Haïti-BM : un financement supplémentaire de 80 millions de dollars à l’appui des efforts post-ouragan ?
Publié le 2017-06-19 | Le Nouvelliste
Economie -
« Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé trois dons d’un montant total de 80 millions de dollars afin d’appuyer les efforts de redressement d’Haïti après le passage de l’ouragan Matthew », selon un communiqué rendu public ce vendredi 15 juin 2017. « Les objectifs de ces financements supplémentaires sont les suivants : restaurer l’offre et la qualité des services de santé et amplifier les efforts de prévention et de lutte contre le choléra ; garantir la sécurité, la fiabilité et la résilience des services d’alimentation en eau ; et soutenir la production agricole par le biais de subventions et d’activités de travail contre rémunération dans les zones du Sud du pays les plus affectées par l’ouragan », a détaillé le communiqué. « En accordant ces dons, la Banque mondiale s’efforce de tenir son engagement d’aider la population haïtienne à se relever et à mieux faire face aux catastrophes naturelles », souligne Mary Barton Dock, envoyée spéciale de la Banque mondiale en Haïti, citée dans ce communiqué. « Alors que les autorités du pays ont commencé à se préparer à la nouvelle saison des ouragans, ce soutien supplémentaire met davantage l’accent sur le renforcement de la résilience dans les secteurs essentiels de l’agriculture, de la santé et de l’eau, et vient cibler les plus démunis », a-t-elle ajouté. « Selon l’évaluation des besoins post-catastrophe, l’ouragan Matthew a entraîné des pertes dans les secteurs de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche estimées à 593 millions de dollars, avec des répercussions durables sur les moyens de subsistance de la population rurale. Bien que les secteurs de l’éducation et de la santé aient été moins touchés, la population a été considérablement affectée par les dommages et l’interruption des services dans les établissements scolaires et sanitaires. Enfin, les services d’eau et d’assainissement, insuffisants depuis longtemps, étaient particulièrement vulnérables aux catastrophes naturelles dans les zones sinistrées : 58 % seulement des Haïtiens ont accès à l’eau (48 % dans les zones rurales) et 28 % à des installations d’assainissement améliorées (19 % dans les zones rurales) », lit-on dans ce communiqué. « Huit mois après l’ouragan, la reprise est en cours. Une partie de la récolte hivernale a pu être sauvée, tandis qu’environ 8 000 hectares ont été plantés de cultures vivrières diverses aux Anglais et à Dubreuil, Chantal, Avezac et Dory. Grâce aux ressources supplémentaires destinées au secteur agricole, quelque 20 000 agriculteurs seront intégrés dans des chantiers de travail contre rémunération, tandis que plusieurs milliers de producteurs recevront des intrants agricoles, du bétail et un soutien technique, tout en bénéficiant de la remise en état des systèmes d’irrigation », a indiqué ce communiqué qui souligne que « l'ensemble de ces interventions permettra aux agriculteurs de reconstituer leur patrimoine et leurs capacités productives en renforçant parallèlement leur résilience aux aléas climatiques ». « Le déploiement rapide des opérations d’urgence dans les domaines de l’eau et de l’assainissement et de la santé a entraîné une baisse des décès dus au choléra ainsi que des nouveaux cas suspects. Les ressources supplémentaires destinées au secteur de l’eau et de l’assainissement permettront d’améliorer l’accès à l’eau pour 385 000 habitants des zones sinistrées et les services de santé pour les mères et les enfants. Dans les régions touchées par le choléra, les populations bénéficieront d’une intensification de l’offre de soins ainsi que des efforts de surveillance et de prévention. Enfin, ce financement permettra de réhabiliter totalement 40 équipements sanitaires », selon le communiqué de la Banque mondiale. « Les trois dons approuvés aujourd’hui relèvent de l’enveloppe de 100 millions de dollars mobilisée par le Mécanisme de riposte aux crises* de l’Association internationale de développement (IDA) afin de soutenir le processus de reconstruction après le passage dévastateur de l’ouragan Matthew. Un don de 20 millions de dollars pour la remise en état des routes et des ponts et le renforcement des capacités d’intervention