Notio.
  • Haiti en Marche
      • Back
      • Recherche
  • Article de la semaine
  • En Bref
  • Les Toutes Dernières

HAITI-POUVOIR

Détails
Catégorie : Article de la semaine
Création : 12 juin 2017

Administration mise en coupe réglée dans un pays sans autres ressources

PORT-AU-PRINCE, 10 Juin – A chaque administration, les mêmes difficultés. Parce qu'il n'y a pas d'administration mais que des nouveaux promus. Et tous les 5 ans, il faut recommencer à zéro.
On sait depuis longtemps que le principal problème de l'Etat haïtien et pourquoi il lui est impossible serait-ce aujourd'hui de débarrasser les rues des immondices, c'est l'absence de gestion publique.
Or au lieu de corriger la situation on n'a fait que l'aggraver et encore plus quand c'est le même parti politique qui occupe tous les pouvoirs (exécutif, législatif et judiciaire, ce dernier via le CSPJ – Conseil supérieur du pouvoir judiciaire), nous voulons dire bien entendu le PHTK (Parti Haïtien Tèt Kale de l'ex-président Michel Martelly), dès lors non seulement tous les postes de direction sont raflés comme de plein droit par ces derniers, mais vu que chaque élu (sénateurs et députés : 30 sénateurs plus 99 députés) considère avoir les mêmes droits, chacun doit avoir sa part du gâteau et donc un siège ou plus dans le nouveau gouvernement.
Commençant par le choix du premier ministre ou chef du gouvernement qui n'est pas fait selon des critères techniques ou d'expérience (y compris le dernier en date, l'actuel premier ministre choisi par le président élu Jovenel Moïse, Dr. Jack Guy Lafontant, un médecin de profession).
Idem le choix des ministres du gouvernement qui ne répond qu'à un seul critère : le partage des macarons ministériels entre les plus influents élus du parlement et/ou les secteurs qui ont facilité la victoire aux dernières élections (politiciens influents, barons du monde des affaires, communauté internationale, oui celle-ci intervient aussi dans des domaines ayant rapport avec ses intérêts - économiques ou stratégique - dans le pays etc).
Mais, hélas, cela ne s'arrête pas là.
Bien sûr c'est dans tous les pays, comme on le voit avec Donald Trump à Washington ou Emmanuel Macron en France, que les nouveaux élus forment leur propre équipe ministérielle.

Un travail d'équipe ...
Mais un ministre ne tombe pas du ciel totalement. Il doit être en harmonie avec une machinerie administrative préétablie, et avec une équipe apte à faire fonctionner cette dernière quotidiennement. Durablement ?
Or les ministères ne dépassant pas une vingtaine et les secrétaireries d'Etat étant à peine une poignée, on est forcé pour satisfaire toute la bande de faire aussi main basse sur les autres postes de direction de l'administration : directions générales, administration, organismes autonomes ou déconcentrés etc.
Le dommage est double. Et même triple. D'un côté, on décapite les ministères et autres institutions de gestionnaires ayant fait leur preuve (secundo, automatiquement leurs pareils à l'avenir se garderont de se montrer trop consciencieux) ; pour finir, l'administration est abandonnée à elle-même, totalement démantibulée, chaotique et à chaque fois, tous les 5 ans, encore plus qu'avant.

Lire la suite : HAITI-POUVOIR

Minustah ou pas, le sort d’Haïti est-il déjà scellé ?

Détails
Catégorie : Article de la semaine
Création : 26 juin 2017

JACMEL, 24 Juin – La Minustah n'a pas apporté la stabilité au sens normal du terme, la preuve en est qu'au moment où elle plie bagages, après 13 ans de présence, notre pays est classé (par les institutions internationales les plus reconnues) parmi les 4 ou 5 les plus à risques pour les investissements extérieurs tandis que le Département d'Etat américain recommande aux citoyens américains de ne pas voyager en Haïti si ce n'est pas obligatoire.
Est-ce que nous nous sommes trompés sur le terme 'stabilisation' : Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en Haïti ?
En attendant qu'on nous explique un jour que le mot 'Justice' dans la dénomination de la nouvelle mission : 'Mission des Nations Unies pour la Justice en Haïti' (Minujusth) ce n'est pas non plus ce qu'on croit.
Pour les Nations Unies, la Minustah a fait son travail puisque, entretemps, 3 présidents de la république ont pu être élus (René Préval, Michel Martelly et Jovenel Moïse) et les deux premiers terminer jusqu'au bout leur mandat.
Oui mais il y a aussi les cas d'abus sexuels reprochés à des casques bleus (canadiens et sud-américains). Oui, mais pour une raison ou une autre, cela fait moins de bruit que les mêmes torts commis sous le même drapeau des Nations Unies en République centrafricaine quand c'est par des soldats onusiens natifs d'autres pays d'Afrique !
Par contre il n'y a pas moyen de faire également passer par pertes et profits le cholera.
Après plusieurs années de dénégation, le Secrétaire général sortant, Ban Ki-moon, a fait son pèlerinage à Jérusalem.
Aujourd'hui l'ONU s'est engagée à collecter US$ 400 millions pour l'éradication du cholera en Haïti : eau potable et assainissement à l'échelle nationale.

