La Commission Intérimaire pour la Reconstruction d’Haïti (CIRH) a débuté ce 17 juin ses opérations par la validation de quatre projets en vue de la reconstruction d’Haïti. A l’issue de cette première réunion, tenue au Caribe Convention Center, les deux co-présidents de la CIRH, le premier ministre Jean Max Bellerive et l’ancien président américain William Clinton, ont annoncé que la commission a adopté un soutien direct au budget du gouvernement haïtien pour un montant de 45 millions de dollars. La Norvège et le Brésil sont les deux pays qui contribueront à rendre disponible ce montant ainsi que d’autres ressources financières destinées au fonds multidonneurs, qui est un autre projet validé par le CIRH. La Commission a aussi approuvé la création du fonds d’appui aux Petites et moyennes entreprises (PME), grâce à un montant de 20 millions de dollars, octroyé par l’homme d’affaires mexicain Carlos Slim et son homologue canadien Frank Giustra. D’autre part, la CIRH a validé un projet de 10 millions de dollars de la Fondation Bill Clinton qui se propose de mettre en place de grands abris à Léogâne et Petit Goave (Ouest), deux régions fortement touchées par le tremblement de terre et qui constituent des endroits à haut risque durant la saison cyclonique. Le premier ministre Bellerive a annoncé que la Commission s’est prononcée sur d’autres décisions explorées durant ces dernières semaines. La CIRH a ainsi décidé de lancer une offre d’emploi pour un directeur exécutif, un rôle que remplit par intérim l’économiste Gabriel Verret, conseiller du président René Préval, selon des médias de la capitale. En outre, la Commission a accepté d’utiliser comme bureaux des locaux tout équipés offerts par le Canada pour héberger la CIRH et son personnel, qui doit être recruté dans les meilleurs délais, informe Bellerive. Selon le premier ministre, la Commission a également travaillé sur la structure, les règlements intérieurs et un code de conduite pour ses membres et ses employés. Bellerive a fait remarquer que la CIRH est actuellement composé de 26 membres, dont le Japon et la Norvège, qui viennent juste de l’intégrer
La Commission Intérimaire pour la Reconstruction d’Haïti commence ses travaux dans la matiné du 17 Juin et dans l’après midi c’est une autre entité le Fonds pour la Reconstruction d’Haïti qui est lancée. Quel rapport entre le deux entités? Une fois qu’un projet sera approuvé par la Commision, l’un des endroits où elle peut se rendre pour le financement, c’est le Fonds pour la Reconstruction d’Haïti. Le Fonds pour la Reconstruction d’Haïti est un compte spécial ouvert à la Banque mondiale pour recevoir les fonds qui ont été promis à Haïti pour la Recontruction par les bailleurs internatioanux Pour le moment le FRH a pu collecter un total de 130 millions de dollars américains. C’est peu par rapport aux promesses faites: 9.9 mlilards, dont 7.8 milliards ont été reconfirmés au récent sommet de Punta Cana. Les Etats-Unis ont fait des promesses de l’ordre de 2 milliards et plus pour les trois prochaines années et ont déposé jusqu’à présent 40 millions au FRH. Pour avoir le droit de vote au Fonds pour la Reconstruction, un pays ou une institution doit avoir placé sur le compte un minumum de 30 millions de dollars. Ainsi la Norvège qui n’était pas là au début vient de s’engager pour 30 millions au Fonds donc y acquérant automatiquement le droit de vote. La rencontre de jeudi après-midi s’est déroulée à huis clos . Elle a été ensuite clôturé par le Chef de l’Etat René Préval.
Ce sont: Secteur Justice ( Gary Lissade et Georges Henry Fils), Exécutif: Marie Georges Salomon et Mme Suze Percy; Sénat Lucien Jean Bernard; chambre des Députés ( Lucien Francoeur), secteur syndical: Jean-Claude Lebrun; secteur privé (Réginald Boulos); Les collectivités territoriales sont représentées par Joseph G. Louis et Raoul Pierre-Louis. Les deux membres supplémentaires nommés jeudi sont Raynald Clérismé et Claude Jordy. Cependant il y a aussi des membres participant aux réunions mais sans droit de vote. Ce sont Rose-Anne Auguste qui représente les ONG nationales et pour la diaspora Joseph M. Bernardel. Enfn un dernier membre du côté haitien, mais bénéficiant du droit de vote est le représentant de la Caricom l’ex PM de la Jamaïque P.J. Patterson.
Les 12 représentants Internationaux de la Commission
Du côté des 12 représentants internationaux au sein de la Commission, on relève pour les Etats-Unis, Mme Cheryl Mills, chef de cabinet de la Secrétaire d’Etat Hillary Clinto; pour le Canada: M. David Moloney; la France l’Ambassadeur Pierre Duquese; l’Espagne dépêche Mme Christia Barrios; la Communauté européenne a désigné Mr Stefano Manservisi, un Directeur général; la BID ( Banque Interaméricaie de Développement) Mr Jose Agustin Aguirre, le représentant de l’ONU est Rebecca Grynspan, du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et celui de l’OEA, l’Ambassadeur Ricardo Seitenfus.
Vaste opération conjointe dans un camp de déplacés à Port-au-Prince : 30 arrestations dont un évadé de prison
Port-au-Prince, le 18 juin 2010 – La Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (MINUSTAH) et la Police nationale d’Haïti (PNH) ont mené tôt ce vendredi matin, entre 5h00 et 7h30, dans le camp de déplacés Jean-Marie Vincent, situé près de Cité Soleil, une vaste opération baptisée « Balayage » qui a conduit à l’arrestation de 30 individus dont un évadé de prison.
Cette opération visait, par un support opérationnel et logistique, à permettre au commissariat de Delmas 33, de procéder à l'arrestation de suspects évadés des prisons depuis le 12 janvier dernier. L'objectif était aussi d’apporter un soutien à la population de ce camp en regard à la recrudescence des actes de violences dont elle est victime. Ainsi, il convenait d’identifier les membres des groupes promoteurs de la violence dans ce camp et les mettre hors d’état de nuire.
Cette opération a impliqué plus de 350 membres de la composante militaire, police et FPU de la MINUSTAH ainsi que des policiers de la PNH. Elle représente la plus importante action sécuritaire entreprise depuis les événements du 12 janvier 2010.
La MINUSTAH continuera à apporter son soutien au maintien d’un climat sécuritaire stable dans le pays et à rassurer les déplacés par la prévention du crime à l’intérieur des camps.