12 Avril 2025 Insécurité VBI - Le Premier ministre haïtien Alix Didier Fils-Aimé a réagi le vendredi 12 avril 2025 sur le réseau social X (anciennement Twitter) suite à l’assassinat de trois policiers durant la semaine à Mirebalais et sur la route de l’aéroport de Port-au-Prince. Il a exprimé sa « profonde tristesse » et réaffirmé son soutien aux forces de l’ordre dans leur lutte contre l’insécurité.
Port-au-Prince, 12 avril 2025 — Les agents Garry Junior Luma, Rony Jose et Sulmon Job ont été tués dans l’exercice de leurs fonctions, dans un contexte de violences croissantes visant les institutions de sécurité publique.
Le policier Garry Junior Luma, membre de la 30e promotion de la Police nationale d’Haïti (PNH) et affecté à l’Unité Temporaire Anti-Gang (UTAG), a été abattu le 8 avril à Carrefour Péligre (Mirebalais) département du centre, lors d’échanges de tirs avec des individus lourdement armés.
Le lendemain, les inspecteurs divisionnaires Rony Jose et Sulmon Job ont été mortellement blessés sur la route de l’aéroport de Port-au-Prince alors qu’ils tentaient d’intervenir lors d’une tentative d’enlèvement. Transportés d’urgence à l’hôpital, ils ont succombé à leurs blessures quelques heures plus tard.
Dans son message, le Premier ministre a salué la mémoire des policiers tombés sous les balles. « Le combat que mènent les policiers est aussi celui du peuple haïtien », a-t-il déclaré, tout en promettant de renforcer le soutien du gouvernement à la PNH. « Mon gouvernement continuera à appuyer la Police nationale et à travailler dans l’unité afin de venir à bout de cette insécurité qui gangrène notre société », a-t-il ajouté.
Alors que les assassinats de policiers se multiplient, les critiques envers les autorités s’intensifient. De nombreux citoyens s’interrogent sur l’efficacité réelle du gouvernement à répondre à la violence des gangs, qui contrôlent de vastes zones du territoire national.
La Police nationale d’Haïti, elle aussi critiquée, fait face à une double pression : sa réponse jugée insuffisante face aux groupes armés contraste avec des accusations de répression excessive lors de manifestations populaires. Entre impuissance et recours à la force, la PNH traverse une crise de confiance profonde.
Face à une opinion publique de plus en plus méfiante, le gouvernement est désormais sommé de passer du discours à l’action, dans l’espoir de restaurer un semblant d’ordre et de sécurité dans un pays en proie au chaos.
Mederson Alcindor
Vant Bèf Info (VBI)

Haïti-Sécurité Budget : l'augmentation d'environ trois (3) milliards de gourdes allouée aux forces de l'ordre dans le budget rectificatif 2024-2025 devrait permettre l'acquisition de nouveaux matériels et équipements. La part réservée à la Police nationale sera désormais de 31 milliards, 581 millions 755 mille, 428 gourdes, soit plus de (2) deux milliards de plus comparativement au budget initial qui était de 28 milliards,631 millions, 755 mille et 428 gourdes. Les Forces Armées d'Haïti ont quant à elles bénéficié d'une augmentation de 404 millions 500 mille gourdes. Une enveloppe qui sera consacrée au renforcement des FAd'H par l'achat de matériels et équipements, la réhabilitation du Grand Quartier général, des bases militaires à Port-au-Prince, Léogâne, Belladère, Péligre. Il est prévu également la construction d'une école d'aviation militaire et d'entretien à Tabarre, l'acquisition ainsi que le réaménagement d'un local pour l'hôpital militaire à Pétion-Ville et la construction d'un centre de formation et de campement militaire.
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