de la protection civile en cas de catastrophe a déjà été approuvé la semaine dernière », a rappelé le communiqué. Comment la Banque mondiale contribue au relèvement d’Haïti à la suite de l’ouragan Matthew : À la suite de la catastrophe, la Banque mondiale a immédiatement mobilisé plus de 49 millions de dollars sur les ressources déjà allouées à Haïti pour les réorienter d’urgence sur la réfection de routes et de ponts, la réparation d’établissements scolaires et la distribution de repas aux élèves, la remise en état de systèmes d’alimentation en eau et d’assainissement, l’intensification rapide de la lutte contre le choléra, la distribution de semences et d’engrais pour la saison hivernale, et des chantiers de travail contre rémunération pour le nettoyage des canaux d’irrigation. Un don supplémentaire de 30 millions de dollars a été mobilisé un mois après la catastrophe afin d’améliorer la scolarisation et l’apprentissage des élèves des quatre départements du Sud du pays ; la Banque mondiale a également engagé une enveloppe totale de 100 millions de dollars à travers le Mécanisme de riposte aux crises* de l’IDA afin de soutenir les populations du Sud les plus touchées et de les aider à se relever et à renforcer leur résilience en agissant dans les secteurs de l’agriculture, de la santé, de l’eau et de l’assainissement, et des transports », selon le communiqué. * Le Mécanisme de riposte aux crises de l’IDA a été mis en place pour aider les pays à faible revenu à se relever après la survenue d’une grave crise ou catastrophe.
Mercredi, la juge de district américaine Cecilia M. Altonaga du Tribunal de Miami, a prononcé une sentence de 9 ans de prison contre le Sénateur élu Guy Philippe avec une ordonnance de jugement à suivre, d'un montant de 1,5 million de dollars, pour blanchiment d'argent tiré du trafic de stupéfiants. En vertu d’un accord judiciaire, Guy Philippe a éviter la prison à vie pour trafic de drogue. Guy Philippe n'a pas dit un mot lors de la lecture de sa sentence. Ses avocats ont qualifié la sentence de bon compromis, les chefs d’accusation les plus graves ayant été abandonnés. L’avocate de la défense, Zeljka Bozanic, a souligné que l’accord conclu ne prévoyait pas la coopération de son client visant des responsables haïtiens, contrairement une rumeur qui circule en Haïti.
Benjamin G. Greenberg, Procureur par intérim aux États-Unis pour le district Sud de la Floride; Le Procureur général adjoint par intérim Kenneth A. Blanco de la division criminelle du département de la Justice; Adolphus P. Wright, agent spécial chargé, « Drug Enforcement Administration » des États-Unis (DEA), Miami Field Division; Matthew G. Donahue, Agent spécial en charge, DEA, Division des Caraïbes; Et Kelly R. Jackson, agent spécial en charge, « Internal Revenue Service », Enquête criminelle (IRS-CI), Miami Field Office, ont fait l'annonce.
Philippe, 49 ans, a été condamné par la juge de district américaine Cecilia M. Altonaga, du district Sud de la Floride, après avoir plaidé coupable à un chef de conspiration pour commettre un blanchiment d'argent découlant de la réception de paiements en espèces provenant du produit de la vente de stupéfiants qui ont eu lieu à Miami, en Floride et ailleurs aux États-Unis à la fin des années 1990 et au début des années 2000. Selon les admissions faites dans le cadre du plaidoyer, à partir de la fin des années 1990, Philippe a sciemment utilisé son poste d'agent de police national haïtien de haut rang pour protéger les livraisons de drogue et les produits de la drogue qui arrivent en Haïti en échange de paiements en espèces. Philippe a admis que d'environ juin 1999 à avril 2003, il a reçu entre 1,5 et 3,5 millions de dollars en pots-de-vin de trafiquants de drogue, sachant que les paiements qu'il a reçus constituaient des produits de ventes de la cocaïne qui se sont produits à Miami, en Floride et ailleurs aux États-Unis. Philippe a également admis qu'il a partagé une partie de ces paiements avec les fonctionnaires de la Police nationale haïtienne et d'autres membres du personnel de sécurité pour assurer leur soutien continu aux futurs envois de drogue arrivant en Haïti. Philippe a utilisé ces paiements pour acheter une résidence dans le comté de Broward, en Floride; Et se soutenir et soutenir sa famille aux États-Unis.
