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Haïti rend hommage à Hugo Chavez

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Catégorie : Article de la semaine
Création : 4 avril 2016

PORT-AU-PRINCE, 31 Mars – Une délégation conduite par le vice-président du Venezuela Aristobulo Isturiz nous visitait jeudi (31 mars) à l'occasion de l'inauguration de la Place Hugo Chavez, qui s'élève en face de l'aéroport international Toussaint Louverture de Port-au-Prince.
Arrivés à l'heure, par deux voies différentes, à bord d'une unité de la marine vénézuélienne et par avion, les émissaires de Caracas se sont enfermés au salon diplomatique de l'aéroport avec le Président Jocelerme Privert
Au menu : le dossier Petrocaribe, dont le président directeur général faisait partie de la délégation.
Après avoir constitué une planche de salut pour Haïti, les fonds Petrocaribe (qui s'élevaient à un moment à plus d'un milliard de dollars) se sont asséchés ces derniers temps.
Sous les coups conjugués de la chute des prix du baril de pétrole sur le marché international, jetant le Venezuela lui-même, dont la seule production nationale ce sont les hydrocarbures, dans une grave crise économique et aussi des extravagances dépensières de l'ex-présidence de Michel Martelly.
Les conversations au salon diplomatique de l'aéroport ont duré une bonne demi-heure.
Il n'y a eu aucune déclaration publique par la suite mais on peut espérer que les choses se sont bien passées en écoutant le vice-président du Venezuela annoncer plus d'une fois que les relations haïtiano-vénézuéliennes ne doivent subir aucune ombre et que rien ne peut faire oublier l'aide de Pétion à Simon Bolivar, le Libertador de l'Amérique du Sud.
Ce 31 mars 2016 ramène justement le 200e anniversaire (1816-2016) de la troisième entreprise du Général Bolivar et celle qui fut victorieuse. Et ce fut grâce à l'aide du Président haïtien Alexandre Pétion, qui lui fournit hommes et munitions, en lui demandant simplement en retour de libérer des chaines de l'esclavage tous les peuples des pays qu'il aura conquis dans sa guerre révolutionnaire.
Près de 200 ans plus tard, un président du Venezuela vint, qui conçut d'entreprendre une guerre semblable, mais cette fois contre la misère et contre l'exploitation capitaliste.
Son nom, bien sûr, est Hugo Chavez. Commandante Chavez !

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DEMOCRATIE

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Catégorie : Article de la semaine
Création : 2 mai 2016

L'Etat c'est à moi !
PORT-AU-PRINCE, 28 Avril – Louis XIV a dit : L'Etat c'est moi ! L'Haïtien dit : l'Etat c'est pour moi. 'Leta se pou mwen. Se pa m.'
Le chauffeur roule comme si 'la ri a se pou li pou kò l'. Le taxi moto, plus encore. A peine descendu de sa montagne (ceci dit sans discrimination aucune), ce jeune homme sur son cheval motorisé se comporte comme un roi.
Le papa qui bat son enfant considère en avoir le droit. Quand ce n'est pas sa femme.
C'est en toute chose que l'Haïtien, quelle que soit la catégorie sociale ou même son niveau d'éducation, a un comportement identique.
Difficile que cela soit différent quand on entre dans le domaine politique.
Qui pis est, étant donné que l'on partage les mêmes us et coutumes, le citoyen ne semble plus réellement s'émouvoir quand il est placé devant les excès commis par les gens au pouvoir vis à vis de la caisse publique.
C'est une terrible déconvenue pour ceux qui ont tant lutté contre les débauches commises sous la dictature trentenaire ('criminelle et cleptomane', dixit le New York Times) des Duvalier - que l'opinion nationale ne semble pas aujourd'hui en faire une priorité.
Au point que les gens au pouvoir, selon leur degré de moralité, n'ont pas tant à s'en faire.

