Toutes les dispositions sont prises pour que les élections se tiennent dans de bonnes conditions à la date prévue a affirmé ce mardi, le ministre de la communication Rochild François Junior.
S'exprimant dans le cadre d'une conférence de presse, Rotchild François Junior a annoncé qu'une rencontre importante entre des hauts gradés de la police et de la MINUSTAH avait eu lieu mardi pour mettre la dernière main au plan de sécurité des élections.
Plus de 5 millions d'électeurs potentiels pourront participer aux élections du 9 août 2015.
Le département de l'ouest qui comprend la région métropolitaine de Port-au-Prince représente 40% de l'électorat. L'Artibonite arrive en deuxième position parmi les régions électorales les plus importantes.
20 sièges sont à pourvoir au Sénat soit deux sièges par département. 34 candidats sont en lice pour les deux sièges dans le département de l'Ouest.
119 sièges à pourvoir à la chambre des députés.
1 280 cartels de Conseils d'administration de section communale (Casec et Asec).
140 conseils d'administration municipale.
38 000 candidats sont en lice pour les élections locales.
Le Coût total des trois tours de scrutin est de 61 millions de dollars. 38 millions seront utilisés pour le premier tour des législatives.
Ce sondage qui aurait été réalisé du 27 juin au 1er juillet auprès de citoyens âgés de 18 ans et plus, placerait le candidat de la Ligue Alternative pour le progrès et l’émancipation haïtienne LAPEH, Jude Célestin, au premier rang des candidats avec un score de 15,1%. Candidat malheureux aux élections de 2010, Jude Célestin se présente comme une victime, estimant que sa victoire au premier tour a été volée.
Dans le sondage que le BRIDES dit avoir réalisé, M. Célestin serait suivi du candidat de la plateforme PITIT Dessalines, l’ancien sénateur Moïse Jean-Charles avec 9,6% des intentions de vote. Viendrait ensuite avec un score de 7.8% le candidat de Renmen Ayiti, Jean-Henry Céant Le candidat du parti présidentiel, PHTK (Parti Haïtien Tèt Kale), Jovenel Moïse, très peu connu de la population suivrait en 4ème position, avec 6,1%, devant la candidate de Fanmi Lavalas, le Dr Maryse Narcisse qui aurait obtenu 4.6% , selon le sondage du BRIDES.
Le BRIDES classe ensuite 6è, Steven Benoit de la plateforme KONVIKSYON avec 3,2%, Sauveur Pierre-Etienne de l’OPL 7ème, avec 3,0% , Charles Henry Baker de RESPE, 8e,avec 2,5%, suivi de Chavannes Jean-Baptiste de KONTRAPEPLA, 2.0%, et Simon Dieuseul Desras de PALMIS 1.5%
OPC demande de rétablir Jacky Lumarque
HPN - Après analyse du dossier de Jacky Lumarque, candidat à la présidence écarté de la course par le CEP, l’office de la protection du citoyen (OPC), à qui l’intéressé s’était adressé, a demandé au Conseil électoral provisoire de se conformer à la loi en le rétablissant dans ses droits.
Evincé de la liste des candidats agréés aux élections présidentielles le 15 juin dernier pour absence de décharge, Jacky Lumarque avait porté plainte, le 13 juillet dernier, contre le CEP par devant l’OPC qui a servi de médiation entre le plaignant et l’administration publique.
Après avoir jugée recevable la requête de M. Lumarque, l’office de la protection du citoyen a écrit au CEP pour solliciter une rencontre avec les membres de l’institution électorale en vue d’approfondir sa compréhension du dossier. Rencontre que l’institution de Pierre Louis Opont a boudé à deux reprises.
En date du 23 juillet, l’OPC a adressé une demande à la cour supérieure des compte afin de lui transmettre l’arrêté déclarant que Jacky Lumarque n’a pas été comptable de deniers publics en sa qualité de coordonnateur du groupe de travail sur l’éducation et la formation (GTEF). Le même jour, l’OPC s’est entretenu avec la CSC/CA, et a obtenu quatre jours après, soit le 27 juillet une expédition dudit arrêt.
