L’ouragan Tomas a fait huit morts, deux disparus et causé d’importants dégâts en Haïti, annoncent les autorités, qui estiment à 18 millions de dollars la somme qu’il faut mobiliser pour répondre aux besoins les plus urgents. Yolène Surena, de la Direction de la Protection Civile, a déclaré lors d’un point de presse en compagnie du président René Préval et du premier ministre, Jean Max Bellerive, que 50% des décès se sont produits dans le département du Sud. Quatre autres personnes ont péri dans les départements de la Grand Anse (Sud-Ouest), l’Ouest et l’Artibonite (Nord). Les camps de déplacés du séisme du 12 janvier ont été sérieusement éprouvés par le passage de l’ouragan. Sur un échantillon de 317 camps visités, 30% des tentes ont été détruites et il faudrait 3000 autres pour pouvoir les remplacer. A Léogâne (une trentaine de km au Sud de la capitale) la situation demeure critique. 4000 familles sont encore à héberger et à nourrir après les sévères inondations qui ont frappé cette ville meurtrie par le tremblement de terre. Des centaines de maisons ont été détruites ou endommagées à travers le pays, ainsi que des bâtiments scolaires et des infrastructures routières.
Le nombre de décès causés par l’épidémie de choléra est passé de 442 à 501 et les personnes hospitalisées de 6742 à 7359, selon un rapport publié par le Ministère de la santé publique et de la population (Mspp). Ce document, mis à jour le 4 novembre, montre que le département de l’Artibonite (Nord) continue d’être la région la plus touchée par l’épidémie avec 371 décès et 6019 personnes infectées. 48 morts ont été enregistrés dans le département du Nord, tandis que 266 personnes ont été soignées. Dans le Plateau Central (Est), 38 morts ont été dénombrés et 533 personnes hospitalisées. 24 personnes ont perdu la vie dans le Nord-Ouest où 318 cas ont été reçus dans les hôpitaux. Dans l’Ouest, où se trouve Port-au-Prince, 20 morts ont été enregistrés et 223 personnes ont été hospitalisées. Selon le rapport, cinq des dix départements d’Haiti - Grand Anse, Nippes (au Sud-Ouest), Sud, Sud-Est, Nord-Est - ne sont pas affectés par le choléra. L’épidémie serait susceptible de s’étendre à cause des inondations causées par le passage de l’ouragan Tomas sur Haiti durant les dernières 48 heures
Sur le site du Ministère de la santé publique,on lit ces chiffres :
L'épidémie de choléra qui sévit en Haïti a fait 544 morts, selon les données fournies lundi par le ministère haïtien de la Santé publique et de la population, qui a également fait état de plus de 8.000 hospitalisations. Les autorités craignent une augmentation des infections en raison des inondations provoquées dans plusieurs régions d'Haïti par le cyclone Tomas qui a causé la mort de 20 personnes.
Michaëlle Jean est entrée Lundi 8 Novembre dans ses nouvelles fonctions d’Envoyée spéciale de l’UNESCO pour Haïti. La directrice générale de l’UNESCO - l’Organisation des Nations Unies pour l’Education,la Science et la culture - Irina Bokova a preside la cérémoie d’investiture au siège de l’institution à Paris. L’ancienne gouverneure générale du Canada, a souhaité que le pays cesse d’être un « vaste laboratoire d’essais et d’erreurs » de l’assistance internationale. Mme Jean a déclaré que la population avait désormais besoin d’un « pacte de solidarité essentiel pouvant aller au-delà de la logique de l’assistance » qui, constate-t-elle, prédomine en Haïti depuis des décennies. Elle déplore amèrement cette situation qui, des urgences aux catastrophes, « a fini par faire d’Haïti un immense laboratoire de toutes les expériences, de tous les essais et erreurs de l’aide, avec une somme de stratégies lacunaires qui n’ont jamais rien produit, rien réalisé de réellement durable ». « Le grand problème en ce moment, c’est l’éparpillement. Il y a un besoin de coordination et de cohésion », a observé Michaëlle Jean en s’exprimant quelques minutes plus tard dans une conférence de presse. Résolumenet opposée à la « fragmentation » des efforts de reconstruction, elle prône l’élaboration d’un plan de développement humain « inclusif et durable » dont le rôle essentiel serait de contribuer au renforcement de l’État, à l’amélioration de la gouvernance et à l’émergence d’une société favorisant l’égalité des chances à travers la création d’un "système d’éducation publique de qualité". « Le fait d’être d’Haïti est une plus value. Je parle la langue, je connais le pays de l’intérieur et en même temps j’ai le recul nécessaire », a martelé Michaëlle Jean qui réagissait à des propos élogieux tenus à son endroit par la directrice de l’UNESCO. S: Kiskeya
La conférence de presse quotidienne n’a pas eu lieu aujourd’hui.
Nos reporters ont rencontré une équipe de Médecins Sans Frontières dans l’hôpital de campagne fraichement installé à Sarthe. “Les gens sont sensibilisés de plus en plus. Ils viennent très vite à l’hôpital. L’Etat haïtien noua a donné un terrain important à Sarthe et nous y avons installé un hôpital de campagne. “ .Les spécialistes de Médecins sans Frontières pensent que l’épidémie n’a pas encore atteint son pic. Mais une fois que celui-ci sera atteint, l’épidémie baisera d’elle-même. Même si le nombre de cas reçus est en constante hausse, le taux de décès ne dépasse pas 2% et est en constante baisse.
Une femme est tombée raide morte dans le camp du Champs de Mars. On pense que c’est le cholera. Mais les parents de la dame ont avoué qu’elle souffrait de diarrhée mais s’était gardée d’aller à l’hôpital se soignant elle même avec des ‘remèdes feuilles’.
Il ne faut pas essayer de se soigner soi même, ont tenu à expliquer les médecins rencontrés à Sarthe, si vous habitez en ville. A Port-au-Prince, les centres hospitaliers sont au courant. Les malades auront le temps de venir se faire soigner. A l’hôpital, on les met sous sérum pour les réhydrater, on leur administre un antibiotique et en 2 ou 3 jours, le malade est guéri et peur rentrer chez lui. C’est important de le faire savoir “.