Le Ministère de la Culture et de la Communication (MCC) a officiellement annoncé le mercredi 13 avril le spectacle « Ils chantent les femmes » prévu pour ce vendredi 15 avril au Parc historique de la canne à sucre, à Tabarre (banlieue de la capitale). Une quinzaine de chanteurs interpréteront lors de ce spectacle des titres de leur répertoire rendant hommage aux femmes ou dénonçant les abus et les stéréotypes liés au sexe. L’idée « c’est de mettre en scène » ces interprêtes et les « faire connaitre du public dans cette promotion des droits des femmes, la lutte contre la violence envers les femmes », a indiqué Marie Laurence Jocelyn Lassègue, ministre de la culture. Le groupe Harmonick, avec son titre à succès « Fanmalite », Luck Mervil, Jude Jean, Réginald Cangé, entre autres, animeront ce spectacle qui sera également un espace d’hommage à près d’une centaine de femmes, a-t-elle déclaré. Ces femmes ont été retenues pour le travail qu’elles accomplissent dans le domaine de la culture ou de la communication, a précisé Mme Lassègue. Elle a appelé les personnes qui le souhaitent à soumettre des noms de femmes qui ne figurent pas sur la liste.
L’ISPAN (Institut de sauvegarde du patrimoine national) a annoncé que le CNE (Centre national des équipements), à sa requête, a commencé à procéder depuis le 13 avril à la démolition complète des bâtiments dénommés Annexe I et Annexe II du Palais National d’Haïti. Ces 2 bâtiments se sont révélés, après expertises structurelles, complètement inaptes à toutes formes de récupération ou de sauvetage. Cette opération de démolition entre dans le cadre du projet "Mesures conservatoires du Palais National d’Haïti", sévèrement endommagé par le séisme du 12 janvier 2010. Ces mesures conservatoires, dans leur ensemble, constituent la phase préliminaire vers la restauration du Palais National qui avait été construit entre 1914 et 1921.
La Police Nationale d’Haïti (PNH) et la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH) ont organisé les 8 et 9 avril 2011, des opérations sécuritaires conjointes respectivement dans le camp d’hébergement Jean Marie Vincent, dans la périphérie de Cité Soleil, et dans le quartier populaire Cité de Dieu, à l’entrée sud de la capitale. Des interventions ayant pour objectif de mettre hors d’état de nuire les gangs opérant à Port-au-Prince.
Le Parc Jean-Marie Vincent, ancien parc sportif, est devenu depuis le séisme du 12 janvier un des plus grands camps de déplacés de la capitale haïtienne, abritant plusieurs dizaines de milliers de sinistrés. Et c’est aussi un espace où sévissent des gangs armés. Pour les traquer, la Police Nationale d’Haïti et la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti y ont, en plusieurs occasions, entrepris de vastes opérations. Et l’une des dernières en date est celle conduite le 8 avril dernier, à la demande de l’Inspecteur divisionnaire, Delin Boyer, responsable a. i du Commissariat de Delmas 33. Une opération de ratissage ayant mobilisé quelque 153 membres des forces de l’ordre. Parmi eux, 41 agents de la PNH. Quant à la MINUSTAH, elle s’y est impliquée à travers ses différentes composantes, soit 40 soldats, 30 agents de l’Unité de Police Constituée (Formed Police UnitFPU) et 42 policiers des Nations Unies (UNPol). Cette intervention conjointe s’est soldée par le contrôle de 150 personnes et l’arrestation de 10 d’entre elles. Les personnes appréhendées seraient, selon le porte-parole de la Police des Nations-Unies, Jean-François Vézina, « membres d’un gang très actif opérant dans le camp Jean-Marie Vincent ». Ces arrestations ont été accueillies avec les applaudissements des résidents du camp, rapporte Balla Samoura, membre de la direction des Opérations de la UNPol. Une réaction qui s’explique sans doute par le fait qu’ils sont souvent victimes d’actes criminels commis par les malfaiteurs.
En Haïti, l'instruction du dossier juridique de Jean-Claude Duvalier se poursuit. L'ancien dictateur est déjà inculpé pour crimes financiers et il fait aussi l'objet de plusieurs plaintes pour crimes contre l'humanité. Trois mois après le retour surprise de « Bébé Doc » en Haïti, Human Rights Watch présente un rapport confiant sur la tenue future d'un procès Duvalier. Avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron Le conseiller juridique d'Human Rights Watch, Reed Brody, veut éviter toute vengeance contre Jean-Claude Duvalier mais il interpelle les autorités haïtiennes sur le besoin de justice. « Un procès équitable pour Jean-Claude Duvalier pourrait contribuer, en fait, à restaurer la confiance des Haïtiens dans un système judiciaire qui a toujours servi à protéger les massacres, à protéger les auteurs des pires atrocités, affirme-t-il. Les victimes surtout sont choquées, par exemple, de voir l’indulgence avec laquelle est traité Jean-Claude Duvalier qu’on voit dans les bars, dans les restaurants, les festivals. En Haïti, il n’y a jamais eu un procès. Cela pourrait être le procès du siècle, le procès le plus important dans l’histoire d’Haïti. Et donc il faut que le gouvernement y mette aussi des moyens. » Le gouvernement Préval a montré qu'il voulait que Jean-Claude Duvalier soit jugé. Lors de sa campagne, Michel Martelly a prêché pour l'Etat de droit. Mais la mise en place de ce procès risque de prendre du temps. Un temps que n'ont pas forcément les victimes. Lundi, Claude Rosier est décédé. Doyen des prisonniers politiques de Duvalier, il avait passé onze ans à Fort Dimanche.
Pradel Henriquez abuse t-il de son pouvoir en tant que Directeur de la TNH ?
Trois journalistes ont été révoqués de la TNH, suite à une visite efetuée à la télévision par le président élu Michel Martelly. Il s’agit de Eddy Jackson Alexis, Josias Pierre et Jacques Innocent. Mais les journalistes révoqués ont accusé le directeur général de les avoir renvoyés en raison de leurs convictions politiques contraires aux siennes, lui qui aurait soutenu le candidat Michel Martelly contre Mirlande Manigat
Ces journalistes, ont aussi accusé Pradel Henriquez de mauvaise gestion de fonds à lui confiés. Aussi le directeur de la TNH les a t-il convoqué au tribunal correctionnel les accusant de diffamation
C’est ici qu’intervient la ministre de la communication qui assure la tutelle de la radiotélévision d'Etat. Elle a dit regretter qu'une telle décision ait été prise alors qu’elle était en voyage médical. Elle a fait savoir que le pays ne dispose pas d’assez de ressources qualifiées pour se permettre de perdre le peu dont il dispose.
Elle estime que le directeur de la TNH devrait être plus tolérant et faire preuve de grandeur pour dialoguer avec les journalistes au lieu de les révoquer.