Dans le cadre de l’accord signé récemment à Petite Rivière de l’Artibonite, entre les Ministres haïtien et équatorien de la Défense, la République d’Haïti a reçu, fin septembre 2012, la visite d’un groupe d’instructeurs des écoles de formations militaires équatoriennes, dont la mission a consisté à procéder, de concert avec les cadres du Ministère de la Défense, au recrutement et à l’évaluation des aspirants ingénieurs-cadets, cadets-ingénieurs et techniciens en génie civil devant étudier en Équateur à titre de boursiers de l’État Haïtien. Ainsi, plusieurs dizaines d’étudiants finissants en génie civil de l’Université d’État d’Haïti (UEH) et d’autres jeunes de 18 à 28 ans, ont répondu à l’appel à manifestation d’intérêt lancé par le Ministère de la Défense en vue de recruter la première fournée de boursiers. Au terme d’examens, d’entrevues et de tests d’aptitude intellectuelle, psychologique et physique, quarante (40) jeunes ont été sélectionnés, dont dix (10) cadets-ingénieurs. Ces derniers laisseront Haïti à destination des écoles militaires équatoriennes, ce 08 octobre, pour un cycle de quatre (4) années d’étude. En janvier 2013, un autre groupe de trente (30) ingénieurs-cadets et de techniciens en génie civil s’y rendront pour une formation intensive de dix (10) mois. Ces jeunes seront préparés à l’effet de subvenir spécifiquement aux besoins urgents et vitaux du pays en matière de défense civile, priorité absolue pour le Ministère de la Défense. L’institution prend toutes les dispositions pour se doter de ressources humaines et techniques adéquates, pour s’armer d’outils appropriés pouvant répondre de façon efficace aux catastrophes naturelles ou provoquées, non seulement dans le court terme, mais aussi, dans le moyen et le long terme. Sur demande expresse du Ministère de la Défense, les boursiers seront formés pour être de véritables gestionnaires et opérateurs de défense civile, aptes à encadrer la population haitienne en cas de danger, à stabiliser une situation de grande panique et à renforcer le système national de défense.
« Actuellement, le Fonds de reconstruction d’Haïti (FRH) dispose seulement de 130 millions de dollars », a affirmé la ministre de l’Economie et des Finances, Marie Carmelle Jean-Marie, lors de la conférence de presse donnée, jeudi dernier, dans les locaux dudit ministère, afin de présenter les grandes lignes de la loi de finances 2012-2013. " Une réunion est prévue en novembre avec les bailleurs afin de proposer trois projets pouvant absorber les 130 millions de dollars ". Cependant, le numéro un du Ministère de l'Environnement et des Finances (MEF) dit ignorer complétement l’avenir du FRH puisque beaucoup de donateurs n’ont pas tenu leurs promesses. Il ne reste qu’à utiliser le montant qui n’est pas encore dépensé. " car, les donateurs, avoue-t-elle, peuvent prendre comme argument le fait qu’une partie de l’argent n’a pas été dépensée ". La ministre pense que la réunion prévue en novembre sera crucial pour connaître l’avenir du Fonds de reconstruction d’Haïti. Les projets qui devront être soumis portent sur les infrastructures routières, l’électricité et la santé. « Nous comptons effectuer des travaux d’infrastructures routières dans une zone qui mérite d’être désenclavée. Pour ce qui est de l’électricité, il y a un projet visant à la réhabilitation du lac de Péligre. Parallèlement, il y a la ligne de transmission du courant électrique jusqu’à Port-au-Prince qui est en mauvais état. Il était prévu de la rénover, mais il n’y avait pas de financement disponible. Nous allons présenter ce projet. Enfin, il y a un projet concernant un hôpital récemment construit à Mirebalais. Il n’y a pas de moyens pour le faire fonctionner. Le Ministère de la Santé publique et de la Population(MSPP) a transmis ce projet au ministère de la Planification », a expliqué Marie Carmelle Jean-Marie, titulaire du MEF.
