Les taux de la Gourde par rapport au Dollars pour le 26 Décembre (BRH)
les taux du 26 decembre 2014: . Taux moyen d'achat (taux de reference) : 46.7880 . Taux moyen de vente des banques (TMA) : 46.9373
Le secrétariat général de la présidence informe que le citoyen Evans Paul est nommé Premier ministre, par Arrêté présidentiel en date du 25 décembre 2014, aux fins de former un nouveau gouvernement, par suite de la démission du PM Laurent Lamothe et de son gouvernement, a appris HPN.
L'ancien leader de la KID, Evans Paul [alias K-Plim] figurait sur une liste restreinte de 5 profils, dont Jude Harvey Day, ex-ministre de la planification ; Charles Jean Jacques, ministre des affaires sociales et du travail ; Duly Brutus, ministre des affaires étrangères ; et Wilson Laleau, ministre du commerce et de l’industrie.
La note du secrétariat de la présidence :
Le Secrétariat Général de la Présidence informe la population haïtienne que, le Président de la République, Son Excellence Michel Joseph MARTELLY, conformément à la Constitution et après consultation avec les Présidents du Sénat et de la Chambre des députés, a nommé, par Arrêté présidentiel, en date du 25 Décembre 2014, le citoyen Evans PAUL, Premier ministre, aux fins de former un nouveau gouvernement, par suite de la démission du Premier ministre Laurent LAMOTHE et de son gouvernement.
Ce jeudi matin, le Sénateur Desras a expliqué que la nomination d'Evans Paul comme Premier Ministre, n'a pas eu son assentiment ni celui des sénateurs, ni celui des partis politiques [!] Il a dit avoir averti le Président Michel Martelly, « que les opinions étaient plutôt défavorables au choix d'Evans Paul au niveau du Sénat » selon lui « il s'agit d'un Premier Ministre de facto ».
Après l’Arrêté présidentiel du 25 décembre nommant Evans Paul (membre de l'opposition modérée), comme Premier Ministre, le Président Martelly devrait convoquer les parlementaires très prochainement, en vue d'obtenir la ratification du nouveau Premier Ministre, de son Gouvernement et de sa politique Général conformément à l’article 158 de la Constitution qui stipule « Le Premier Ministre en accord avec le Président choisit les membres de son Cabinet ministériel et se présente devant le Parlement afin d'obtenir un vote de confiance sur sa déclaration de politique générale. Le vote a lieu au scrutin public et à la majorité absolue de chacune des deux (2) Chambres. Dans le cas d'un vote de non confiance par l'une des deux (2) Chambres, la procédure recommence. »
Une ratification qui n’est pas encore acquise face aux Sénateurs de l’opposition radicale, qui avaient déjà pris position avant cette nomination en déclarant « qu’aucun des noms de personnalité figurant sur la liste soumise par le Président ne sera ratifié ».
Pour certains Sénateurs Evans Paul est un proche du Chef de l'État, pour d’autres la nomination d’Evans Paul est politiquement incorrecte, compte tenu qu’il était membre de la Commission ayant réclamé la démission du Premier Ministre Lamothe, et que l’on ne peut sur le plan éthique, être à la fois juge et partie...
Par ailleurs avant de se prononcer, le G6 pose déjà comme condition préalable, que le Gouvernement donne des assurances sur le sort des parlementaires après le 12 janvier. Plus clairement ils veulent obtenir la prolongation (inconstitutionnelle) de leur mandat. Il est très probable que la ratification de la loi électorale fasse également partie du marchandage...
Pour Evans Paul, c’est le début du parcourt du combattant, il devra dans un premier temps présenter ses pièces aux bureaux des deux chambres pour prouver qu'il est apte à devenir Premier Ministre conformément à l’article 157 de la Constitution, avant de pouvoir, s’il est ratifié, présenter et faire voter son exposé de Politique Générale devant les 2 Chambres et obtenir pour se faire, la majorité absolue des deux Chambres.
Toutefois, dans le contexte cette ratification s’avère plus politique que constitutionnelle et il va falloir de puissants arguments pour faire changer de cap au G6, qui continue par ailleurs de réclamer la démission du Président Martelly.
De son côté, l’Exécutif après avoir appliqué les recommandations de la Commission, s’attend maintenant à ce que le Parlement respecte les recommandation et vote les amendements de loi électorale...
Un nouveau bras de fer en perspective...
La désignation du dirigeant politique Evans Paul comme premier ministre aux fins de former un nouveau gouvernement est jugée précipitée par plusieurs personnalités politiques, dans des déclarations faites à AlterPresse.
Par arrêté présidentiel, en date du 25 décembre 2014, le citoyen Evans Paul a été désigné comme premier ministre suite à la démission du premier ministre Laurent Lamothe et de son gouvernement, a indiqué un communiqué officiel.
Martelly devrait s’asseoir avant avec les membres de l’opposition afin d’arriver au choix d’un premier ministre et d’un gouvernement d’ouverture, estime le sénateur Mélius Hyppolite.
Toutefois, la désignation d’Evans Paul reste un bon choix par rapport aux autres personnes ayant figuré sur la liste soumise par le président, affirme t-il, un peu sceptique quant à sa ratification.
Ce choix pourrait conduire à un contrat sociopolitique, anticipe Hyppolite. Choix suspect et climat défavorable
Avant sa désignation, Evans Paul faisait partie de la commission consultative présidentielle formée, le vendredi 28 novembre 2014, et investie le lundi 1er décembre 2014 en vue de trouver une issue à la crise pré-électorale.
Cette commission a eu pour objectif de faire la synthèse des recommandations issues des consultations « présidentielles » sectorielles, conduites du lundi 22 septembre au lundi 24 novembre 2014 par le président Joseph Michel Martelly.
Considéré comme juge et partie, Evans Paul serait un proche de Martelly, avancent certains.
Le contexte actuel annonce que la tache ne sera pas facile pour Evans Paul en dépit du fait qu’il soit « un personnage politique connu, une bête politique », analyse, pour sa part, le député Vickens Dérilus.
Avant sa désignation officielle, le chef de l’Etat aurait du aider Evans Paul à aplanir certains problèmes comme le rapport avec des secteurs politiques de l’opposition, ajoute t-il.
« Dans un pareil contexte, quand on choisit un premier ministre, il faut permettre que tout le monde se retrouve dans ce choix. Quand on observe la situation dans les rues, on n’a pas l’impression que la tache sera facile », argue t-il.
Toutefois, puisque c’est un expérimenté de la politique, il peut avoir ses moyens et ses capacités pour adresser les problèmes et les discussions, fait remarquer Dérilus voulant attendre quelques jours pour prendre véritablement le pouls de la situation.
Désireux d’attendre la séance de ratification pour faire part de sa position publique, le sénateur Steven Benoit se garde, de son côté, de faire des commentaires pour l’instant sur cette désignation.
Entre temps, des partis politiques de l’opposition dont Fanmi Lavalas, Fusion, Ayisyen pou Ayiti seraient en consultation en vue de sortir une note conjointe pour exprimer leur position sur la désignation d’Evans Paul comme premier ministre, indique Jonas Coffy de l’organisation politique Ayisyen pou Ayiti, joint au téléphone par AlterPresse.