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Mégalomanes au pouvoir

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Catégorie : Article de la semaine
Création : 4 janvier 2021

 PORT-AU-PRINCE, 30 Décembre – Difficile de ne pas avoir remarqué que Donald Trump est le président le plus mégalomane de toute l’histoire des Etats-Unis.
Entre parenthèses le mot signifie avoir la folie des grandeurs, être d’un orgueil excessif. Lui dont l’entreprise hôtelière s’appelle déjà : Trump tower. Comme les pyramides de l’Egypte pharaonique. Rien que ça.
Selon une dépêche de presse, aujourd’hui le 45e président des Etats-Unis qui continue à ne pouvoir digérer la récente défaite de sa tentative pour obtenir un second mandat, est à la recherche d’un aéroport international pour porter son nom. Pour perpétuer son nom.
Il aurait préféré quelque part dans le voisinage de sa nouvelle résidence principale. Sans doute pour qu’il puisse aller y pavaner plus souvent. Le président américain sortant a décidé en effet de laisser New York, où l’on ne rate pas une occasion de venir graffiter au front de sa Trump Tower : ‘Go home !’, entendez par là l’Etat de Floride qui a voté pour lui aux présidentielles du 3 novembre, et où il possède une sorte d’hôtel de plage intitulé Mar-a-Lago.’ Pas La Mare aux Diables de notre enfance mais pas loin !
Les suppositions s’arrêtent sur l’aéroport de West Palm Beach, une chasse gardée des milliardaires de Floride, comme un éventuel ‘Trump International Airport’.
Voilà.
Car son alter ego Jovenel Moïse ne peut rien pour lui à cet égard. Quand ni François Duvalier ni Baby Doc (après 29 ans de pouvoir absolu père et fils) n’ont un monument à leur nom. On croit savoir que la Constitution de 1987, celle dont notre actuel chef de l’Etat voudrait tant se débarrasser (et pour cause), a pris les devants, interdisant la consécration d’aucun monument public à un président encore vivant.

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HAITI : 2020 ANNUS HORRIBILIS

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Catégorie : Article de la semaine
Création : 28 décembre 2020

 JACMEl, 24 Décembre – 2020 année la plus terrible. Partout sur la terre. Mais différemment en Haïti. Ici ce n’est pas le nouveau coronavirus (Covid-19) qui a emporté plus de 1.7 millions de personnes dans le monde (chez nous moins de 240 décès) mais c’est une autre épidémie : le kidnapping.
2020 aura été l’année la plus terrible de mémoire d’Haïtien. Parce que nous aurons perdu notre statut même de pays civilisé (gagné les armes à la main en mettant fin chez nous à l’esclavage en 1804), voire d’Etat démocratique avec le phénomène des gangs armés et fédérés (‘G-9 et alliés et famille’), tontons macoutes d’un nouveau genre pour nous prendre en otage, à force d’accumuler les crimes les plus abominables et surprenants, mais surtout au vu et au su des dirigeants. Et de leurs alliés internationaux.
Pendant qu’on utilise ce piège sans précédent dans son genre, dans son audace pour mettre le pays en coupe réglée ; non contents de monopoliser les trois pouvoirs (exécutif, législatif et judiciaire), et toutes les sphères de décision que cela implique, voici que nous débouchons sur ce qui aurait été inimaginable il y a moins de trois ans, jusqu’à l’arrivée au pouvoir de Jovenel Moïse et son alliance avec le président américain Donald Trump pour tenter d’abattre l’un de nos amis les plus chers, le régime chaviste vénézuélien …
Dès lors en effet place au nouveau totalitarisme. Comment celui-ci se manifeste-t-il ? Toutes les décisions, nominations, décrets, arrêtés, déblocage de fonds sur la fortune nationale déjà en ruines, y compris les contrats avec des tiers nationaux ou étrangers, tout portant une seule signature, celle du chef de l’Etat, Mosieu Jovenel Moïse.
Le seul qui nomme et révoque et fixe la mission des organismes qu’il continue de créer à tours de bras et de sa seule autorité, ayant mis fin à l’existence de tous les autres pouvoirs (législatif et municipal) en ne tenant pas les élections parlementaires et municipales ni autres … et en refusant de fixer une date exacte pour les organiser. Pas avant – pour une fin de non-recevoir on ne peut être plus clair – la tenue d’un référendum pour donner au pays une nouvelle constitution.
Et voilà, d’un jour à l’autre on n’entend qu’un seul nom en Haïti : Jovenel Moïse. Que ce soit le conseil électoral provisoire créé sans aucune intervention, comme il se doit constitutionnellement, de la société civile ; que ce soit un certain comité dit de suivi pour le projet de nouvelle constitution, c’est un seul refrain : au nom du président de la république ; conformément à la volonté du chef de l’Etat haïtien, Jovenel Moïse et coetera !
Tout ceci est (a été) si prémédité que l’intéressé finit par se trahir lui-même : ‘Se mwen ki sèl otorite nan peyi a, an Ayiti se mwen ki vini apre Bon Dye.’