Dans les conclusions de l’analyse de l’affaire Lumarque, l’OPC est revenu sur les jugements rendus par le BCED et BCEN en faveur du recteur de l’Université Quisqueya.
Parmi ses nombreuses considérations d’ordre légal, l’OPC a rappelé à l’organisme électoral qu’un communiqué de presse ne saurait annuler une décision juridictionnelle ayant acquis l’autorité de la chose jugée.
Apres avoir passé au peigne fin le dossier du représentant de la plateforme ‘’Verite’’, l’Office soutient que la décision du CEP est illégale et constitue un excès de pouvoir.
Enfin, s’appuyant sur la loi du 20 juillet 2012 régissant son organisation et son fonctionnement, l’OPC a conclu en demandant au conseil électoral provisoire de se conformer à la loi et de rétablir Jacky Lumarque dans ses droits.
Une "blague" sexiste du président haïtien fait scandale
Par LEXPRESS.fr , publié le 06/08/2015 à 18:40 REUTERS/Kena Betancur
Plusieurs ministres ont démissionné en Haïti après des injures sexistes proférées par le président haïtien Michel Martelly, lors d'un meeting de campagne.
A quelques jours des législatives et un peu plus de deux mois de la présidentielle, le président haïtien dérape, une fois de plus. Présent à un meeting de campagne, dans la ville de Miragoâne, le 28 juillet, Michel Martelly a été interpellé par une femme dans l'assemblée qui lui reprochait de ne pas avoir tenu ses promesses, notamment de ne pas avoir installé l'électricité dans son village. "Trouve toi un homme et va te faire prendre derrière le mur", aurait rétorqué le chef de l'Etat, selon le journal haïtien Le Nouvelliste. La foule aurait alors éclaté de rire et applaudi le chef de l'Etat. Un conseiller de Michel Martelly estime que ses propos auraient été déformés, selon la BBC.
A la suite de cet éclat, plusieurs membres de gouvernement ont présenté leur démission, mercredi, dont, Yves Rose Morquette, ministre à la Condition féminine et aux Droits des femmes, Victor Benoit, ministre des Affaires Sociales et du Travail et Mozart Clerisson, secrétaire d'État à l'Alphabétisation. Des manifestations de femmes ont été organisées, et une pétition a été mise en ligne sur change.org, signée notamment par Mirlande Manigat, ex-candidate à la présidence.
Coutumier des frasques
Ce type de propos ne surprend qu'à moitié les Haïtiens. Ancien chanteur, et candidat surprise, "Sweet Micky" avait emporté la présidentielle grâce à une campagne populiste. Auparavant, il était célèbre pour ses frasques, lorsqu'il participait, par exemple, en travesti, à un show, où il baissait son pantalon sur scène.
Reste à savoir si cet esclandre aura une incidence sur les élections législatives qui se tiennent dimanche en Haïti, avec près de quatre ans de retard. Aux dernières élections qu'Haïti a connu -- le deuxième tour du scrutin présidentiel en 2011 - moins d'un quart des citoyens s'était exprimé. Pour le renouvellement, ce dimanche, de l'intégralité des postes de députés et des deux tiers du sénat les estimations prévoient un taux de participation avoisinant seulement les 15%.
Elections réussies sans réussite !
PORT-AU-PRINCE, 9 Août – Les législatives du 9 Août 2015 ne ressembleront peut-être pas aux présidentielles du 29 novembre 1987 qui s’étaient terminées dans un bain de sang orchestré par les forces armées (‘Massacre de la Ruelle Vaillant’), mais vers midi ce dimanche elles semblaient prendre le chemin des élections de novembre 2010 qui avaient été annulées pour cause de chaos.
On apprendra plus tard que ledit chaos avait été prémédité. En effet, le même après-midi les candidats de l’opposition se retrouvaient dans un grand hôtel de la capitale pour dénoncer une présumée manipulation des urnes et demander l’annulation des élections.
Puis un petit groupe de ces mêmes candidats (dont le futur président Michel Martelly) revenait sur leurs premières déclarations pour accepter que les premiers résultats soient supervisés par une commission spéciale de l’Organisation des Etats Américains (OEA), celle-ci devant finalement prendre le contrôle des événements.
