Jeudi, Pedro Medrano, le Coordinateur de la lutte contre le choléra en Haïti a révélé une nette augmentation des cas de choléra en Haïti, qui menace de remettre en cause les progrès accomplis ces dernières années dans la lutte contre la maladie « Malheureusement, par manque de fonds et à cause de la saison des pluies, nous sommes passés dans les six derniers mois de 1,000 nouveaux cas par mois à près de 1,000 cas par semaine, soit un total de 11,721 cas pour 113 décès recensés du 1er janvier au 28 mars 2015, » soulignant qu’avec le début de la saison pluvieuses en juin, le nombre des cas risques de s’accélérer, rappelant que de nombreuses ONG partenaires de l'ONU ont quitté le pays par manque de fonds et que le nombre de centres de traitement est passé de 250 en 2011 à 159 en 2014.
Il prédit plus de 50,000 nouveaux cas en 2015, alors que le nombre avait chuté de 60,000 en 2013 à 28,000 en 2014, son plus bas niveau depuis le début de l'épidémie en 2010.
M. Medrano déplore que pour la communauté des donateurs, ce n'est plus une priorité après quatre ans de lutte contre l’épidémie, insistant qu’il s’agit toujours d’une urgence, évoquant le risque d'une propagation à des pays voisins comme Cuba ou la République dominicaine...
Rappelons que l’ONU a lancé un programme de 2,2 milliards de dollars sur dix ans pour améliorer les infrastructures sanitaires du pays, mais les fonds manquent entretemps pour traiter les malades et prévenir de nouveaux cas. L’ONU veut vacciner 300,000 personnes cette année en Haïti, mais il lui manque encore 1,9 million de dollars. Au total, l'ONU a encore besoin de 36,5 millions de dollars en 2015, pour lutter contre l’épidémie en Haïti.
Cornelia Walther, la Cheffe de la communication de l'UNICEF en Haïti a indiqué que près d'un enfant sur deux de moins de cinq ans, souffrirait de malnutrition dans le pays. Précisant que les raisons pour lesquelles les enfants souffraient de malnutrition, vont de la pauvreté à la maladie en passant par des pratiques d'alimentation inadéquates, soulignant « Si un enfant ne reçoit pas suffisamment d'éléments nutritifs pendant les 1,000 premiers jours, le cerveau et le corps ne vont jamais se développer pleinement, ce qui aura des conséquences sur les performances à l'école et plus tard sur leurs capacités à générer des revenus », ce qui a un impact considérable sur le Produit Intérieur Brut (PIB)
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"Mais il ne faut pas donner ces milliards au gouvernement: il va tout garder pour lui et nous, les malheureux, on n'aura rien comme d'habitude. Je veux que la France vienne construire des maisons pour nous, investisse tout cet argent dans des usines pour qu'on ait du travail", a-t-il ajouté, relayant les accusations de corruption formulées par les détracteurs de Michel Martelly.
François Hollande a effectué, par ailleurs, une visite accompagné de Michel Martelly au musée du Panthéon national haïtien.
Afin de renforcer les échanges économiques entre les deux pays, les chefs d'Etat devaient signer plusieurs accords dont l'un permettra au pays des Caraïbes d'exporter sa production de bananes bio vers le marché européen.
Preuve de la coopération humanitaire internationale à long terme, le chantier de reconstruction de l'hôpital de l'Université d'Etat d'Haïti (HUEH) sera une étape majeure de la visite officielle. Le 12 janvier 2010, plus de la moitié du plus grand centre hospitalier d'Haïti a été détruite par le très fort séisme, 7.0 sur l'échelle de Richter, responsable de la mort de plus de 230.000 personnes en Haïti. La France et les Etats-Unis s'étaient engagés, suite à la catastrophe, à reconstruire l'établissement.
La venue en Haïti de François Hollande intervient à l'entrée du pays en campagne électorale. A cause d'une crise politique profonde entre Michel Martelly et l'opposition, aucune élection n'a pu être organisée depuis plus de trois ans. Et cet important retard a provoqué, l'arrêt complet du travail parlementaire il y a plus de quatre mois.
Mardi, lors d'une conférence de presse conjointe du Président de la République française, François Hollande, et du président d'Haïti, Michel Martelly, un journaliste a posé cette question « Monsieur le Président vous venez d'annoncer un véritable programme d'aide à la scolarisation savez-vous en chiffrer la valeur ? Je vous pose la question parce qu'on a pu constater dans les rues de Port-au-Prince une certaine colère, le concept de dette morale que vous avez évoquéne satisfait pas. Les gens considère qu'il s'agit d'une dette financière que la France doit à Haïti. »
Président F. Hollande : « [...] vous savez que la France parle de reconnaissance et fait acte de reconnaissance, ce que nous avons encore fait à Pointe-à-Pitre au Mémorial [...] la France doit faire son devoir par rapport à ce qu’est l'avenir et comment évaluer ce qui s'est produit dans le passé ? C'est Aimé Césaire qui disait “ l'irréparable ne peut pas être réparé ”. Donc, ma reconnaissance, mon regard sur l'histoire, ma volonté d'être aux côté du peuple haïtien à qui j’exprime la solidarité du peuple français, c'est d'apporter des moyens pour que la scolarisation puisse être autant qu’il sera possible gratuite et obligatoire, parce que c'est la volonté du Président Martelly. La France elle est à l'écoute de ce qui lui est demandé par les autorités du pays.
Alors sur les moyens nous avons fait en sorte que l'Agence Française de Développement a aujourd'hui comme niveau d'encours, de prêt, d'actions, 130 millions d'Euros.
Aujourd'hui ce que nous allons mettre en place à travers un projet pour l'école, qui sera une première et qui s'inscrit dans les actions de l'AFD, c'est à peu près 50 millions d'Euros sur une période qui ne sera pas d'une année, vous l'imaginer bien, et qui s'écoulera sur un programme pluriannuelle dont nous allons définir le rythme et vous en connaissez l'ampleur [...]»
Suite à la réponse de François Hollande, le Président Michel Martelly est intervenu sur ce sujet sensible « Président, j'aimerais intervenir relativement à la première question qui vous a été posée, en ce qui à trait à mettre un chiffre sur la dette. Moi je dirais que souvent, Haïti a été perçu comme un pays où l'État n'a pas la capacité de gérer des fonds importants, donc la position que vous avez identifié peut être, c'est une position juste, parce que différent groupe on le droit de voir différemment mais le leadership aujourd'hui haïtien au lieu de permettre que des gens se battent pour faire de l'argent, préfère s'attirer des services qui pourront de manières concrètes servir la population.
Que la France permette que des générations d'haïtiens se forment dans un pays où 70% de cette population est au chômage, où 85% des écoles étaient privées jusqu'à mon arrivé au pouvoir, qu’aujourd'hui la France permette à la quasi totalité des haïtiens d'avoir accès à l'éducation ça vaut beaucoup plus que n’importe quel chiffre que l’on mettrait sur une dette ».
Sophia Martelly écartée.
Des informations dignes de foi font état du rejet de la candidature au sénat de l’Ouet de Mme Sophia St Rémy Martelly par le Bureau du Contentieux Electoral National (BCEN) pour cause de décharge et parce qu’elle n’aurait pas respecté les conditions fixées par les lois haitiennes pour l’obtention des documents lui permettant de jouir des prérogatives et privilèges et prérogatives liés aux nationaux. Ce résultat de mème que les autres qui étaient en contestation devant le CEP devaient d’ailleurs être affichés pour que nul n’en ignore.
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