Au moins une vingtaine de personnes ont péri noyées, en fin de soirée du 10 mai, dans le naufrage d’une petite embarcation, au large de Merger, à une quinzaine de km au sud de Port-au-Prince.
Le petit bateau revenait de Pestel (Sud-ouest) qu’il avait laissé vers 5:00 (heure locale) du matin, à destination de la capitale, avec un nombre indéterminé de passagers a bord, indique un correspondant à AlterPresse.
Le bateau a chaviré apres avoir heurté un récif, près de Merger.
A la mi-journée de ce 11 mai, les garde-cotes ont déjà repêché plus d’une dizaine de corps et les recherches se poursuivent afin de trouver d’autres cadavres ou des survivants.
Ce drame plonge dans la plus grande émotion des familles de Pestel. Des parents de victimes se sont rendus sur place afin d’identifier les cadavres.
Le bilan des victimes pourrait s’alourdir, selon les informations disponibles.
En novemvre 2007, le naufrage d’un voilier en provenance du Sud-ouest d’Haiti avait fait une dizaine de morts.
Les conditions de transport maritime suscitent toujours de fortes préoccupations en Haiti ou les principes de sécurité et les normes en la matière sont peu observées
4 personnes ont péri sous les décombres suite à l'effondrement d'une structure métallique dans un bâtiment en construction sur la cour des Moulins d'Haïti (Minoterie) à Cabaret (Nord du pays). Les causes de l'effondrement ne sont pas déterminées. Une vive tension a régné dans la zone alors que plusieurs personnes étaient rassemblées devant les installations des Moulins d'Haïti pour exiger que les noms des victimes soient révélés et pour avoir accès aux locaux. Certains menaçaient de mettre l'usine à sac. Les agents de sécurité de l'entreprise ont fait preuve de professionalisme pour maintenir l'ordre jusqu'à l'arrivée des unités spécialisées de la police. Cet accident soulève à nouveau le débat sur les firmes de construction et le respect des normes de sécurité. Les questions qui se posent encore: existe-t-il un service de contrôle pour s'assurer que les employés portent l'équipement approprié, casques et autres? Quel service s'assure que les installations ne sont pas défaillantes? Surtout pour les constructions en hauteur. Pas un seul casque, qui devrait être par contre obligatoire sur ces types de chantier, n'a été aperçu sur les lieux. Des cabinets d'avocats de la zone étaient déjà mobilisés et leurs représentants présents, faisant la cour aux parents des victimes. "Gen afè!". A qui la responsabilité? Quoiqu'il en soit plusieurs familles sont en deuil aujourd'hui. Des enfants, aujourd'hui, orphelins de père à cause de l'irresponsabilité de certains qui continuent de faire de la sécurité de leurs employés le cadet de leur souci. Seul le profit compte. La firme de construction ECOMA (Economie Construction Maritime) en charge de cette construction en tirera-t-elle les leçons et en fera-t-elle part aux autres?
Le chef de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti (Minustah), Hédi Anabi, affirme que le mandat de la mission onusienne se déroule sur 4 axes principaux ; appui au renforcement de la Police, appui à la réforme du système judiciaire, appui à la réforme du système pénitentiaire et appui à la gestion et la sécurisation des frontières.
Six mois après le début du mandat modifié, le chef de la mission onusienne rappelle qu’un déploiement de casques bleus a été effectué dans les 4 principaux postes frontaliers, Malpasse, Anse à Pitres, Belladeres et Ouanaminthe. " Nous oeuvrons en appui aux autorités haïtiennes afin de permettre aux fonctionnaires de travailler dans un environnement sécuritaire ", dit-il révélant qu’une flotte de 16 navires permettra prochainement de surveiller les cotes haïtiennes.
M. Anabi a fait remarquer que des améliorations significatives au niveau sécuritaire ont été enregistrées dans le pays depuis janvier 2007. Toutefois il admet que le phénomène du kidnapping persiste ce qui selon lui prouve que le climat sécuritaire reste fragile.
