Le Président de la République, Michel Joseph Martelly, a exprimé sa tristesse face à la disparition du Docteur Daniel Mathurin tué dans un terrible accident de la circulation survenu le dimanche 17 Février 2013, sur la route de Santiago en République Dominicaine. « Je tiens à saluer la mémoire de ce Médecin, passionné d’histoire, de géophysique et d’astronomie, intéressé à la promotion d’une Haïti régénérée qui puise de l’énergie de ses racines précolombiennes et afro-caribéennes », a indiqué le Chef de l’Etat dans une note de presse. La président Martelly a salué les différentes interventions de la victime dans le domaine scientifique qui, dit-il ,ont contribué à éveiller l’esprit de nos compatriotes sur les ressources et la valeur intrinsèque de notre pays « Le docteur Daniel Mathurin restera à jamais gravé dans la mémoire collective des Haïtiens et des Haïtiennes qui garderont de lui l’image d’un compatriote qui a tenté d’apporter des explications à des phénomènes naturels que l’homme ordinaire n’arrive pas à comprendre», a déclaré le chef de l’état.
Malgré une interdiction formelle de la mairie de Pétion-ville, des marchands occupaient les trottoirs de la commune profitant de l'absence des brigadiers pour exposer leurs produits. Les rues sont à nouveau encombrées et la circulation ralentie dans les zones où ces marchands s’installent, a constaté Haïti Press Network. Ces marchands utilisent de nouvelles tactiques pour tromper la vigilance des brigadiers. Certains se promènent dans la rue avec un exemplaire de leur produit et quand les clients arrivent ils négocient et les emmènent à l’endroit où le produit est entreposé. D’autres exposent directement les produits où les brigadiers ne sont pas déployés et s'effacent à l'arrivée des agents municipaux. A longueur de journée, les brigadiers font le jeu du chat et de la souris après les marchands mais cela n’empêche que chaque jour la quantité de marchands sur les trottoirs augmente, a-t-on constaté.
Alors qu’une mobilisation semble en cours, au niveau national et international, pour aboutir au jugement de "Baby Doc", le dossier de Jean Claude Duvalier a été porté devant la cour de cassation, plus haute juridiction haïtienne qui rend des décisions sans aucune autre possibilité de recours, apprend AlterPresse auprès de Reynold Georges, avocat de Duvalier. Le pourvoi (ou recours) en cassation annulerait ainsi la séance en appel prévue pour ce jeudi 21 février, précise t-il, alors que l’ex-dictateur était attendu en personne à la cour d’appel. Selon Reynold Georges, la défense conteste la « compétence de la cour d’appel » à poursuivre le dossier. En réclamant la comparution physique de Duvalier, en reconnaissant la partie civile, qui défend les victimes ayant porté plainte pour crimes contre l’humanité, la cour d’appel aurait franchi la ligne rouge, aux yeux de Me. Georges qui dit avoir déposé toutes les pièces le lundi 18 février 2013. L’avocat justifie également son recours par le fait que « des morts ont été signifiés », à l’image de Simone Ovide Duvalier (mère de Jean-Claude Duvalier) et de Gérard Prophète. « Ces gens sont morts depuis des lustres », affirme t-il, moqueur. « On n’appelle pas les morts au tribunal. En plus, ils n’ont même pas l’autorisation de Baron Samedi [’’lwa’’ du panthéon vaudou, gardien des cimetières] », plaisante t-il encore. « Ce qui me fait plaisir, c’est qu’ils n’ont pas osé signifier François Duvalier », ajoute t-il, provocateur. Des organisations nationales et internationales sont pourtant mobilisées à l’approche de la séance à la cour d’appel, qui devrait avoir lieu ce jeudi 21 février 2013. Amnesty International et Human rights watch, qui suivent le dossier depuis les premières plaintes déposées début 2011, ont annoncé la présence, sur place en Haïti, de leurs délégués à partir du mercredi 20 février 2013, notamment. Suite à l’ordonnance de non lieu concernant les crimes contre l’humanité émise en 2012, les victimes avaient fait appel. Jusqu’à la dernière séance, le dossier a été dominé par le refus des avocats de Duvalier de le reconnaître. L’ex-dictateur ayant, en même temps, fait appel de l’ordonnance invitant la justice à le poursuivre pour crimes économiques, objet d’une plainte de l’État haïtien, la défense a souhaité surtout que la cour d’appel rejette ces conclusions. Une décision, qui reviendrait à blanchir totalement Jean-Claude Duvalier de tous les faits de crimes contre l’humanité qui lui sont reprochés, durant son administration politique (21 avril 1971 - 7 février 1986). Il faut, à tout prix, éviter un tel scénario, appellent le mouvement démocratique populaire (Modep), le cercle en littérature gramscienne, Tèt kole ti peyizan ayisyen et six autres organisations qui ont publié une note commune.