Le chancelier haïtien Pierre Richard Casimir et l’ambassadeur du Japon en Haïti Kenji Kuratomi ont procédé le jeudi 4 octobre 2012 à la signature d’un accord de don d’un milliard trois cent trente-trois millions de yens, soit environ dix-sept millions de dollars américains, du gouvernement japonais à Haïti. Ce montant est alloué à la reconstruction de l’hôpital départemental du Sud-Est, l’hôpital St-Michel de Jacmel. « Cet accord permettra au Ministère de la Santé publique et de la Population de renforcer la capacité des infrastructures sanitaires pour mieux répondre aux besoins de la population haïtienne », s’est réjoui Pierre Richard Casimir, ministre des Affaires étrangères. Le projet consiste à remettre en état le seul hôpital de la région. Selon les termes de cet accord, les autorités haïtiennes devront travailler pendant toute la durée des travaux en collaboration avec la Croix-Rouge canadienne. Les signataires ont indiqué le mois de mars 2013 pour le début des travaux. Outre la reconstruction de l’hôpital départemental, le gouvernement japonais s’engage à aider Haïti dans la formation des prestataires de soins. « Nous avons démarré un cycle de formation en soins obstétricaux et néonatals d’urgence dans le cadre d’une coopération tripartite entre les gouvernements japonais, haïtien et marocain», affirme M. Kuratomi. Par ailleurs, l’ambassadeur se dit heureux que son pays ait octroyé environ 100 millions de dollars d’aide bilatérale à Haïti.
Préfète Duffaut est né le 1er janvier 1923 à Cyvadier, près de Jacmel. Il est décédé le samedi 6 octobre 2012 à l'Hôpital St Louis, à Port-au-Prince. (Wikipédia) Enfant, il aide son père qui est constructeur de bateaux. Seul, il commence à dessiner. Quelques mois après l’ouverture du Centre d’Art de Port-au-Prince en 1944, Rigaud Benoit et un groupe d’artistes se rendent à Jacmel à la recherche de nouveaux talents. Le jeune Duffaut se présente à eux avec la certitude que son destin va changer. Durant la nuit il fait un songe. La vierge lui apparaît main tendue, perchée au sommet d’une montagne en forme de pain de sucre. Elle lui donne l’ordre de peindre sa ville. Soucieux de s’acquitter au plus vite de cette dette céleste, le jeune Duffaut s’acharne à reproduire Jacmel dans ses moindres détails. A l’instar du Douanier Rousseau qui, pour ses portraits, prenait les mensurations exactes de ses modèles et les rapportait sur la toile à l’aide d’un compas et d’une règle graduée; Duffaut s’efforce de reconstituer à la perfection les rues sinueuses et verticales, les maisons délicates et colorées du début du siècle : les Gingerbread. Pour ne rien laisser au hasard, il inscrit sur son tableau le nom des édifices : École, douane police, hôpital. L’effet obtenu est saisissant. Sens inné de la composition, génie des couleurs, maladresse picturale font de ses premiers tableaux des chefs-d’œuvres de l’art naïf. L’on sent une révélation, c'est-à-dire un effet de jamais vu en Haïti. Comme le dit André Derain "un vrai tableau naïf, c’est un coup de fusil reçu a bout portant". Duffaut comme Hector Hyppolite, Rigaud Benoit, Philomé Obin, Pierre Joseph Valcin, André Pierre et plusieurs autres, est un peintre habité, qui contribuera à part entière au renom de l’art pictural haïtien qualifié de miracle par le critique d’art américain Selden Rodman. Sensiblement, au fil des années, Duffaut évolue. Son imagination se nourrit à de nouvelles réalités, sa technique s’affine. Symétrie, perspectives linéaires et de couleurs le poussent vers une certaine sophistication. Dans ses villes satellisées, villes plongées en Enfer ou élevées jusqu’au Paradis, Duffaut se joue des lois de la pesanteur, de la résistance des matériaux et du principe des vases communicants. Édifices et maisons particulières perdent leur identité et n’ont plus aucun rôle utilitaire. La symphonie des couleurs et des