Rhinews.com - La Cour suprême des États-Unis a donné son aval ce vendredi à la suspension d’un programme d’admission humanitaire mis en place sous l’administration Biden, permettant à environ 530 000 ressortissants de Cuba, d’Haïti, du Nicaragua et du Venezuela de résider et de travailler temporairement sur le territoire américain. Cette décision ouvre la voie à leur expulsion accélérée par l’administration Trump, qui avait saisi la haute juridiction pour annuler les injonctions émises par les tribunaux inférieurs. Le programme de “parole humanitaire”, inspiré d’un mécanisme légal datant des années 1950, autorisait certains migrants à entrer légalement aux États-Unis pour des raisons urgentes, humanitaires ou d’intérêt public. L’administration Biden avait étendu cette disposition en 2023 aux ressortissants des quatre pays mentionnés, sous conditions strictes de parrainage américain et de vérification sécuritaire. L’administration Trump avait ordonné dès son retour au pouvoir la suppression de ce programme dès son premier jour d’exercice.
La Cour suprême est saisie de plusieurs recours d’urgence en lien avec la politique migratoire, dont une autre affaire toujours pendante où l’administration Trump cherche à élargir ses pouvoirs pour expulser des migrants vers des pays tiers sans leur permettre de contester la décision.
En parallèle, les juges de la haute juridiction doivent encore se prononcer sur des dossiers hautement sensibles concernant le droit du sol, les soins aux personnes transgenres et la liberté religieuse, dans une fin de session judiciaire marquée par une forte polarisation.