Jean-Max Bellerive, le Premier ministre d'Haïti, a critiqué ce lundi, sur les ondes de la BBC, la communauté internationale, qui ne permet pas à son pays de jouer un rôle plus important dans sa propre reconstruction. Il a dit que son gouvernement avait trop peu d'influence, parce que l'argent de l’aide était majoritairement acheminée par des organismes externes. Précisant qu’il est nécessaire d’avoir plus de contrôle sur les organisations non-gouvernementales (ONG). « Soyons clair, je n'ai rien contre les ONG, nous en avons besoin. Ce dont nous avons besoin c’est d'avoir le contrôle sur ce qu'ils font dans mon pays, où ils le font, avec qui ils le font, et à quel prix ».
Il a rappelé que seulement 20% de l’aide promise par les bailleurs de fonds, pour la première année, [moins de 1 milliard de dollars ] ont été reçu à ce jour, que les changements dans la vie des haïtiens n’étaient pas visibles et que 1.5 millions d’haïtiens vivaient toujours dans des camps.
Il a déploré que l’on tienne pour responsable, l’exécutif, des lenteurs de la reconstruction, compte tenu de la situation, et que l’on accuse son gouvernement de corruption sur de l’argent qu’il n’a jamais reçu.
Il a souligné que suite aux troubles sociaux qui ont suivi la publication des résultats préliminaires du premier tour des élections présidentielles du 28 novembre, il y a aux yeux de la communauté internationale, un manque de crédibilité du gouvernement haïtien « quel que soit le prochain président, la prochaine législature, aura un problème de crédibilité à résoudre. » a affirmé le Premier Ministre.
La dépouille mortelle de Monseigneur François Gayot arrivera à Port-au-Prince le mardi 28 Décembre…
La dépouille mortelle de Mgr François Gayot sera accueillie en Haïti au cours de la journée du 28 Décembre 2010.
Monseigneur François Gayot se trouvait à Rome au moment de son décès. Il participait à une rencontre de la Commission Internationale de la Migrations où il représentait Haïti, quand il a été pris d'un malaise et mourrait peu de temps après. Archevêque du Nord, Monseigneur François Gayot avait été Président de la conférence Episcopale de 1992 à 1998. Il vivait depuis sa retraite à Port-au-Prince.
C’est le 4 novembre 2003 qu’il avait été déchargé de ses responsabilités épiscopales.
Cette mission se compose de 6 spécialistes et vient de recevoir des autorité haïtiennes l’autorisation de verifier toutes les informations concenant le scrutiny du 28 Novembre dernier. En effet, les autorités haïtiennes ont accepté lundi soir les conditions posées par l'organisation hémisphérique en ce qui a trait à un accès illimité à l'information et au bâtiment.
Les experts devront soumettre leurs conclusions au gouvernement haïtien et au conseil permanent de l'OEA. " Nous voulons être exhaustifs, nous voulons assurer une vérification de qualifié tout en étant conscient des contraintes du temps", affirme M. Ramdin. L'envergure de la mission diffère complètement de celle annoncée par les responsables du CEP. Les autorités électorales haïtiennes avaient indiqué que les experts pourraient boucler leur tache au bout de 72 heures.
Des sources proches de l'OEA indiquent que les experts pourront également s'entretenir avec des chefs de partis politiques, des candidats à la présidence, des dirigeants d'organisations non gouvernementales qui ont participé au processus d'observation des élections, ainsi qu'avec d'autres intervenants importants dans le processus.
Et surtout des déclarations qui dérangent, puisque Ricardo Seitenfus a prononcé des propos acerbes sur l’action contre-productive de la communauté internationale en Haïti. Ces déclarations ont été faites au journal belge Le Temps et ont provoqué un véritable remous au sein de l’OEA qui n’a pas tardé à convoquer son représentant en Haïti pour certaines explications. Les critiques ont également visé la présence en Haïti des casques bleus qui sont là pour “ stabiliser” ce qui n’a pas besoin de l’être, puisque Haïti a surtout besoin d’être reconstruit. L’ancien Président cubain Fidel Castro a pris mardi la défense de Ricardo Seitenfus en qualifiant de "vérités lapidaires" les propos du diplomate brésilien démis samedi dernier de ses fonctions de Représentant spécial de l’OEA en Haïti . "On peut être ou ne pas être d’accord avec chacun des propos du brésilien Ricardo Seitenfus, mais il est indéniable qu’il a dit des vérités lapidaires dans ses réponses", relève le "Lìder Màximo" dans un article diffusé par les médias locaux dont le quotidien Granma, organe officiel du parti communiste cubain. L’ambassadeur Seitenfus avait ouvertement remis en question la présence de la Mission de stabilisation de l’ONU (MINUSTAH), "non adaptée au contexte haïtien" et dénoncé les graves incohérences de la politique des partenaires traditionnels d’Haïti incapables d’appréhender les spécificités et l’identité culturelle du pays. L’OEA a mis fin à ses services deux mois avant la fin de son mandat.
L’idée de fournir de l’eau potable à tous les Haïtiens est cruciale pour combattre le choléra et les maladies hydriques, mais à l’autre extrémité de la consommation humaine, il y a un élément tout aussi important. La plupart des sources d’eau en Haïti sont contaminées – les puits, les sources et certaines nappes phréatiques – et la raison est claire. Elles sont contaminées par la pollution agricole, le fumier animal et les excréments humains. Les premiers Haïtiens à avoir contracté le choléra vivaient ou travaillaient le long d’une rivière à proximité de la base de l’ONU, d’où les excréments des soldats sont soupçonnés de s’être infiltrés dans l’eau dont la population s’abreuve ou se sert pour cuisiner et se laver. « Nous nous concentrons actuellement sur l’eau, car nous pouvons la traiter assez rapidement, mais dans les deuxième et troisième phases de notre Stratégie Nationale de Réponses à l’Épidémie de Choléra, nous allons nous concentrer davantage sur la gestion des excréments et la construction de latrines », annonçait Pierre-Yves Rochat, responsable des programmes ruraux de la nouvelle agence, la Direction Nationale de l’Eau Potable et de l’Assainissement (DINEPA), dans une entrevue accordée à Ayiti Kale Je.