lignes créent une architecture globale, un urbanisme de l’imaginaire et de l’absurde. Parfois le niveau de la mer est plus haut que celui des rivières. ; des ponts gigantesques couronnent de hautes montagnes et les chemins s’entrelacent, forment des spirales de voyageurs qui assaillent le ciel. Pour certains critiques en mal d’interprétation, Duffaut devient un visionnaire conscient avant l’heure, des problèmes et des fléaux qui vont s’abattre sur notre planète surpeuplée. Dans l’une de ses dernières toiles, un groupe de naufragés se pressent et se bousculent sur le pont d’un bateau à la dérive. Ils s’agrippent le long d’une corde venant d’une ville de l’espace sidéral. Satellite de l’espoir ? Bouée céleste ? Fuite planétaire ? Préfiguration de la survie de l’humanité? Science fiction ? Ou tout simplement le sourire narquois du paysan madré qui a trouvé le plus sur moyen de faire vibrer les cordes sensibles de nos écologistes en mal de solutions de rechange ; génie sous aucun doute et possibilité pour lui et sa nombreuse famille de faire face aux vicissitudes journalières. Désirs comblés pour cet artiste qui, enfant, rêvait de devenir architecte et qui voit deux de ses fils poursuivre à l’étranger des études universitaires. Laissons aux psychologues et autres intellectuels le soin de décoder les messages contenus dans l’œuvre de Duffaut. Quant à lui, il sait qu’il a la baraka. Préfète, né avant terme durant les fêtes, né coiffé est élu des dieux et leur fidèle serviteur. Avec Castera Bazile, Philomé Obin, Toussaint Auguste, Rigaud Benoit, et Wilson Bigaud, il fait partie du groupe de peintres qui réalisent en 1950 les peintures murales de la cathédrale Sainte-Trinité de l’Église épiscopale à Port-au-Prince, détruite lors du séisme de janvier 2010. Préfète Duffaut avait réalisé La Tentation du Christ et Native Street Procession, dans le transept sud.
Une personne a été tuée par balles et un sous-commissariat de police incendié lundi suite à des manifestations organisées dans la ville pour protester contre une décision gouvernementale d’abandonner la construction du Port de Fort Liberté. Il faut dire que cette décision de construction d’un port commercial à Fort Liberté s’était heurtée à de nombreuses difficultés après la découverte de bancs de coraux d’une exceptionnelle beauté dans la zone marine de Fort Liberté. De même une faune constituée d’espèces de lézards vert, en voie de disparition avait fait l’admiration d’une équipe de plongeurs américains qui avait nettement déterminé que la construction d’un port en pareil endroit allait à l’encontre de toute règle de protection d’un environnement tellement exceptionnel. Le Miami Herald avait consacré un article à la question fin septembre. Mais la population de Fort Liberté ne le voit pas sous ce jour. Pour elle la décision de laisser tomber la construction du port dans leur ville signifie un manque à gagner certain pour la population. Il faut dire aussi qu’on n’a pas essayé de la convaincre, de leur montrer le profit qu’elle pourrait tirer de l’exploitation d’une elle richesse dans les eaux territoriales de la ville. Quand on est dans la misère, on veut d’une solution vite et pressée. Mais c’est inadmissible qu’on mette le feu au commissariat de la ville purement et simplement, pour manifester son dégoût et sa désapprobation. Les coupables devraient être punis avec la dernière rigueur pour éviter la repétition de pareils actes de vandalisme. La personne abattue a été victime d’un accrochage avec la police qui dispersait la manifestation. En réaction des manifestants ont incendié le sous-commissariat de la ville. Un trailer qui sortait du Cap-Haitien a été également incendié lors des incidents, Il faut dire que la ville du Cap va sans doute être le bénéficiaire de ce changement et sera dotée d’un grand port commercial qui desservira le nord du pays.