Le chef de la MINUTAH fait pression sur les parlementaires particulièrement les sénateurs pour désigner leurs représentants au Conseil électoral permanent: "les sénateurs existent, ils réalisent des réunions et il sont payés". Port-au-Prince, le 17 octobre 2012 - (AHP) - Le chef civil de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation d’Haïti (Minustah), Mariano Fernandez Amunategui, a appelé mardi les citoyens qui appellent au départ du président Martelly à préparer de préférence un bon candidat pour les prochaines présidentielles. Mariano Fernandez a indiqué que le soutien des Nations Unies à l'Etat de droit en Haïti signifie également un soutien aux autorités haïtiennes dont le pouvoir judiciaire, le parlement et la présidence. Le représentant du secrétaire général de l’ONU en Haïti a fait savoir que le chef de l’Etat, élu pour 5 ans, a une période de gouvernance qui s’étend jusqu’à 2016. En termes clairs, pas question d'interrompre le mandat constitutionnel d'un président. Mariano Fernandez s'est également prononcé en faveur de la mise en place d'un "conseil électoral permanent" en vue de l'organisation des prochaines élections, "malgré l'impossibilité matérielle et légale du Sénat" de choisir avec la chambre les 3 représentants du législatif au CEP permanent, le grand corps ne disposant pas des 2/3 requis pour prendre une décison en ce sens. Le Sénat fonctionne avec un effectif de 20 sur 30 sénateurs, mais son président ne vote pas. Quoi qu'il en soit, le chef de la MINUSTAH appelle les parlementaires à participer au processus de formation du conseil, en désignant les personnalités devant siéger, en leurs noms, au conseil électoral. Il estime que toutes les institutions qui doivent désigner leurs représentants au CEP permanent existent actuellement. Il s'agit de l'Exécutif, du CSPJ (Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire) et du Parlement. Mariano Fernandez a dit se réjouir de voir le CSPJ corriger l'erreur qu'il avait commise lors de la désignation jugée illégale de ses 3 premiers représentants. Mais ces derniers n'ont toujours pas cédé leur place aux 3 nouveaux désignés. "Mais c'est seulement si le Sénat n'existait pas qu'on pourrait mettre sur pied un CEP provisoire. Heureusement, le Sénat existe, a déclaré M. Fernández, précisant : les sénateurs réalisent des réunions et il sont payés. Et pour ceux qui appellent au départ de la MINUSTAH, Mariano Fernández a une réponse: la redéfinition de la mission onusienne ne devrait pas intervenir avant 3 ou 4 ans. Et d'ajouter: cela dépendra des circonstances, a-t-il prévenu. Il a renouvelé la détermination de la Minustah à accomplir le mandat que lui a confié le conseil de sécurité de l’ONU, à savoir contribuer à l’établissement d’un Etat de droit et au renforcement de la police nationale haïtienne. M. Fernandez a aussi fait savoir que c’est en raison des avancées réalisées, a-t-il dit, dans les domaines de la sécurité et de la stabilité que le conseil de sécurité, sous recommandation du secrétaire général de l’ONU, a décidé de revoir à la baisse le nombre de policiers et de soldats sur le terrain. Les troupes seront réduites à 6270 soldats et à 2601 policiers, a-t-il dit.
Des milliers de personnes ont manifesté mercredi dans la ville du Cap-Haïtien à l’appel de plusieurs partis de l’opposition et des organisations de la société civile pour dénoncer les dérives du pouvoir en place et les mauvaise conditions de vie de la population haïtienne. Les manifestants qui ont circulé dans plusieurs rues de la ville pendant plus de 4 heures ont lancé des slogans pour réclamer la démission du chef de l’état qui selon les manifestants n’a pas respecté les promesses faites lors de la campagne électorale. Des dirigeants politiques venus de Port-au-Prince ont pris part à la manifestation après avoir participé à un symposium pendant trois jours tenu au Cap-Haitien à la suite duquel ils ont rédigé un manifeste dans lequel les participants ont dénoncé les gaspillages des fonds publics et exigé la mise en place d’un conseil électoral consensuel, honnête et cérdible et l’organisation d’élections transparentes en vue de renforcer les institutions du pays. Parallèlement, des centaines d’écoliers ont défilé dans la ville à l’occasion de la commémoration du 206e anniversaire de la mort de Jean-Jacques Dessalines fondateur de la Nation. Une cérémonie religieuse a été organisée dans la cathédrale de la ville en présence des autorités de la ville et de plusieurs délégations d’élèves.
