La Chambre des députés approuve la Loi de l’Exécutif.
24 heures à peine après le dépôt du document, la Chambre des Députés a approuvé massivement jeudi soir par 56 voix pour, trois contre et trois abstentions le projet de loi de l’Exécutif. Seuls les élus Steven Benoît (Pétion-Ville), Esdras Fabien (Carrefour) et Eddy Jean-Pierre (Cap-Haïtien) se sont opposés au vote du projet de Loi autorisant le President à rester au pouvoir jusqu’au 14 Mai 2011 ( date à laquelle il avait prêté serment 5 ans auparavant), au cas où les élections ne pourraient avoir lieu le dernier dimanche du mois de Novembre comme prévu par la Constitution. Trois autres parlementaires ont fait abstention : Saliba Jean (Cité Soleil), Arsène Dieujuste (Gonaïves) et Ronald Oscar (Gressier). Vendredi, le Sénat devrait analyser à son tour le projet de loi et faire connaitre sa décision, à la veille du départ lundi de la totalité des Députés et d’un tiers des Sénateurs. On attend encore la decision du Sénat à l’encontre de la Loi.
L'ancien ministre de la Justice sous le gouvernement de Michèle Pierre-Louis, Jean Joseph Exumé qui dirige un cabinet d'avocats, a éte auditionné ce vendredi au Parquet de Port-au-Prince pour "usage de faux". L'affaire a commencé avant sa 2ème accession au poste de ministre en septembre 2008, mais a abouti, alors qu'il était garde des sceaux, par l'obtention en cassation par son cabinet, d'un procès au cours duquel des documents scellés avec de faux sceaux de la Direction générale des impôts de kenskoff, auraient été utilisés. Ledit procès avait opposé Télé Haïti à un autre parti. Le commisaire du gouvernement de Port-au-Prince, Me Joseph Manès Louis qui a auditionné l'ancien ministre, a fait savoir que le Parquet cherche à savoir qui a fabriqué ces faux sceaux utilisés par le cabinet de Me Exumé, a dit le magistrat, faisant savoir que le dossier sera transféré au cabinet d'instruction. Il a fait savoir que l'action publique sera mise en mouvement et que Me Exumé, même s'il reste en liberté, devra être disponible pour répondre à toutes les questions de la justice pouvant aider à faire la lumière sur cette troublante affaire. Joseph Manès Louis a souligné que le crime de faux est une menace à l'ordre public. A sa sortie du parquet, Me Exumé s'est déclaré innocent et s'est dit en faveur de la poursuite de l'enquête initiée par le Parquet pour que toute la lumière puisse être faite sur le dossier, l'usage de faux étant un crime, a-t-il reconnu.
L'officier de police Jean St-Fleur a été libéré dans l'après midi du 7 mai à la suite d'une longue audition au Parquet de Port-au-Prince. Jean St-Fleur actuellement affecté à Jérémie avait été accusé d'avoir agressé un pompiste suite à une altercation dans une station d'essence. L'officier de police, acclamé par plusieurs de ses partisans et des policiers après sa libération a remercié ses avocats et tous ceux qui l'ont supporté. Il dit avoir été victime d'un vaste complot visant à le détruire. Il se dit encore plus déterminé à poursuivre carrière au sein de l'institution policière.
Le programme d’urgence élaboré et exécuté par le Comité Olympique Haïtien (COH) avec le soutien du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (NICEF) a déjà réalisé une bonne partie de ses objectifs un mois après son lancement le 5 avril dernier. Selon le coordonateur de projet pour le programme d’urgence, Jean Max Sait Philippe, 11.340 enfants participent régulièrement aux activités physiques et sportives dans 17 grandes zones réparties sur 4 des 5 communes particulièrement touchées par le séisme du 12 janvier. Ces enfants qui vivent dans des camps d’hébergement après le drame du 12 janvier, s’adonnent à l’initiation ou à la pratique de plusieurs disciplines sportives dont le Tae Kwon do, le judo, le mini-tennis, le basketball, volleyball, les jeux de dames et l’athlétisme entre autres. Ils sont accompagnés de moniteurs issus des fédérations et associations dont les disciplines sportives ont été retenues dans le programme d’urgence. La coordonatrice des activités communautaires de l’UNICEF en Haïti, Virginia Perez, qui a visité mercredi des sites de la zone métropolitaine où les enfants participent à ce programme, s’est déclaréetrès satisfaite du bon déroulement du programme d’urgence. Elle rappelle que les enfants, particulièrement éprouvés et traumatisés par le séisme du 12 janvier, ont l’occasion de s’adonner à des activités physiques et sportives qui leur permettent de mieux vivre l’après séisme. Nous apprécions ce que le COH fait au profit des enfants vivant dans les centres d’hébergement, leur permettant de jouir de leur doit à une vie épanouie. Les activités sont réalisées dans plusieurs centres d’hébergement de victimes du séisme du 12 janvier notamment à Caradeux, à Carrefour, à Delmas et au Champ de mars.
Le secrétaire d'Etat chargé des affaires pénales, Claudy Gassant, a mis a exécution plusieurs dispositions visant le renforcement des Parquets. Hier mercredi, le juge Gassant avait effectué une tournée dans le sud, et a eu des séances de travail avec 6 commissaires du gouvernement dans les départements du Sud et de la Grand Anse.
Les 18 commissaires du gouvernement à travers le pays disposent de nouveaux outils, dont un téléphone Black Berry, afin d'être disponible 24 heures par jour. M. Gassant assure que la permanence dans les Parquets permettra d'améliorer l'efficacité de la chaine pénale.
Avec le nouveau dispositif le juge Gassant supervise et coordonne les activités des 18 commissaires du gouvernement et du directeur central de la police judiciaire. Les téléphones des commissaires du gouvernement et du directeur central de la police judiciaire étant en réseau, ces membres de la chaine pénale pourront ainsi s'entraider dans le cadre de dossiers difficiles.
Ancien commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, Claudy Gassant a réalisé ces dernières semaines plusieurs rencontres et séminaires de formation pour les membres de la chaine pénale.
Outre les commissaires du gouvernement et les directeurs centraux de la police, M. Gassant a intégré d'autres directeurs généraux dans la chaine pénale, dont ceux de la Douane et de l'Immigration. Les responsables de l'ULCC, Ucref et du service d'intelligence national sont également concernés par le renforcement de la chaine pénale.