Martelly sera élu au second tour en février 2011 contre Mirlande Manigat.
La situation ce dimanche menaçait à un moment de se passer de la même façon. D’abord ouverture des bureaux de vote dans une ambiance molle. Puis à l’approche de midi, les reporters sur le terrain (Mélodie 103.3 FM) ainsi que des dirigeants de partis politiques commencent à sonner l’alarme.
Dans l’Artibonite, des groupes armés forcent les bureaux de vote à fermer (ex, localités de Jean Denis, Desdunes) ; dans le Nord, on rapporte 2 morts (Limbé et Lòt Bò Pon), et des centres de vote incendiés ; dans l’Ouest, des votants furieux mettent eux-mêmes les locaux à sac pour ne pas avoir trouvé leurs noms sur la liste des électeurs ; ailleurs ce sont des partisans de différents partis politiques qui se battent au centre de vote (ex. Damiens) réduisant tout en miettes ; à Lafito, sortie nord de la capitale, des individus armés tirent en l’air et mettent en fuite les premiers votants ; à Port-au-Prince, le vote est annulé dans au moins trois centres, dont la Ruelle Vaillant, dans certains cas pour manque de bulletins de vote, quand ces derniers n’ont pas été emportés par des gens armés ; à Cabaret, les élections sont annulées à cause de l’intrusion de bandes armées ; à Nazon, Port-au-Prince, les caoutchoucs fument et les rues sont vidées ; à Port-de-Paix (Nord Ouest) les élections sont transformées en manifestations de rues, même tendance dans le Sud-Est (Marigot) ; ailleurs des mandataires de partis sont accusés d’avoir voté plusieurs fois, ceci facilité par l’incapacité par l’organisme électoral d’avoir pu délivrer à temps les mandats pour les représentants des partis les habilitant à pénétrer aux centres de vote. Or vu le nombre exorbitant de candidats à ces législatives (plus de 1.850), les mandataires se bousculent et quand ils sont laissés à eux-mêmes, le choc est inévitable. Etc.
Le président du conseil électoral provisoire, Mr Pierre Louis Opont, admet dans une déclaration à la mi-journée qu’on a dû annuler les élections dans certains centres de vote qui avaient été envahis par des trouble-fête mais que la journée électorale sera prolongée à ces endroits-là.
La police semble débordée. Mais elle est présente même si dans nombre de cas, elle arrive après coup.
Pour le directeur général de la police nationale, Godson Orélus, le bilan est acceptable malgré les difficultés survenues en plusieurs endroits.
Pour le Premier ministre Evans Paul, ‘L’Etat va continuer à assumer ses responsabilités pour que le vote du peuple soit respecté.’
Par conséquent, la messe est dite. Quelles que soient les anicroches et les insatisfactions des uns et des autres, le vote sera maintenu.
Autrement dit, ce qui compte c’est que ces élections aient pu avoir lieu. Tout le reste est secondaire : participation, sentiment général, et bientôt les réactions des candidats et partis qui ne vont pas tarder.
En début d’après-midi, le parti Fusion des sociaux démocrates qualifiait le vote de mascarade, annonçant son intention d’en refuser les résultats. D’autres vont probablement suivre dans la même voie.
Peut-on organiser des élections normales dans un pays où l’autorité publique est bricolée (gouvernement, police, casques bleus, conseil électoral, moniteurs internationaux etc.) et sans de véritables institutions nationales pour rassurer l’électorat et garantir le sérieux des résultats.
Qui gagne à l’organisation de pareilles élections ?
Sûrement pas le peuple haïtien. Pas davantage la classe politique, qui n’en sort pas rehaussée.
Peut-être les capitales étrangères qui les ont financées et qui exigent que Haïti, malgré ses problèmes de survie, fasse d’abord figure de nation démocratique.
Pauvres mais démocrates quand même ! Le pouvoir, et le conseil électoral de Monsieur Opont, ont su délivrer la marchandise. Et, qu’on se rassure, nos politiciens s’en feront toujours une raison. C’est le contraire, des élections vraiment réussies, qui les eut étonnés. Et peut-être même, dérangés.
Haïti en Marche, 9 Août 2015
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