Le Système Judiciaire Haïtien Passera t-il le Test ? CNN a publié le mercredi 20 Février en exclusivité un blog d’Amnesty international écrit par Javier Zuniga sur l’affaire Duvalier et le besoin de justice pour les crimes commis sous son gouvernement. Demain 21 Février une importante audience aura lieu dans cette affaire à la Cour d’Appel de Port-au-Prince. Traduire en Justice un ancien chef d’Etat est toujours quelque chose de compliqué. Mais c’est possible. D’anciens dictateurs et violateurs de droits humains ont été traduits en justice et condamnés par la justice de leur pays partout à travers le monde. Mais en Haïti où le système judiciaire souffre de déficiences structurelles, héritées des années de la dictature, traduire Jean-Claude Baby Doc Duvalier en justice sur sa responsabilité dans des cimes, des actes de torture, des assassinats, des disparitions pendant ses années au pouvoir est quelque chose de particulièrement éprouvant. L’ancien dictateur a déjà montré à quel pont il méprisait la Justice de son pays en refusant de comparaitre aux deux précédentes convocation qui lui avaient été adressées par la cour d’appel. Le 21 Février il devra apparaître au Tribunal pour une nouvelle convocation Mais les autorités haïtiennes ne se montrent pas du tout intéressées à forcer Duvalier à répondre à la convocation comme l’exige la Constitution du pays Le Président Martelly a même dit qu’il fallait savoir pardonner Entretemps Baby Doc est partout, restaurant, fêtes publiques, bien qu’il ait été placé en résidence surveillée tout autant que l’investigation se poursuit . Encore plus troublant, Duvalier a reçu tout dernièrement un passeport diplomatique, encore un indicateur de l’impunité dont il jouis grâce à ceux au pouvoir actuellement à Port-au-Prince. Et tout ceci, en dépit du fait qu’il y a suffisamment d’évidences pour poursuivre Duvalier pour un nombre incalculable de détentions arbitraires, de torture d’assassinat, de disparition qui ont eu lieu durant son régime. …. C’est vrai que le Cas de Jean-Claude Duvalier constitue un casse-tête pour le système judiciaire haïtien. Mais c’est le test à travers lequel la crédibilité du système judiciaire haïtien et son indépendance seront testés. Traduire en justice ceux qui sont responsables de violations de droits humains dans le passé sera un moyen de s’assurer que ceux qui sont au pouvoir aujourd’hui respecteront leurs obligations et ne penseront pas qu’ils pourront abuser du pouvoir qui leur est octroyé en toute impunité. Le simple fait de ne pas agir à cause de pressions politiques ou autres condamnera les générations passées, présentes ou futures d’Haïtiens à vivre dans un monde sans justice.
Monsieur Duvalier ne s'est pas présenté à la troisième convocation qui lui avait adressé la Cour D'appel. En fin de journée on apprenait que la Cour d'Appel lançait contre lui un mandat d'Amener. Il ne s'agissait donc plus d'un mandat de Comparution. L'étau se ressert de plus en plus contre Jean Claude Duvalier.