Le seul vrai pouvoir est économique ...
Au point aussi que les forces qui dominent le pouvoir ne sont plus les formations politiques comme cela avait semblé au lendemain de la chute de la dictature (1986) et au début de notre interminable transition démocratique, mais aujourd'hui les puissances économiques, et bien entendu pour continuer à étendre leur toute-puissance.
Le seul vrai pouvoir est économique. Le pouvoir législatif vote selon qui doit bénéficier des nouvelles lois, et ce n'est sûrement pas le pauvre citoyen (attitude lors de la Déclaration de Politique générale du Premier ministre Fritz-Alphonse Jean où celui-ci a été débouté par les députés sans aucun débat) ; le pouvoir politique marche sur des œufs parce qu'il ne faut pas déranger les puissants, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur, au point que les politiques n'ont plus qu'une seule ambition, c'est devenir une petite puissance économique aussi soi-même ; le pouvoir judiciaire ne peut prononcer un seul jugement parce que c'est tout l'ensemble qui est pourri et on risque d'être responsable de la disparition de toute la société, et de celle-là même qu'on appelait la bonne société !

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Port-en-Prince s'en va à la mer

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Catégorie : Article de la semaine
Création : 9 mai 2016

COMMENT TOUT CELA A COMMENCE !

PORT-AU-PRINCE, 6 Mai – Au commencement était la montagne : le poumon et la réserve d'eau de la capitale.
A la fois un climatiseur naturel contre l'été caniculaire et une source inaltérable à l'abri de toute maladie, pour commencer le choléra.
Pendant longtemps le seul bâtiment dominant la capitale a été un restaurant appelé à juste titre, Le Belvédère.
Auquel répondait en écho du côté sud, l'hôtel Castel Haïti.
Celui-ci a disparu dans le séisme du 12 janvier 2010.
Sous Papa Doc (1957-1971), les ministres et membres importants du pouvoir habitaient à la capitale, pratiquement au centre ville et même dans les quartiers populaires (le Bel-Air, Carrefour Feuilles, Bolosse etc).
Le dictateur l'exigeait, pour être mieux informé des moindres activités de la population.

Mise en coupe réglée ...
Mais dès l'arrivé du fils Baby Doc (1971-1986), les choses changent.
Le jeune président ouvrit la percée en force dans la montagne. Sa nouvelle résidence, le Petit Rocher, se trouve jusqu'à La Boule, presqu'au sommet du Morne L'Hôpital.
Suivi aussitôt par ses courtisans puis peu à peu l'élite, nouvelle et plus ancienne.
Commence la mise en coupe réglée de la montagne dominant la capitale, qui la protège et qui la nourrit.
Ce sont donc les nantis qui ont commencé le massacre.

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USA-HAITI-ELECTIONS

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Catégorie : Article de la semaine
Création : 13 juin 2016

Comment ont été dépensés les 33 Millions de Kenneth Merten ?

PORT-AU-PRINCE, 12 Juin – Les Etats-Unis ont dépensé $33 Millions pour les élections en Haïti qui ont été annulées pour fraudes. Voici où est allé cet argent ?
C'est un long article publié par un organisme appelé 'Centre pour la Recherche en Politique et Economie', en date du 7 Juin 2016.
En Haïti le Conseil électoral provisoire (CEP) a annoncé le lundi 6 Juin que de nouvelles élections présidentielles auront lieu en Octobre prochain après qu'une commission a découvert de nombreuses fraudes et irrégularités dans le vote précédent.
La perspective de nouvelles élections et de l'annulation des précédentes, a soulevé des questions concernant leur financement. Les élections précédentes, rejetées pour fraudes et violences, ont coûté $ 100 Millions, avec le gros de ces fonds provenant de donneurs internationaux.
Mais aujourd'hui ces derniers regimbent. La semaine dernière, le Coordonnateur spécial pour Haïti au Département d'Etat américain, Kenneth Merten, a déclaré que si les élections doivent être reprises 'à zéro', cela risque de remettre en danger l'assistance américaine à Haïti. 'Est-ce que les Etats-Unis pourront continuer à supporter financièrement le processus électoral en Haïti' s'est demandé Merten.
Dans une autre interview, il précise : ' Nous n'avons pas encore pris une position concernant notre contribution financière. Le contribuable américain a déjà dépensé plus de 33 Millions et c'est beaucoup. Nous devons nous questionner sur ce qui a été fait de cet argent et aussi quelles garanties avons-nous que la prochaine fois ce ne sera pas pareil' dit Kenneth Merten.
A quoi le Center for Economic and Policy Research répond :
Pour commencer, le chiffre avancé semble inclure de l'argent qui a été alloué en 2012 – des années avant que ne commençât le processus électoral en question. Alors que l'ex-président Martelly était censé organiser des élections législatives et locales, il n'a rien fait. Cependant une part significative de l'argent a servi à payer du personnel et à d'autres dépenses administratives parce que les organisations internationales continuaient les programmes qu'ils avaient prévu malgré l'absence des élections.