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HAITI - Réseaux sociaux : un nouvel obstacle à l’Alphabétisation

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Catégorie : Article de la semaine
Création : 21 décembre 2020

 PORT-AU-PRINCE, 16 Décembre – On ne peut pas faire l’économie de l’alphabétisation. Même avec les réseaux sociaux.
Ou pour dire les choses plus clairement, les réseaux sociaux, aujourd’hui à la portée de tout un chacun dans notre pays aussi, risquent de sonner pour toujours le glas de l’alphabétisation.
Du fait que les réseaux sociaux, tels qu’ils existent chez nous comme ailleurs, n’utilisent aucune véritable langue, utilisent même, si l’on peut dire, leur propre langue.
Mais l’ennui c’est que dans un pays où l’alphabétisation est une denrée aussi rare, on risque qu’il n’en reste finalement plus rien.
La vraie cause c’est bien sûr parce que l’école n’avait jamais été en aussi mauvais état qu’aujourd’hui. Il s’ensuit que même nos écoliers en classes secondaires qui n’écrivent dans aucune langue. Ni créole, ni français (ni anglais) mais dans une sorte de jargon n’appartenant à aucune langue connue. Donc ne permettant aucune véritable communication non plus. En dehors de la seule petite chapelle. Voici donc Haïti qui se renferme encore plus sur elle-même. Et l’Haïtien (surtout le petit haïtien) n’ayant aucune chance de poursuivre des études puisque fonctionnant, à ce niveau, comme un ‘bèbè’ (un muet).
Comme partout, à la façon dont fonctionnent chez nous les réseaux dits sociaux, c’est-à-dire la communication sur l’internet, tout le monde peut intervenir pour placer son mot (d’accord ça rend le débat plus démocratique) mais beaucoup ou n’ont jamais appris à s’exprimer par écrit ou n’attendent pas d’avoir quelque chose à dire pour intervenir, bref la conclusion c’est une litanie de bêtises, soit bêtises dans son sens créole c’est-à-dire une succession de ‘gros mots’ ou de propos malsains, soit une litanie de termes incompréhensibles parce que écrits ni en français, ni en créole, ni en anglais, ni dans aucune langue connue.
Bien entendu la pratique du français est aujourd’hui encore plus restreinte, étant donné que ces dernières décennies l’enseignement de cette langue, même dite notre deuxième langue nationale, a été plus négligée que jamais, même chez des ex-bacheliers.
Cependant l’enseignement du créole ne fait pas mieux, or le créole est aussi une langue, notre première langue nationale, et qui dit langue dit études, enseignement, une orthographe, une grammaire, une stylistique. L’expression ‘kreyòl pale, kreyòl konprann’ est une supercherie (pour enfoncer davantage le peuple dans l’ignorance, qui sait), le créole doit aussi s’apprendre, point.
On en trouve aussi qui professe que le français n’est pas pour les Haïtiens, mais qui ne font aucun effort non plus pour l’enseignement du créole.

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HAITI : Jovenel et le ‘blanc’, lequel est prisonnier de l’autre ?

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Catégorie : Article de la semaine
Création : 30 novembre 2020

 MEYER, 25 Novembre – Jovenel Moïse, peut-être pour fuir la désaffection dont il est l’objet en Haïti, s’est retourné totalement vers l’étranger.
Sur son compte Tweeter, il parait toujours fier d’annoncer qu’il a conversé avec tel chef d’état, tantôt le premier ministre du Canada, tantôt le président de Madagascar, mais surtout le chef d’état turc, Recep Tayip Erdogan, qui est celui qui lui permettrait de réussir son pari de donner l’électricité au peuple haïtien 24 heures sur 24. Un rêve fou pour tout le monde, sauf parait-il pour le président lui-même.
Jovenel Moïse s’en remet aux étrangers alors qu’il continue de taper sur les élites économiques locales qu’il traite de tous les noms.
C’est une conséquence normale d’avoir choisi de voter à cent pour cent aux côtés de l’administration Trump dans tous les dossiers de politique étrangère. En conséquence, comme le Petit Poucet, l’actuelle administration haïtienne suit à la trace les mêmes adresses que son grand allié, d’ailleurs beaucoup plus dans l’intérêt politique de Jovenel Moïse qu’à l’avantage du peuple haïtien. Il n’y a qu’à voir le traitement qui a été réservé par Mr. Trump à l’immigrant haïtien, y compris à nos TPS, quelques dizaines de milliers de compatriotes qui avaient trouvé réfuge aux Etats-Unis au lendemain du séisme de janvier 2010 et dont l’allié de Jovenel Moïse a ordonné le renvoi pur et simple dans leur pays, sans aucune considération, y compris les enfants qui leur sont nés pendant les dix années passées là-bas.
Ni de la situation économique en Haïti même qui a continué à disparaitre littéralement sous l’actuelle administration, alors que l’alliance avec Trump nous a privé de l’aide de loin plus garantie du Venezuela dont le président américain sortant a tout fait pour obtenir le renversement de l’actuel pouvoir.
Jovenel Moïse dépend à ce point de l’étranger que son ministre des affaires étrangères vient d’annoncer qu’il a sollicité l’expertise de l’OIF (Organisation internationale de la Francophonie) pour le projet de nouvelle Constitution que le chef de l’Etat veut à tout prix achever avant les prochaines élections.
Or en cela contrevenant tout à fait aux recommandations des mêmes Etats-Unis. De ses mêmes plus fidèles alliés. Du moins jusqu’à date puisque à partir du 24 janvier prochain le pouvoir exécutif américain passera en d’autres mains, celles d’une administration, démocrate en l’occurrence, et qui n’aura pas forcément les mêmes comportements que la précédente.
Aussi à quoi joue Jovenel Moïse ?
Son ministre de l’Intérieur vient d’annoncer que des élections auront lieu l’année prochaine (2021), mais en s’empressant d’ajouter que le président a encore une année de mandat contrairement à l’opposition qui veut sa démission le 7 février 2021.

