La Banque interaméricaine de développement a annoncé jeudi 1er octobre l’octroi d’un don de 25 millions de dollars à Haïti. Ce don sera consacré à la poursuite des travaux d’amélioration du réseau routier national et à l’entretien des routes dans les départements des Nippes, de la Grand’Anse et du Sud du pays. Il s’agit de permettre à ces régions du pays de jouer leur partition dans le développement du tourisme mais également du développement économique. Les NIPPES sont une région très riche en sites touristiques, et aussi une région riche où pousse la bananne par exemple, et toutes sortes d’intrants agricoles. En ouvrant des routes, on permettra l’accès à ces diverses localités pour aller chercher les produits agricoles mais aussi pour emmener les touristes visiter les nombreux sites de la zone, qu’il s’agisse de ceux d’Anse à Veau ou de Petit Trou de Nippes. Selon un communiqué de la BID, ces 25 millions de dollars constituent la troisième tranche d’une série de quatre dons annuels au montant égal octroyés pour des interventions sur les routes d’Haïti. Les travaux à entreprendre concerneront la réhabilitation de 43 kilomètres de routes secondaires et tertiaires dans la péninsule du sud, l’aménagement de 2 kilomètres de pavage et de drainage aux intersections urbaines de la région, la construction de deux ponts sur la rivière Froide et l’élargissement de la lagune de Miragoâne. La Banque interaméricaine de développement, dont le numéro un Luis Alberto Moreno co-préside avec Bill Clinton de la mission commerciale venue en Haïti, représente une partenaire multilatérale très importante pour le pays où elle intervient principalement dans le secteur des infrastructures de base. Au cours d’une entrevue avec notre éditorialiste Marcus, Luis Alberto Moreno a exliqué comment il était préférable pour Haïti de bénéficier de dons actuellement avec l’annulation de sa dette. Non seulement l’argent de paiement de la dette reste en Haïti, mais la BID en faisant des dons peut donner davantage à Haïti et ceci permettra au pays de mettre des bouchées double pour poursuivre sa route vers le développement.
Tôt ce matin le president bill Clinton accompagné d’une delegation d’hommes d’affaires venus en Haïtipour cette mission commerciaqle lance la veille au Caribe convetion Center s’est rendu en hélicoptère dans le Nord du pays. Au programme: v isite du site de Labadie où se trouve un grand site touristique, visite de la petite ville de Milot et visite à la Citadelle Henry. Au cours d’une interview accordée à Marcus, l’homme d’affaires Lionel Pressoir a expliqué comment la ville Milot a été retenue pour devenir une sorte de cité témoin de la vie à l’époque du roi Henry. Tout va être fait pour préserver les us et coutumes de l’époque et les touristes visitant Milot pourront se faire une idée exacte de la vie du temps du roi Henry.
Jeudi Premier octobre, ouverture au Karibe convention center de l’une des plus importantes réunions d’affaires jamais organisées à Port-au-Prince. A sa tête l’ancien Président des Etats-Unis, Bill Clinton qui est l’envoyé spécial des Nations Unies pour Haïti et le Président de la BID, Louis Moreno. Les membres de cette mission sont des hommes d’affaires, 150 au total venus des Etats-Unis, du Canada, du brésil, de l’Argentine, de la Colombie et de la république Dominicaine. Le coup d’envoi a été donné jeudi matin par le Premier Ministre, Mme Michèle Pierre-Louis. Selon un communiqué du bureau de Bill Clinton ce voyage fait partie des « efforts de Cliton visant à aider le gouvernement haïtien à créér des emplois et à renforcer l’efficacité des services de base ». Accompagné de son adjoint, le Dr Paul Farmer, Bill Clinton, arrivé dans la nuit de mercredi à jeudi à Port-au-Prince aura durant son séjour des entretiens avec le Président René Préval et le chef de gouvernement Mme Pierre Louis. Une visite est aussi prévue aujourd’hui dans le Nord du pays. Au programme : Labadie et la citadelle Henry. Le Président Clinton était le « keynote speaker » hier midi au Karibe convention Center et il a rappelé une déclaration faite mardi à Miami, au sommet des Amériques : « Je suis convaincu qu’Haïti a une excellente opportunité d’échapper à son passé ». De son côté Philippe Dewez, le représentant de la BID en Haïti dit que « Haïti doit garantir les investissements et renforcer l’état de droit dans le pays ». Michèle Pierre Louis a donc ouvert la séance en disant elle aussi que c’était le bon moment pour faire changer les choses en Haïti et a passé la parole au ministre du commerce qui a parlé des efforts qui sont faits pour simplifier au maximum les exigences aux entrepreneurs désireux d’investir en Haïti. « Il y a des opportunités pour les entreprises étrangères de réaliser des coentreprises avec l’Etat. Il y a aussi des avantages incitatifs offerts aux investisseurs étrangers » a t-elle expliqué.
