de la place pour les ambulances. En effet, depuis 4 heures tous ceux qu’on arrive à sortir de l’Ecole, sont morts. Les 10 cadavres recouverts de drap blanc couchés dans la petite salle du début se sont multipliés. Ils sont plus d’une vingtaine. Il n’y a plus Aussi les gens s’en vont. Les autorités prennent la relève. Sur place, il y a aussi des médecins pour donner les premiers soins à ceux qui ne sont pas morts. Ils sont là, dans l’enceinte de l’école . Quand arrivera t-on à dégager ces enfants ? Avec l’arrivée de la nuit, on craint beaucoup pour les tous petits à l’intérieur.
Combien sont-ils exactement à avoir péri dans l’effondrement du Collège Promesse Evangélique, Impasse Narcisse à Nerrettes ? Aucun bilan définitif jusqu’à dimanche soir, puisque les opérations n’ont pas encore été clôturées et que beaucoup d’élèves - on pense même à une centaine- se trouve à l’intérieur. En tout cas le dernier bilan de la protection civile faisait état de 89 morts et de plus de 150 blessés. Selon la directrice de la protection civile, Mme Alta Jean-Baptiste environ 350 élèves de la maternelle à la philo se trouvaient vendredi 7 Novembre dans l’enceinte du Collège lorsque le bâtiment de plusieurs étages s’est effondré peu après la récréation. Si ces estimations sont justes, plus d’une centaine d’enfants se trouveraient encore dans les décombres. Les opérations se poursuivent à un rythme ralenti et les parents mobilisés reprochent aux sauveteurs de ne pas aller au plus vite. Il faut dire qu’un contingent de sapeurs pompiers venus du Cap Haïtien a reçu le concours de sapeurs pompiers venus de la Martinique et de spécialistes en sauvetage venus des Etats-Unis. Les diverses opérations menées par ces secouristes cependant ont permis de sortir des décombre pour la journée du dimanche 9 Novembre, un nombre relativement faible de victimes. Il faut dire que la précarité de la construction complique encore la tâche des sauveteurs. Ce collège de plusieurs étages est construit dans une ravine et l’effondrement du toit a fait tomber plusieurs dalles de béton sur les étages inférieurs du Collège. Prisonniers à l’intérieur dans les pièces sans aucune ouverture, avec pour seul moyen d’accès un escalier effondré lui aussi, les victimes n’avaient aucune possibilité de sortir de cette trappe qu’était devenue leur collège. Les opérations de sauvetage se sont poursuivies pendant trois jours . Et il a fallut développer des trésors d’ingéniosité pour retenir les parents et les empêcher de se précipiter pèles en main dans les décombres, pour dégager leurs enfants, une action qui aurait pu précipiter la dégringolade de la bâtisse. Cependant dimanche soir, une forte odeur de putréfaction s’élevait des décombres du Collège Promesse évangélique, tandis que les sauveteurs pour ne pas traumatiser encore un peu plus les parents ayant des enfants à l’intérieur ne pouvaient annoncer la fin des opérations de secours. Des scènes terribles se sont déroulées à la morgue de l’hôpital Général quand un parent reconnaissait parmi la multitude de cadavres un fils ou une fille. Plusieurs hôpitaux de la capitale et de Pétion Ville , dont l’hôpital Eliazar Germain, l’Hôpital Médecins Sas Frontières de Delmas 19, City Med de Pétion Ville ont reçu des blessés qui arrivaient à un rythme accéléré et la Croix rouge a eu fort à faire avec l’inventaire des blessés dont les noms étaient annoncés sur les radios de la capitale. Pendant trois jours, le quartier de Nerettes a été l’objet d’un défilé incessant des plus hautes autorités du pays avec en tête le Président René Préval qui avait tenu à payer de sa présence pour soutenir le moral des parents si cruellement éprouvés. Certains d’entre eux ont perdu tous leurs enfants d’un coup. Il faut dire que le Collège Promesse Evangélique accueillait un nombre relativement élevé d’enfants. Environ 800 répartis dans les différentes classes et le directeur-propriétaire de l’Ecole , le Pasteur Augustin Fontin savait ce qu’il fallait faire pour s’attirer ce grand nombre d’élèves. Les parents ayant plusieurs enfants au collège bénéficiaient de bourses d’études ou bien de sacs de provisions pour les aider à faire face à la vie chère. Et le coût de l’écolage en lui même était beaucoup plus bas que dans de nombreuses écoles de la capitale. Entre 4.000 et 5.000 gourdes par an et les parents avaient la possibilité de payer par tranche, ce qui n’est pas une pratique courante de beaucoup d‘établissements scolaires. Que va t-il se passer maintenant ? Les habitants du quartier commencent à ne pas pouvoir respirer du fait de la mauvaise odeur se dégageant de la Promesse, comme ils appellent couramment le collège. Quand au Pasteur Fontin, il s’est livré à la police et est retenu à la DCPJ. Il aurait reconnu avoir construit lui même son école, puisque a t-il dit, il est lui même un contremaitre. Le Président de la République avait annoncé pour Dimanche après midi la fin des opérations de secours, c’est à dire 72 heures après la catastrophe et le début des opérations. Mais comment l’annoncer à cette foule de parents attendant des nouvelles de leurs enfants ? Une conférence de presse annoncée en fin d’après midi du dimanche 9 novembre a été annulée.