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HAITI-POLITIQUE

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Catégorie : Article de la semaine
Création : 23 novembre 2020

 

1957-2020 : perpétuel recommencement ou dernier épisode ?

PORT-AU-PRINCE, 20 Novembre – Et voici mis en place aujourd’hui tous les éléments qui ont constitué la crise politique de 1957, celle qui va déboucher sur la dictature à vie des Duvalier, trente ans ou presque d’un pouvoir sans partage avec un bilan de dizaines de milliers de morts.
D’abord ce vendredi 20 novembre 2020 sans raison aucune les rues de la capitale haïtienne ont été à nouveau la proie des flammes : des véhicules transformés soudain en torches aux flammes visibles plusieurs lieux à la ronde et dans les avenues les plus fréquentées. Dans le tohubohu qui s’ensuit on apprend que ce sont les ‘Fantom 509’ qui ont refait leur apparition. Comme lors de leurs prestations précédentes, il s’agit de quelques dizaines d’individus, masqués pour la plupart, lourdement armés et qui parcourent les rues, jetant la panique tandis que tous les véhicules immatriculés service de l’Etat se trouvant sur leur chemin, sont passés immanquablement par les flammes.
Pendant ce temps les pouvoirs publics laissent l’impression d’être totalement désarmés devant ce phénomène peu commun parce que le ‘Fantom 509’ ce n’est pas une émanation de l’opposition proprement dite mais c’est un produit du système étatique. C’est une branche dissidente de la Police nationale d’Haïti (ou PNH) mais contre laquelle cette dernière ne peut rien apparemment. Les membres du groupe n’ont pas été bannis. Ils ont toujours leur poste au sein de la PNH.
En effet, alors que votre maison ou votre entreprise dans la même situation pourrait disparaitre dans les flammes car les sapeurs-pompiers n’ont jamais d’eau quand ce n’est de gazoline pour répondre à un appel, eh bien vendredi ils suivaient pratiquement à la trace les ‘Fantom’ pour rapidement intervenir et éteindre les véhicules incendiés.
Cela vous rappelle quoi ?
Rien ?
Rien parce qu’on dit que les Haïtiens ne vivent pas vieux (moyenne d’âge 30-45 ans) et donc peu d’entre nous qui ont connu la crise politique de 1957 mettant aux prises des candidats dont l’Histoire a retenu au moins les noms des principaux : François Duvalier, Louis Déjoie et Daniel Fignolé.
(Un quatrième, Clément Jumelle, ex-ministre de l’économie sous le gouvernement précédent du Général Magloire, n’a pas autant marqué son époque).
Mais en 1957 on les aurait cités plutôt dans l’autre sens : Daniel Fignolé, Louis Déjoie et en dernier lieu François Duvalier.
Pourquoi ? Parce que le Dr. Duvalier avait apparemment le moins de chances de l’emporter.
D’abord face à un personnage charismatique comme le Professeur Daniel Fignolé. Surnommé l’idole des masses, celui-ci était le candidat de toutes les formations syndicales ainsi que de la jeunesse universitaire.
Son mouvement s’appelait ‘le Rouleau’ (appellation officielle, MOP – Mouvement Ouvriers Paysans) et ce n’était pas sans raison. Parti du Bel Air où était sa base, d’un claquement des doigts du candidat, le ‘Rouleau’ envahissait Port-au-Prince et allait éventuellement détruire tout ce qui appartenait aux camps opposés. Comme il arrivera à Radio Caraïbes, supporter de Louis Déjoie, ou un autre jour à Radio Port-au-Prince qui faisait la propagande pour le candidat Duvalier jusque-là sans un grand écho. Etc.
Bref Daniel Fignolé était incontournable mais attendez la suite …

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  1. HAITI-CRISE
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  3. HAITI-CORONAVIRUS
  4. Haïti épargnée du Covid mais c’est pas fini ?

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