En outre, Philippe a transféré le produit provenant de la vente de cocaïne, d'un montant de 376,000 $, de banques en Haïti et en Équateur à un compte bancaire commun à Miami. Pour éviter la détection, Philippe a utilisé les noms d"autres pour transmettre les fonds à son compte. Philippe a en outre admis qu'il avait prévu que plus de 70,000 $ provenant du produit de la drogue soit déposé dans son compte qui ont été fait dans une série de dépôts de moins de 10,000 $ pour éviter les exigences de déclaration fédérale des États-Unis.
La DEA et le IRS-CI ont enquêté sur l'affaire. Le Bureau des affaires internationales de la Division criminelle, le Bureau de la sécurité diplomatique, le bureau pays de la DEA Port-au-Prince, Division terrain des Caraibes, le Groupe de travail sur les fugitifs des services des maréchaux des États-Unis, le Bureau fédéral d'enquête, l'immigration et l'application des douanes, le « Homeland Security Investigations and Enforcement and Removal Operations », et le Bureau des opérations sur le terrain de Miami, des Douanes et de la Protection des frontières, a fourni une assistance en la matière. Les avocats adjoints des États-Unis, Lynn M. Kirkpatrick et Andy R. Camacho, du district sud de la Floride, et l'avocat principal de première instance Mark A. Irish de la Section du blanchiment d'argent et de la récupération des biens de la Division criminelle ont poursuivi cette affaire.
Le bureau du procureur des États-Unis et nos partenaires fédéraux louent le gouvernement d'Haïti, y compris le ministère de la Justice, la police nationale haïtienne et la Brigade de Lutte contre le Trafic de Stupéfiants (BLTS) pour le maintien de l'État de droit et l'aide aux homologues américains.
Cette affaire est le résultat des efforts déployés par le « Organized Crime Drug Enforcement Task Force » (OCDETF) un partenariat qui regroupe l'expertise combinée et les compétences uniques des organismes d'application de la loi fédéraux, étatiques et locaux. La mission principale du programme OCDETF est d'identifier, perturber, démanteler et poursuivre les membres de haut niveau du trafic de drogue, du trafic d'armes et des organisations et entreprises de blanchiment d'argent.(Haiti Libre)
Haïti/République Dominicaine: Une jeune étudiante haïtienne assassinée à Las Americas
Miguelita Marie Sheelove Thomas: Réseaux sociaux
Le corps sans vie d’une étudiante haïtienne Miguelita Marie Sheelove Thomas, 24 ans, a été retrouvé le 22 juin 2017 à Las Americas, à l’Est de Santo Domingo. Elle était en niveau III en Sciences administratives et Entreprises à l’université dominicaine Catolica, a rapporté Marie Smelt Fabienne Viltus, une proche de la victime.
Miguelita Marie Sheelove Thomas qui était allée, le 21 juin 2017, à l’université n’était pas rentrée chez elle à l’heure habituelle. Constatant qu’elle n’était pas retournée à la maison, ses proches et amis étaient partis à sa recherche durant toute la soirée du mercredi 21 juin 2017.
Ils ont décidé d’aller faire une déclaration à la police dominicaine tandis que le portrait de la jeune étudiante avait déjà été affiché au bureau de la police dominicaine.
La dépouille mortelle de la jeune fille a été retrouvée à Las Americas avec des traces de blessures par projectiles à la tête et au cœur.
Selon les témoignages, elle aurait été conduite dans un bosquet pour être sauvagement assassinée par des individus non identifiés.
D’une famille de quatre (4) enfants dont trois (3) filles et un (1) garçon, Miguelita Marie Sheelove Thomas était la 3ème fille. Alors que son père, Elou Jean Thomas et sa mère Ania Docteur vivent respectivement aux Etats-Unis et en Haïti, la victime résidait avec ses sœurs et son frère en République Dominicaine depuis plus de 3 ans afin d’y poursuivre ensemble leurs études universitaires.
Il convient de souligner que Miguelita Marie Sheelove Thomas n’est pas la seule étudiante haïtienne à être tuée en territoire dominicain dans des conditions similaires.
Rooldine Lindor, l’unique fille de sa famille, une jeune étudiante en génie informatique, niveau II, à l’université dominicaine Utesa, avait été violée et sauvagement exécutée le 12 juillet 2011 à Santo Domingo par des criminels dominicains auprès desquels elle s’était innocemment rendue pour négocier le loyer d’un nouvel appartement.