Haïti n'aura pas un 'cent' ...
Cependant les temps sont difficiles ! Sans hypocrisie, le président Trump a déclaré que son administration ne donnera pas un 'cent', la tâche s'annonce donc bien difficile pour l'envoyée spéciale Josette Sheeran, chargée par les Nations Unies de cette collecte.

Lire la suite : Minustah ou pas, le sort d’Haïti est-il déjà scellé ?

HAITI-GOUVERNEMENT

Détails
Catégorie : Article de la semaine
Création : 10 juillet 2017

Jovenel Moïse : nouvelle expérience auprès des masses, qu'en sortira-t-il ?

MIAMI, 7 Juillet – Les masses paysannes sont entrées dans l'Histoire politique nationale avec la campagne électorale de 1957.
Elles y reviendront avec Jean-Bertrand Aristide lors des présidentielles de 1990.
Et aujourd'hui elles semblent être la principale préoccupation de notre actuel président Jovenel Moïse et sa Caravane du Changement promenée aux quatre points cardinaux du pays.
Cependant c'est à chaque fois une histoire certainement vécue avec passion, mais dont il est difficile de dire après coup si elle a été concluante ou non.
1957. Il était une fois un candidat capable de mettre, d'un claquement du doigt, la capitale haïtienne sens dessus dessous.
Son nom : Daniel Fignolé. Professeur Pierre Eustache Daniel Fignolé.
Instituteur, mais surtout syndicaliste, il reste le politicien le plus populaire que Haïti ait jamais connu. L'idole des masses de la capitale, celles-ci encadrées par les employés syndiqués de la Douane de Port-au-Prince et d'autres institutions de l'Etat.
Avec pour 'baz', comme on dit aujourd'hui : le quartier du Bel-Air. Celui-ci historique à plus d'un titre. C'est le berceau de la fondation de la capitale (1749) devenu par la suite une plate-forme du pouvoir populaire.
Aussi bien que Cité Soleil le sera quelque 30 ans plus tard (1986) à la chute de Duvalier.

Woule, woule, woule ! ...
Fignolé créa un parti le MOP (Mouvement Ouvriers Paysans) mais les masses fignolistes avaient un surnom : le Rouleau (en créole : Woulo).
Et un cri de guerre : Woule, woule, woule !
A ces mots c'était la panique. Tous les commerçants du bas de la ville s'empressaient de fermer boutique.
Avec raison parce que le haut commerce avait un autre candidat. C'était le sénateur et industriel mulâtre, Louis Déjoie.
Les masses fignolistes étaient sûres de remporter la présidence, comme si les élections ne devaient être qu'une formalité.
Aussi lorsque au hasard des bouleversements qui caractérisèrent cette année électorale 1957 particulièrement troublée et trouble, la présidence provisoire fut offerte au 'Professeur', celui-ci mordit à l'hameçon parce que c'était un piège pour endormir ses partisans et s'en débarrasser d'un seul coup.
En effet, dans la nuit du 14 juin 1957, le président provisoire Daniel Fignolé fut renversé par l'Armée et embarqué ipso facto pour l'exil.
Le lendemain, une répression sanglante fut exercée contre le quartier général du 'Rouleau' sur la butte du Bel-Air.

Lire la suite : HAITI-GOUVERNEMENT

Haïti : pourquoi une armée !

