Le Projet de sauvetage des biens culturels suite au séisme du 12 janvier a débuté mais les mises en place prennent du temps, informe l’ancien ministre de la culture Olsen Jean Julien, directeur du Centre de Sauvetage des Biens Culturels, lors d’une conférence de presse. Le Centre du projet est localisé au Au Numéro 387 de la Route de Bourdon, à l’ancien local du PNUD, décrété Safe par des equipes de marines américain. C’est un projet pour sauver, récupérer, sauvegarder et restaure des ouvres d’art haïtienne, des artefacts, des documents, des medias et des elements architecturaux endommagés et menaces par le séisme et ses consequences.
« Pour commencer à restaurer des œuvres il y un certain nombre de mises en place techniques à faire. Il faut avoir les matériels de restauration, il faut avoir un bâtiment qui correspond aux normes…Il faut préparer un staff pour travailler dans les labos », a tenu à signaler Olsen Jean Julien . Le Centre de Sauvetage des Biens Culturels a été mis en place par le gouvernement avec le soutien de l’institution américaine Smithsonian. Le centre comprend un laboratoire de restauration des objets en trois dimensions, un laboratoire de restauration des documents et papiers et un laboratoire de restauration de peintures. Les responsables souhaitent avoir bientôt un laboratoire pour les objets multimédias. Des experts étrangers ont déjà effectué des interventions sur plusieurs objets, dont le curriculum vitae militaire du président Alexandre Pétion (1806-1818) signé par Sonthonax, et des toiles de la Galerie Nader. Des fresques de l’église Ste Trinité, détruites, sont également en voie d’être réhabilitées. En dépit de ces travaux, le centre doit réaliser une véritable course contre la montre pour sauver le plus d’objets possibles, souligne Olsen Jean Julien. « Le plus grand défi maintenant c’est de vaincre le temps. On est arrivé à la saison des cyclones et il y beaucoup d’œuvres qui sont sous les décombres. Il y a beaucoup d’autres qui sont dans des containers ou dans des espaces impropres à la conservation », indique-t-il. Pas de bilan complet… Le séisme a provoqué la destruction de plusieurs bibliothèques, musées et stations de radios. L’effondrement de certains sites de patrimoine comme le Palais national ou l’église Sainte Trinité a mis en danger des objets culturels et on estime que près de 50 000 de ces objets se trouvent en péril actuellement. Le tout est de réussir à « résoudre les questions administratives, résoudre les questions logistiques, résoudre les questions de ressources humaines pour avancer », fait savoir Jean Julien. Par ailleurs le centre doit recevoir un permis de restauration de la part des propriétaires des objets culturels. Deux institutions, l’église épiscopale et la Galerie Nader ont à date accordé le permis. D’autres comme la Radio-Télé Ginen et le Centre d’Art Haïtien devraient bientôt les suivre. « Une fois ces accords signés on pourra avancer avec les collections », assure le directeur du centre. D’un autre côté, le projet de sauvetage des biens culturels veut mettre un grand accent sur la formation et devrait commencer son premier programme au cours du mois d’aout. Pour Richard Kurin, vice-président de la Smithsoniain, l’aspect formation est très important car il y a des milliers de collections à restaurer dans le pays. Selon lui, les besoins dans ce domaine seront encore présents dans 25 ans. Une vingtaine d’institutions ont jusqu’ici proposé des candidats pour participer à la formation qui sera assurée par le Centre international d’études pour la conservation et la restauration des biens culturels (ICCROM). Le Projet de sauvetage des biens culturels haïtiens s’étendra sur 18 mois et nécessitera un investissement de plusieurs millions de dollars.
Les chefs de gouvernement de la Communauté des Caraïbes (CARICOM), y compris René Préval, président d'Haïti, ont tenu un débat approfondi sur la situation post-séisme en Haïti et ses conséquences lors de leur 31 ème réunion ordinaire, qui s’est tenue à Montego Bay, en Jamaïque. Les Secrétaires généraux des Nations Unies (ONU) et de l'Organisation des États américains (OEA), ainsi que le Représentant spécial des chefs de Gouvernement du CARICOM ont participé à ces échanges de vues.
