Mais cela fait déjà deux jours que l'on en parle et jusqu'à présent aucune confirmation !
La Fusion compte 3 membres au gouvernement: le Ministre des Affaires sociales et du Travail, Victor Benoit, la ministre à la condition feminine, Yvrose Morquette et le Secrétaire d'Etat à l'Alphabétisation, Mozart Clérisson Les responsables du parti seraient "offusqués et choqués" par les propos jugés obcènes tenus par le président Michel Martelly la semaine dernière à Miragøane où il a fait publiquement une proposition indécente à une femme qui questionnait sa gestion.
La présidente de la fusion, Edmonde Supplice Beauzile serait pour que le chef de l'Etat présente des excuses publiques à la population pour propos sexistes et machistes et pour avilissement de de la fonction de président. Si cette décision de la Fusion se matérialise, elle interviendrait à quelque 4 ou 5 jours de la tenue des législatives partielles prévues pour le 9 août.
Des rumeurs avaient circulé récemment, selon lesquelles, un remaniement ministériel serait à l'ordre du jour et que le ministère de l'économie et des Finances pourrait être touché ainsi que celui des Affaires sociales et du travail.
ELECTIONS
Jean Henry Céant estime que le sondage BRIDES est commandité :
Jean Henry Céant, le candidat à la présidence sous la bannière « Renmen Ayiti », réagissant au sondage BRIDES, qui le classe 3e après Moïse Jean Charles a estimé que ce sondage avait été commandité dans le but de manipuler les électeurs et d’empêcher certains candidats d’obtenir du financement de la part de particuliers.
Par ailleurs il s’est dit préoccupé par le climat de violence, qui prévaut un peu partout dans le pays à quelques jours du premier tour des législatives partielles.
Ce sondage met en tête Judes Célestin, En deuxième viendrait Moïse Jean Charles. Quant à Jean Henry Céant, il serait troisième...
Mardi, le Premier Ministre, Evans Paul, accompagné de plusieurs de ses ministres, a tenu une importante rencontre avec le Conseil Électoral Provisoire (CEP) et les partenaires du « Core group » (les Ambassadeurs du Brésil, du Canada, de l’Espagne, des Etats-Unis d’Amérique, de la France, et de l'Union Européenne et le Représentant spécial de l’Organisation des Etats Américains), en vue de partager des informations et de faire des recommandations relatives au bon déroulement du processus électoral.
Cette réunion tripartite d’évaluation, a été l’occasion pour le Chef du Gouvernement de saluer l’appui du « Core group » à l’organisation des prochaines élections et s’est réjoui des dons additionnels alloués par le Canada, les États-Unis, le Brésil, à l’organisation des élections.
Le Premier Ministre Paul, a également souligné que la tenue des élections, à partir du 9 août prochain, représentait pour Haïti « une grande fête démocratique ».
Ce même jour, Evans Paul, en compagnie entre autres de son Secrétaire général Me Josué Pierre-Louis et du Ministre de la Justice, Me Pierre Richard Casimir, a reçu en sa résidence officielle, le haut État Major de la Minustah et de la Police Nationale d’Haïti (PNH). Il s'agissait de passer en revue les dispositifs de sécurité mis en place à 5 jours du scrutins. Tout est prêt et les dirigeants de la PNH et de la Minustah se sont montrés confiants.
Moins de 24 heures après l’annonce de la démission en bloc des membres de la Fusion des socio-démocrates haïtiens du gouvernement de Evans Paul, le directoire national du parti a rencontré la presse ce mercredi 5 août, en vue d’officialiser cette décision, observe AlterPresse.
Le Directoire national de la Fusion, réuni en séance extraordinaire, a décidé à l’unanimité de mettre un terme à sa participation au gouvernement fonctionnant sous la présidence de Michel Martelly et a demandé à ses ministres et son secrétaire d’État de présenter immédiatement leur démission.
« Cette décision a été prise de concert avec eux. Victor Benoit [ministre des affaires sociales] et un ancien président du parti, est un dignitaire. Nous pensons que ce serait préjudiciable à toutes les luttes qu’il a menées qu’il s’asseye dans un conseil des ministres présidé par Michel Martelly », explique la présidente de la Fusion, l’ancienne sénatrice Edmonde Supplice Beauzile.
Elle se dit consternée et indignée face aux dérives du président Michel Martelly qui, loin d’être accidentelles, sont devenues systématiques.
Edmonde Supplice Beauzile rappelle les valeurs de son parti à savoir le respect de la personne, notamment des femmes.
« Quand les droits des femmes sont menacées, quand on traite la femme comme une chose, on trouvera toujours des dirigeants de la Fusion pour dire non », clame Beauzile.
La démission en bloc des membres de la Fusion est en lien avec l’agression verbale et sexiste de Martelly à l’encontre d’une femme le 28 juillet à Miragoâne.
Les « propos orduriers et grivois tenus à cette occasion sont indignes d’un président de la République et constituent le dérapage de trop » indique une note de la Fusion.
À la rencontre avec la presse, seul Mozart Lherisson, secrétaire d’État à l’alphabétisation, et membre de la Fusion, a fait le déplacement.
Interrogé sur la remise de sa lettre de démission, il a rétorqué : « Je suis un militant entier, ma présence dit tout ».
Quant à Yvrose Myrtil Morquette, elle était en voyage.
La Fusion rappelle les comportements et déclarations de Michel Martelly à Mirebalais et au Champ de Mars, lors d’un concert.
« On aurait déjà dû réagir, on a attendu pour voir si le président Martelly avait en fait un problème », regrette la cheffe du parti.
Une pétition ayant déjà récolté 48 signatures (à 11 :00 ce 5 aout) a été lancée concernant l’agression verbale du président Michel Martelly à l’encontre d’une femme à Miragoâne.
Le chef de l’État prenait la parole la semaine dernière lors d’un meeting pour soutenir les candidats de son parti, lorsque cette femme lui a demandé des comptes sur sa gestion depuis 4 ans. Martelly, fidèle à sa réputation de chanteur grivois, a répondu en guise d’arguments par des insultes.
La pétition qui vise, pour le moment, à récolter 100 signatures sera remise entre autres au Bureau de communication de la présidence ; à la cheffe de cabinet du président, Anne Valérie Thimothée-Milfort, au Ministre de la communication, Rotchild François Jr et au Premier ministre Evans Paul.
Des étudiants, politiques, défenseurs de droits humains, juristes et écrivains l’ont déjà signée. Parmi les noms, on note ceux de l’ancien premier ministre Rony Smarth, de l’ex candidate à la présidence Mirlande Manigat, de l’écrivaine Kettely Mars et de la journaliste et défenseure de droits humains Colette Lespinasse.
Une requête demandant au commissaire du gouvernement de mettre l’action publique en mouvement sera déposée au parquet du tribunal civil de Port-au-Prince, de Jacmel (sud-est), du Cap Haïtien (nord) et de Miragoane (Nippes/sud-ouest).
« La requête restera dans les annales de la justice », affirment les initiateurs et initiatrices de cette action.
Ce mercredi 5 août, une délégation d’organisations et de personnalités se rend au bureau du Conseil électoral provisoire (Cep), à Pétion-ville (périphérie est), pour remettre officiellement aux responsables une lettre ouverte réclamant l’application des dispositions du décret électoral en matière de violence envers les femmes durant la période électorale.
Ces organisations et personnalités considèrent que le président Michel Martelly a bafoué les articles 116 et 117 du décret électoral interdisant des violences et menaces lors de la campagne électorale.
Hier, 4 août, des dizaines de femmes ont marché à Port-au-Prince, exigeant des excuses publiques de la part du président.