MESSAGE DU PRESIDENT
Concilier devoir et plaisir à Saint-Martin
Aujourd'hui, face aux bouleversements causés par les conflits et autres bouleversements mondiaux, le découragement est de mise, surtout dans les Caraïbes, un espace vulnérable aux chocs extérieurs. Entre l'insécurité alimentaire croissante, les restrictions de voyage imminentes et la diplomatie despotique du gouvernement américain, les dirigeants caribéens sont confrontés à des défis sans précédent et préparent déjà leurs citoyens aux incertitudes à venir.
La région est déjà confrontée à des défis tels que la crise climatique, la fuite des cerveaux de certains professionnels indispensables comme les infirmiers et les enseignants, et la montée du (néo)colonialisme. Récemment, Mia Mottley, présidente de la CARICOM et Première ministre de la Barbade, a qualifié cette période de « période la plus difficile que notre région ait connue depuis l'indépendance de la majorité de ses membres ». Mme Mottley a également exhorté les citoyens caribéens à se soutenir mutuellement et à puiser dans la force et l'innovation de « l'esprit caribéen commun ».
En tant qu'universitaires, nous avons nous aussi un devoir, quel que soit notre lieu de résidence. J'ai déjà soutenu qu'il ne suffit pas d'espérer que notre travail améliorera la vie des peuples des Caraïbes ; l'optimisme exige l'activisme. En envisageant les 50 prochaines années de l'ASC, je crois que nous devons utiliser nos talents collectifs et individuels pour laisser à notre région (et au reste de la planète) un meilleur avenir.
Je me réjouis de notre rencontre à la conférence, où nous pourrons partager des solutions aux défis et renforcer l'autonomie de nos populations des Caraïbes et de la diaspora. Mais j'insiste également pour que vous participiez pleinement à ce que nous appelons, à Saint-Martin, des moments de pur plaisir.
Rhoda Arrindell
Président de l'ASC 2024-2025