Au terme de ce sommet, les chefs de gouvernement de la CARICOM ont exprimé leurs inquiétudes en ce qui concerne, entre autres : l'impact dévastateur du séisme le 12 Janvier dernier sur la vie économique du pays dont les flux de revenus du gouvernement se sont effondrés d’une manière dramatique et on réduit par conséquent la capacité de l’État à subvenir aux besoins fondamentaux de ses citoyens ainsi qu’à l'augmentation des demandes d’aides sociales résultant du séisme.
L'appui budgétaire de 150 millions de dollars en aide directe aux recettes de l’État haïtien, promis par la communauté internationale n'a pas encore été entièrement décaissés. Seulement 50 % de cette aide promise et formelle a été reçue à ce jour. Les membres de la CARICOM craignent que l'incapacité du gouvernement à répondre aux besoins fondamentaux de sa population pourrait contribuer à renforcer la menace d'instabilité sociale à quelques mois des élections et compromettre la continuité démocratique de cette Nation.
Les préoccupations ont été exacerbées par la réticence des Organisation Non Gouvernementales (ONG) actives sur le terrain, à harmoniser et coordonner leurs activités avec les priorités du gouvernement haïtien. Ils ont appelé les Nations Unies et la communauté internationale des donateurs, qui financent un certain nombre de ces ONG, d'exercer leur influence sur ces organisations afin qu’elles respectent leurs promesses faites lors de la Conférence internationale des donateurs, à New York le 31 Mars 2010, de coordonner leurs activités en fonction des priorités fixées par le gouvernement d'Haïti.
Les membres de la CARICOM ont reconnu l'impact négatif que ce manque de ressources financières avait sur le leadership du gouvernement haïtien dans la situation post-séisme face aux nombreux besoins d’urgence que le gouvernement ne peut fournir; abris durables pour les déplacés, enlèvement des décombres, sécurité des populations, rétablissement des services essentiels (eau-électricité) parmi d'autres besoins fondamentaux. La CARICOM demande instamment à la communauté internationale des donateurs de confirmer les promesses et les promesses [sans fin] faites à Haïti pour son redressement et sa reconstruction.
Les membres de la CARICOM se sont félicités de la position prise par les secrétaires généraux de l'ONU et de l'OEA qui ont confirmé le rôle central du gouvernement d'Haïti dans le processus de récupération et de reconstruction ainsi que l'importance d’un engagement accéléré des promesses faites par les pays donateurs. Ils ont également convenu de l’importance des élections présidentielles et législatives qui doivent se tenir le 28 Novembre 2010 dans le but d'assurer la continuité démocratique, sans laquelle la stabilité et le succès du processus de reconstruction du pays seraient compromise.
Ce lundi matin une réunion devait réunir au Karibe le CEP et les membres de partis politiques autour d'une même table, mais elle a été reportée et l'une des raisons est le désistement des partis qui disent n’avoir aucune confiance dans l’actuel Conseil électoral. Les membres de l’Opposition précisent qu’aucun dialogue n’était possible avec ce CEP. L'Opposition maintient ainsi son mot d'ordre de mobilisation contre le pouvoir en place pour ce 13 juillet.
Le Conseil électoral provisoire (CEP) a renvoyé au jeudi 15 juillet la rencontre annoncée pour le 12 juillet avec les partis politiques et autres acteurs concernés par le processus électoral. Le CEP se dit à l’écoute de tous les secteurs impliqués dans la question électorale. Le président du CEP, M. Gaillot Dorsainvil, a promis de réaliser de bonnes élections crédibles et transparentes le 28 novembre prochain.