Ces millions n'ont pas été versés en Haïti ...
Il est bon aussi de souligner que beaucoup de ces millions n'ont jamais été versés aux autorités électorales en Haïti mais plutôt à des programmes aux Etats-Unis en support aux élections haïtiennes.
En Avril 2013, l'USAID s'est adressé à un organisme basé à Washington, le Consortium pour les Processus Politiques et Electoraux. Au total, $7,4 Millions ont été versés au Consortium avant même que le processus électoral ne fut lancé en Haïti. Puis un montant additionnel de $4,95 Millions lui fut accordé en Juillet 2015, un mois après le lancement du processus électoral.
Le Consortium pour les Processus Politiques et Electoraux consiste en deux organisations, également basées à Washington : l'IFES (International Foundation for Electoral Systems), et le NDI ou National Democratic Institute.
Dans un rapport expédié au Congrès par le Département d'Etat, en Janvier dernier, voici des détails sur l'utilisation de ces fonds :
. la création et la mise en application de 26 Centres d'Information Electorale ... pour renseigner le grand public sur le processus électoral.
. le training de plus de 100 journalistes de différents départements géographiques du pays sur des sujets tels que les standards internationaux sur les élections.
. du financement pour la sécurité des élections.

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HAITI-CRISE

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Catégorie : Article de la semaine
Création : 20 juin 2016

Seule solution : Développement !

PORT-AU-PRINCE, 19 Juin – A toute époque de décadence c'est pareil. Et nous vivons une époque de décadence, même si personne n'a jamais prononcé le mot. A moins de considérer que nous n'avons jamais été suffisamment haut pour qu'on puisse parler de décadence. Mais ce n'est pas seulement la richesse matérielle qui fait la décadence ou pas.
L'empire romain de Jules César et du siècle d'Auguste n'a rien à voir avec le règne de Caligula.
Peu avant 1789, la France sombra dans une grave crise économique et le peuple monté à Versailles avant la tête du roi exigeait du pain.
Selon les romans de Jacques Stephen Alexis, le président Lescot n'a pas été renversé en 1946 seulement pour plaire aux intellectuels de l'hebdomadaire littéraire La Ruche (dont il faisait partie) mais parce que sous son pouvoir le peuple dormait (comme aussi aujourd'hui d'ailleurs) à la belle étoile et à même le Champ de Mars où les filles se prostituaient pour un morceau de biscuit (petit pain local).
Et avant la chute de Baby Doc (Duvalier), Haïti Demain-Hebdo de Pierre Clitandre, journaliste exilé à New York, écrivait : 'au marché de La Saline, le peuple mange des bonbons ('konparèt') en terre cuite.'

Une participation de pas moins de 80% tombée à 6% ...
Tout se combine. Tout est dans tout. Et tout ça se retrouve dans la situation qu'actuellement nous vivons.
Autrement dit, si c'était en 1946, l'armée aurait renversé le gouvernement pour installer un pouvoir d'une autre tendance. Ce fut Dumarsais Estimé qui se dépêcha de rétablir la balance politico-économique. Ce fut le pouvoir noir ; ce fut le lancement des deux plus grands chantiers de l'Histoire d'Haïti (à part la Citadelle Christophe) : la Cité de l'Exposition, à l'occasion du Bicentenaire de la fondation de Port-au-Prince, et le Barrage de Péligre (Artibonite).

Lire la suite : HAITI-CRISE

  1. Washington n’a pas tous les torts!
  2. RAPPORT COMMISSION LATORTUE
  3. ELECTIONS
  4. Aristide, Hillary, Trump et Compagnie !

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