Les deux principaux accusés Eddy Sterling Mendoza et Rafael Alberto Arias Carcia, ont été appréhendé et remis à la justice pour être jugés.
Ce dernier qui est un caporal dominicain a été acquitté en raison du fait qu'il n’était pas sur les lieux du crime. Mendoza se serait présenté chez lui après le meurtre pour essayer d'obtenir son assistance.
La présidente du tribunal collégial de la province de Santo Domingo, Indhira Montas, avait déterminé que l'auteur principal du crime contre Rooldine Lindor était Eddy Sterling Mendoza qui avait écopé de 30 ans de prison lors du prononcé du verdict.
Tout en condamnant avec sa plus ferme rigueur cet acte barbare perpétré à l’encontre de Miguelita Marie Sheelove Thomas, le GARR appelle les autorités haïtiennes à exiger de l’Etat dominicain une enquête sérieuse autour de cet acte d’assassinat en vue d’appréhender et punir les auteurs de ce crime odieux. Il appelle aussi les autorités diplomatiques haïtiennes accréditées en République Dominicaine à prêter assistance aux parents de la victime afin qu’ils obtiennent justice et réparation.
Né à Montréal de parents haïtiens, il a aussi participé en avril 2017 à Jazz à Vienne, autre grand festival organisé dans la commune de Vienne, au sud de la France.
Le multi instrumentiste et trompettiste Jowee Omicil joue le 1er juillet à L’Astral, situé au Quartier des spectacles à Montréal, dans le cadre du prochain Festival International de Jazz de Montréal qui se tient du 28 juin au 8 juillet. La 38e édition qui s’inscrit aussi dans le cadre du 375eanniversaire de la ville va rassembler cette année de grands noms du jazz actuel dont Ravi Coltrane, Bob Dylan, Robert Glasper, Arturo Sandoval, Lisa Simone, Youn Sun Nah.
Né à Montréal de parents haïtiens, Jowee Omicil est l’auteur des disques « Let’s do this » (2006), « Roots ans groove » (2009) et « Naked » opus de quinze titres ou l’artiste balance entre jazz classique et musique traditionnelle. De New-York à Paris, de Montréal à Haïti où il a plusieurs fois participé au Festival International de Jazz de Port-au-Prince.
Sur le dernier album « Let’s Bash », Jowee Omicil brise les frontières en s’ouvrant au funk, aux musiques latines et caribéennes, africaines et même orientales.
Ce reedman multi-instrumental épouse la philosophie musicale du croisement où le jazz est l'idiome. On croise accents caribéens, africains, latins et gospel. Arrangeur, compositeur et producteur signé à Blue Note France, il a collaboré avec des personnalités telles que Pharoah Sanders, Brandford Marsalis et Kenny Garrett.
Le Directeur Général du Ministère du Tourisme et de l'Industrie Créative, Andy DUROSIER, a présenté à la presse le lundi 26 juin 2017, les grandes orientations du Ministère du Tourisme et les mesures concernant la sécurité touristique de concert avec la Politour. Cette conférence rentre dans le cadre des lundis de la presse qui est une initiative du Ministère de la Communication. Les grandes orientations du Ministère du Tourisme s'inscrivent dans le cadre de la vision globale du président de la République, Jovenel MOÏSE, a déclaré Andy Durosier, dans son discours de circonstance. Toutefois, le directeur général du Ministère en a profité pour présenter les principaux objectifs du Ministère qui est d'augmenter la quantité de touristes qui visitent Haïti, augmenter le profit économique et social des activités touristiques et de faire la connection de la communauté locale avec le secteur touristique. Gary Verdilus, Directeur de la Politour, de son côté a présenté le bilan de ses activités durant la période de mars 2016 à mars 2017, ainsi que les différentes villes dans lesquelles la Politour exerce des contrôles de sécurité dans les hôtels. Renforcer leur présence dans les zones d'action (l'Ouest et le Nord), recruter de nouvaux agents, aider les unités territoriales à renforcer la sécurité de toutes les personnes qui seront en déplacement pour la période des fêtes champêtres, sont entre autres les différents plans d'action de la Politour pour la période Estivale. Infolive Haïti