Cette semaine le président René Préval a effectué une visite à l’hôpital de l’Université d’Etat d’Haïti. Pendant plus de trois heures le chef de l’Etat qui s’était fait accompagner du directeur général du ministère de la santé publique, le Dr Gabriel Timothée a visité les différents services de ce centre hospitalier. Il s’est entretenu avec le Dr Alix Lassègue, le nouveau directeur de l’hôpital et s’est assis avec les employés, docteurs, infirmières et membres du personnel pour s’informer de la marche de cette institution. Puis il a fait le tour des différents services.
La justice suisse a statué : le peuple haïtien va récupérer 5 millions d'euros détournés par l'ex-président Duvalier, réfugié en France depuis 1986. De 1986 à aujourd’hui, Jean Claude Duvalier a connu une veritable déchéance. Tracé d'une banqueroute, de la Côte d'Azur à la porte de Bagnolet.
En transit en France, d'abord pour une semaine, l'ancien dictateur d'Haïti Jean-Claude Duvalier alias «Baby Doc» y séjourne depuis... vingt-trois ans, semi-clandestin dans un trois-pièces à Paris, ruiné. Entre sa prise des pleins pouvoirs à Haïti, en 1971 et sa fuite en France, en 1986, Jean-Claude Duvalier avait pillé les caisses de l'Etat. Une partie de ces fonds - plus de 7 millions de dollars américains - fut déposée sur un compte à l'Union des banques suisses (UBS) à Genève, puis confisquée en 2002, après des années de procédures. Dans un arrêt inédit du 12 août, que Libération s'est procuré (1), l'office fédéral de la justice helvète vient de décider de restituer cet argent à la République d'Haïti. «Officiellement», c'est la fondation Brouilly - créée en 1972 par Simone Duvalier, la mère de l'ancien dictateur, et basée à Vaduz, capitale du paradis fiscal du Liechtenstein , qui détient ces 7,6 millions de francs suisses (5 millions d'euros). «Licite ou illicite ?»
La fondation a multiplié les contre-attaques pour les récupérer, en vain. Son dernier recours du 16 mars a donc été rejeté il y a un mois, au motif que la fondation n'apporte pas la preuve de l'origine licite de cet argent. C'est une première en droit, «la justice suisse a renversé la charge de la preuve», explique Louis Joinet, expert indépendant de l'ONU sur la situation des droits de l'homme en Haïti qui, dans son rapport de 2007, a prôné «la lutte contre l'impunité» du clan Duvalier puis a oeuvré à la restitution des fonds Duvalier : «Les fonds expatriés à Genève par Duvalier sont présumés d'origines illicites. A charge pour le contestataire de démontrer le contraire.»
Or, selon l'arrêt, la Fondation Brouilly qui réclame cet argent «s'est limitée à affirmer de façon vague que les avoirs déposés à l'UBS avaient "pour unique origine la fortune personnelle de feu Mme Simone Duvalier", sans fournir aucune autre explication à ce sujet ni alléguer une quelconque provenance licite de cette fortune». La cour considère donc que ces 7,6 millions de francs suisses proviennent d'une «organisation criminelle» vouée au pillage systématique des caisses de l'Etat et«doivent donc être rendus à la République d'Haïti qui les réclame». Haïti avait ouvert une enquête pénale sur les détournements de fonds du clan Duvalier évalués à 100 millions de dollars puis avait demandé, en mai 2008, l'entraide judiciaire, à la Suisse. «Lynchage ou "déchoukage"»
Le tribunal fédéral décortique la façon dont «les membres du clan Duvalier ont vidé les caisses de l'Etat d'Haïti à leur profit sous le régime de la terreur prévalant durant l'ère duvaliériste, soit entre 1957 et 1986», avec la redoutable milice des «volontaires de la sécurité nationale», plus connus sous le nom de l'un de ses nervis «les tontons Macoute».
Ainsi, Jean-Claude Duvalier qui prit, en 1971, le titre de «président à vie» à l'âge de 19 ans après la mort de «Papa Doc», a-t-il à son tour utilisé les tontons Macoute pour réprimer, torturer ou exécuter les opposants, et imposer un détournement à son profit des ressources du pays. Avec sa «mafia» de complices placés à la tête des départements d'Etat et des entreprises publiques, le clan Duvalier «endossait des chéquiers établis à l'ordre de prétendues "oeuvres sociales" fictives, soit "du président à vie", soit de la "gardienne de la révolution" pour madame François Duvalier mère, ou encore aux oeuvres de charité de "madame Jean-Claude Duvalier"». Un rapport de la Banque mondiale (BM) sur le développement dans le monde, rédigé en 1997 et cité dans l'arrêt suisse, souligne que «Jean-Claude Duvalier s'est exilé en France avec un pactole évalué à 1,6 milliard de dollars».
Le tribunal fédéral suisse a demandé des «garanties» à l'actuel président haïtien, René Préval, afin que l'argent bientôt restitué ne retombe pas dans les poches de corrompus, mais serve, via des ONG, à «la population» parmi les plus miséreuses du monde. Comme en témoigne la Cité Soleil, le bidonville géant de Port-au-Prince.