Faisant valoir que les statistiques prouvent une baisse du nombre de cas de kidnapping, Hédi Anabi, confirme que la Minustah œuvre afin de prévenir et de combattre les actes d’enlèvement. " En 2006 il y avait plus de 500 cas d’enlèvement et en 2007 le nombre a été ramené a 227", dit-il admettant qu’il y a eu une augmentation sensible en février 2008 ( 33 cas).
Répondant aux critiques sur la passivité de la mission onusienne face au phénomène du kidnapping, M. Anabi révèle que le dispositif sécuritaire visible a été modifié ce qui facilite des contrôles plus strictes. " Il est important que la population collabore avec les forces de l’ordre parce que les victimes sont séquestrées dans des quartiers", déclare M. Anabi rappelant que la Minustah œuvre en appui à la PNH.
Au début du mois d’avril, le chef de la Minustah présentera au conseil de sécurité de l’ONU un rapport intérimaire sur l’action de la mission onusienne en Haïti.
" Il faut consolider la stabilité qui émerge ",dit-il afin que le pays puisse s’attaquer à d’autres projets économiques.
Interrogé sur le déplacement de groupes de criminels vers des villes de province, Hédi Anabi annonce que la Minustah planche sur des nouvelles dispositions afin de faire face à ce problème.
Le sénateur Rudolph Boulos ( Fusion) annonce son retour au grand corps ce lundi moins d’une semaine après sa démission suite à la présentation du rapport de la commission d’enquête sur la nationalité.
Rudolph Boulos se ravise et soutient qu’il entend conserver son poste afin de défendre les intérêts de ses mandants du Nord Est. " Les citoyens me demandent de continuer le travail et de considérer la résolution du sénat comme nulle", déclare M. Boulos rappelant qu’il bénéficie de l’immunité que lui confère sa fonction jusqu’en 2012.
Dans une lettre, datée du 19 mars adressée au président du sénat, le sénateur Boulos critique le rapport de la commission sur la nationalité et confirme sa décision de rester au grand corps. " Un retrait du sénat serait une trahison à l’égard de mes mandants du Nord Est", argue M. Boulos mettant l’accent sur l’inconstitutionnalité du rapport Latortue.
Faisant mention de lynchage politique, Rudolph Boulos souligne que le sénat n’a pas compétence pour traiter du dossier de la nationalité. " Il s’agit d’une campagne de déstabilisation du sénat visant sa caducité ", insiste M. Boulos faisant valoir que le tribunal civil est la seule instance compétente pour se prononcer sur ce dossier.
Rudolph Boulos révèle avoir entrepris des consultations auprès de " ses bases " politiques du Nord Est dans la ville frontalière de Ouanaminthe d’où il a expédié une déclaration aux différents medias. " Il s’agit d’un complot du palais national et du sénat ", dit-il soulignant qu’il n’avait pas démissionné mais s’était retiré de la séance.
La Chambre des députés d'Haïti a rejeté lundi après-midi le choix d'Ericq Pierre comme nouveau Premier ministre, empêchant la formation d'un nouveau gouvernement.
Les députés ont rejeté ce choix par 51 voix, 35 étant pour sa désignation et 9 s'étant abstenus.
Ericq Pierre, actuellement conseiller pour Haïti auprès de la Banque interaméricaine de développement, avait été désigné le 27 avril comme nouveau Premier ministre par le président René Préval.
Le Sénat haïtien avait approuvé sa nomination le 7 mai, mais il restait à franchir l'étape de la Chambre des députés pour qu'il puisse former un cabinet ministériel.
Ami personnel du chef de l'Etat haïtien, agronome de formation, M. Pierre avait été choisi pour remplacer Jacques-Edouard Alexis, destitué le 12 avril par un vote de censure du Sénat après une semaine "d'émeutes de la faim" qui avaient fait 6 morts, des centaines de blessés et des dégâts matériels importants.