Le promoteur de musique haïtienne et représentant du groupe de Compas Direct Nu-Look à New York, Joseph Kernizan appelé couramment « Country », s’est suicidé mardi soir à Miami KERNIZAN était activement recherché comme le suspect numéro un dans l’assassinat de son ex, Tracy Bennett, et du petit ami de celle-ci, Captain Barkey, né Joslyn Hamilton, un artiste jamaïc
Des ouvrières de la sous-traitance dénoncent la non-application du salaire minimum fixé à 300 gourdes [US $ 1.00 = 43.00 gourdes] par le gouvernement. La loi fixant le salaire minimum, publié dans le journal officiel Le Moniteur du 6 octobre 2009, devait entrer en vigueur le 1er octobre 2012. Le salaire minimum de référence des entreprises tournées exclusivement vers la réexportation et employant essentiellement du personnel payé à la tâche [pièce, douzaine, grosse, mètre etc...] doit permettre aux travailleurs de totaliser un revenu d’au moins 300 gourdes par jour, selon l’article 2.2 de la loi sur le salaire minimum. Jusqu’au mois de septembre elles recevaient la somme de 150 gourdes par jour. Mais le 1er octobre dernier, on leur a annoncé qu’elles allaient recevoir 200 gourdes pour la journée de travail (et non le salaire minimum de 300 gourdes), affirment des ouvrières à la Société nationale des parcs industriels (Sonapi). Ces ouvrières qui dénoncent le non respect de la loi sollicitent l’intervention de l’Etat en vue de son application. Yanick Etienne, membre de la coordination de l’organisation « Batay ouvriye » (Lutte ouvrière) parle de violation de la loi. Elle dénonce également les conditions de travail des ouvrières, qui travaillent et mangent sous le stress, ce qui génère chez ces femmes des problèmes de santé. Wolguine Jean, 20 ans, originaire de Jérémie (Grand-Anse), qui travaille au Parc depuis 3 mois, affirme accepter de travailler dans de telles conditions à cause du poids de ses responsabilités. « Mes parents sont en province, ils ne peuvent pas m’aider, j’ai des petits frères et sœurs je dois les soutenir », dit-elle. Wolguine, qui faisait la 8 ème, affirme cependant, qu’elle compte arrêter de travailler afin de retourner à l’école en janvier prochain. Michelène Pierre, mère d’un garçonnet de 10 ans, embauchée au Parc industriel depuis plus d’un an, compte sur ce salaire, « quoique petit », pour faire l’éducation de son fils, qui est « privé de père ». La militante de « Batay ouvriye » appelle à plus d’engagement des mouvements de femmes aux cotés des ouvrières, qui constituent le gros du personnel des usines de sous-traitance, où les contraintes familiales les obligeraient à se laisser « exploitées ». [Alter Presse)]
La Secrétaire d’Etat des Etats-Unis, Hillary Rodham Clinton, voyagera dans le Nord-Est d’Haïti le lundi 22 octobre. Elle délivrera un message intitulé ‘Un nouveau jour prend naissance en Haïti’ à l’occasion de l’inauguration solennelle du Parc Industriel de Caracol, illustrant les réalisations régionales en matière d’agro-business, d’énergie, de manufacture, de tourisme et d’artisanat. Mme Clinton visitera aussi un projet actuellement en construction tout à côté, ainsi qu’une usine de production d’électricité récemment achevée pour alimenter le parc industriel ainsi que les régions environnementales. La Secrétairerie d’Etat rencontrera aussi le Président Michel Martelly, le Premier ministre Laurent Lamothe, des officiels locaux et nationaux élus, des investisseurs, des membres de la communauté. Mme Clinton serait accompagnée de la Secrétairerie d’Etat du travail : Hilda Solis.