Détails
Catégorie : Article de la semaine
Création : 24 juillet 2017

PORT-AU-PRINCE, 20 Juillet – 'Se gwo non ki touye ti chen', voilà un autre argument qu'on pourrait opposer à la décision gouvernementale de lancer les inscriptions pour la reconstitution de l'armée.
Car pourquoi l'armée alors que (primo) nous n'avons pas aujourd'hui les moyens de nous en payer une.
Pourquoi pas ce que, dans le meilleur des cas, nous pouvons raisonnablement nous permettre : une gendarmerie, un corps de garde chasse, ou de gardes champêtres, une garde nationale ou encore une police militarisée ?
Non, il faut dire, en renversant fièrement la tête : voici notre armée.
Même quand il s'agirait d'une bande de gamins défilant avec des balais en guise de fusil ('broom squad').
Ce qui risque fort d'arriver.
Penser à la Police nationale d'Haïti (PNH), le seul corps pour le moment autorisé constitutionnellement à porter des armes, penser aux efforts déployés ces derniers temps par la PNH, et puis voici qu'un pouvoir décide par sa seule volonté de la mettre pratiquement sur la touche au profit d'une 'nouvelle armée' qui probablement va se considérer supérieure, étant donné la tradition. Est-ce que le gouvernement n'est pas en train de fomenter lui-même des troubles, de créer une dangereuse situation ?

La Guardia civil à la portée de toutes les bourses ...
Quand l'ex-président Michel Martelly lui-même avait compris la nécessité de contourner la question en envoyant, rappelez-vous, ce groupe de jeunes en Equateur recevoir une formation en prévention des désastres et non ... en manoeuvres militaires) tandis que le président Jovenel Moïse quant à lui ne semble pas mettre des gants.
Sinon des gants de maréchal d'armée !
Au Chili après la dictature du général-président Augusto Pinochet, l'armée était tellement décriée que l'on décida de donner encore plus d'importance aux forces de police. Ce fut la Guardia civil à la portée de toutes les bourses. Aussi entrainée pour appréhender des bandits armés que pour aider une jeune femme à mettre son bébé au monde.
Mais comme le bon peuple aime les parades militaires, les défilés de la Garde civile n'ont rien à envier non plus aux troupes de Pinochet, moins les tanks parce que le Chili n'a pas l'intention d'entrer en guerre aujourd'hui contre aucun de ses voisins.

Lire la suite : Haïti : pourquoi une armée !

HAITI/COOPERATION

Détails
Catégorie : Article de la semaine
Création : 4 décembre 2017

L'aide ne doit pas aliéner l'avenir du pays
MEYER, 3 Décembre – L'équipe au pouvoir vient de surprendre, aussi bien en Haïti que dans la communauté internationale, en annonçant l'offre par Haïti d'un 'soutien financier' de US$250.000 dans les efforts pour réparer les dégâts causés par les derniers ouragans Irma et Maria dans des petits Etats caribéens voisins, principalement Antigua et Barbuda et la Dominique.
Haïti a annoncé cette décision, quoique symbolique, lors d'une conférence organisée par l'ONU et la Caricom (communauté des Etats de la Caraïbe) les 20 et 21 novembre écoulés.
C'est une grande première pour Haïti. Dans tous les sens.
En effet, nous sommes principalement connus comme receveur d'aide. Et non le contraire.
Cela depuis plusieurs décennies.
Même si pendant encore plus longtemps, au moins pendant un siècle et demi d'indépendance nationale, c'est Haïti qui a toujours porté secours.
Et ça nous ne l'apprenons pas assez aux nouvelles générations. Alors que la Chanson de Roland continue d'être enseignée aux petits Français et la Légende d'Arthur aux petits Britanniques.
Même sans remonter jusqu'à la Bataille de Savannah (1779) à laquelle des ressortissants de la colonie de Saint Domingue participèrent aux côtés des troupes de George Washington, ni à l'aide en armes et en hommes fournis à Simon Bolivar, le libérateur de l'Amérique du Sud (1813), Haïti a toujours ouvert les bras aux réfugiés du monde entier : ce sont les 'Acadiens' de Louisiane après la vente de ce territoire par la France aux Etats-Unis, les Noirs libérés aux Etats-Unis après la Guerre de Sécession et qui seront encouragés par Abraham Lincoln à s'établir en Haïti, les 'Levantins' (Libanais et Syriens) arrivés après la partition de leur pays par les ex-puissances coloniales européennes ... Tout comme les Jamaïcains venus participer aux travaux de construction de la Cité de l'Exposition à l'occasion du Bicentenaire de la ville de Port-au-Prince (1950). Etc.

Lire la suite : HAITI/COOPERATION

  1. HAITI DECLARATIONS PRESIDENTIELLES
  2. CARNAVAL
  3. La République dominicaine a choisi Pékin à Taiwan, quid d’Haïti ?
  4. UNE RESPONSABILITE COLLECTIVE

Page 33 sur 109

  • 28
  • 29
  • 30
  • 31
  • 32
  • 33
  • 34
  • 35
  • 36
  • 37
  • En Bref
      • Back
      • INSECURITE
  • Login
  • Search
  • What's Up Little Haiti
  • La revue de la Semaine