Une cérémonie pleine de signification s’est déroulée ce lundi 12 Juillet de 10 heures à Midi au Palais National. Il s’agissait de dire merci en remettant des décorations à tous ceux qui se sont montrés courageux pendant et surtout après le séisme du 12 Janvier. La liste est longue et le premier ministre qui remettait les décorations a tenu chaque fois à signaler que cette personne recevant le prix la recevait au nom de tous ceux appartenant à la mème profession que lui et qui eux aussi ont fait montre de courage, d’esprit d’initiative et de détermination à venir en aide à la population. Si l‘on cite certains noms seulement signalons que Mario Viaux de Signal FM a reçu le prix au nom des journalistes, Signalons que le Dr Roger Savain du CDTI a reçu le prix au nom des institutions privées de médecine, le Dr Alix Lassègue l’a reçu au nom des institutions publiques de santé, Le Dr Michaëlle Amédée Gédéon l’a reçu au nom de la Croix rouge Haïtienne , Marcel Fortié au nom de la fédération Internationale de la Croix rouge et du Croissant Rouge et que c‘est l’ONG World Vision qui a été décorée. Signalons aussi que au nom des fonctionnaires de la Fonction Publique le Ministre des finances Ronald Baudin a reçu une décoration, pour son courage et sa rapidité à se présenter sur son lieu de travail, alors qu’il venait de perdre son fils, signalons aussi que Himmler Rébu a reçu une décoration pour sa façon de gérer un camp de 300 personnes installées sur sa propriété et que le Général Hérard Abraham a reçu un prix pour sa gestion de la distribution d’essence après le séisme , le magistrat de Carrefour Yvon Jérôme a reçu la décoration pour sa façon de gérer l’après séisme dans sa municipalité. . Evidemment la liste serait extrêmement longue si on devait remettre des décorations à tous ceux ayant contribué dans sa sphère d’action à remonter le moral de compatriotes particulièrement affectés par le séisme.
Cependant la cérémonie d’hier a eu aussi une signification allant bien au delà de la remise de prix, de médailles et autre. Il s’agissait de remercier la communauté internationale, les ONG de leur coup de main et de bien faire ressortir que sans eux, nous n’aurions pas pu contribuer à faire avancer tant soit peu les choses. Mais il s’agissait aussi de bien faire comprendre à ces Organisations Non gouvernementales qu’on ne pouvait pas s’enterrer définitivement à gérer l’urgence et qu’il fallait passer à une autre étape, en l’occurrence, celle de la reconstruction de notre pays. Et de ceci le Président de la république a été très clair: Six mois après la phase d’urgence, il nous faut lancer elle de la reconstruction:
Et le Président a parlé de l’opération lancée au Mois de Mai au Fort National, pour arriver à accueillir de nouveau dans leur quartier les gens hébergés au champs de Mars, Place Henry Christophe.
Et en terminant son allocution, le président a tenu à présenter quelques représentants du Camp sur le champs de Mars avec qui il a des réunions régulières parfois de 7 heures du matin jusqu’à une heure assez avancée de la nuit.
Le Président Bill Clinton a voulu rendre hommage à la transparence mise en place par le Président Préval et le Premier Ministre pour permettre à tout un chacun de suivre les versements de fonds vis à vis d’Haïti et la façon dont cet argent est dépensé. Bill Clinton a aussi signalé qu’il comprenait ceux qui disaient qu’il n’y avait pas grand chose à avoir été accompli. Il y a tellement à faire ! Mais il a fait ressortir que depuis trente ans qu’il s’occupe de ce genre de questions relatives aux secours à apporter aux zones affectées par une catastrophe naturelle que six mois après le tsunami dans la zone de l’Asie du sud Est ils n’étaient pas arrivés au point où Haïti en est aujourd’hui et il a invité les ONG à travailler étroitement avec le gouvernement haïtien pour qu’il n’y ait pas la même tâche à être accomplie par deux ONG différentes et que le pays puisse se maintenir sur la voie de la reconstruction avec leur collaboration.
La cérémonie s’est déroulée pendant la matinée du 12 Juillet dans la cour arrière du Palais National en présence de membres du Corps diplomatique, de représentants de la presse, de la société civile, de médecins , de représentants de jeunes, de membres l’ONG. Au total il y a eu une trentaine de personnalités à avoir été décorées .
Le président a ensuite invité l’assistance à aller voir l’exposition de camions et pelles mécaniques fraichement reçues sur la pelouse avant du Palais national et qui serviront a renforcer le matériel existant de la CNE pour continuer le déblayage des rues.
Et ses partisans ont decide de gagner les rues pour réclamer son retour. Nous ne savons pas encore si le reste de l’opposition acceptera de se joindre à Fanmi Lavalas dans le mème objectif.