La grève lancée par les syndicats du transport en commun pour contraindre le gouvernement à réduire les prix des produits pétroliers d’au moins 100 gourdes le gallon, est largement respectée, ce lundi 2 février.
Les activités économiques et le transport public sont perturbés pour la première journée de grève des syndicats des transports. Le constat est pareil un peu partout à travers le pays.
Les activités, y compris l’école, fonctionnent à minima dans la région métropolitaine de Port-au-Prince. Une situation qui n’est pas trop différente dans les provinces, selon des correspondants.
Les moyens de transport en commun sont très rares dans divers circuits. Sauf quelques véhicules privés et des chauffeurs de taxi-moto qui circulent dans des rues où la circulation est généralement abondante.
Dans la commune de Pétion-Ville, des chauffeurs effectuant le trajet Pétion-Ville/Fermathe et vice-versa, travaillaient tôt dans la matinée. On avait l’impression que tout allait bien. Mais au lever du soleil, ces derniers avaient aussi disparu, constate un reporter de HPN.
Pour de nombreux observateurs, il y a longtemps depuis qu’un mot d’ordre de grève n’avait été aussi respecté que celui-ci.
Communiqué
Le Gouvernement de la République et les syndicats sont convenus de baisser les prix des produits pétroliers à la pompe
Port-au-Prince, le mardi 3 février 2015.- Le bureau de communication de la Primature informe la population en général et la presse en particulier que, suite aux négociations engagées le lundi 2 février entre le gouvernement et les syndicats de transport, les prix des produits pétroliers ont été revus à la baisse.
Ainsi, les prix ont été fixés comme suit :
le prix du gallon de l’essence passe de 215 gourdes à 195 gourdes ;
le prix du gallon de diesel passe de 177 gourdes à 157 gourdes ;
le prix du gallon de kérosène passe de 171 gourdes à 156 gourdes.
Au terme des négociations, les deux parties sont convenues de former un comité de suivi des engagements. Ce comité a, pendant un mois, pour mission de fixer les prix définitifs des produits pétroliers en fonction de la fluctuation du prix du baril de pétrole sur le marché international.
Cette structure est composée de sept membres : quatre représentants de l’exécutif (en l’occurrence les ministres des Affaires sociales et du Travail, de l’Intérieur et des Collectivités territoriales, un membre du cabinet du Premier ministre et un représentant de la présidence) et trois représentants des syndicats de transport.
Le Premier ministre Evans Paul est heureux d’avoir contribué à la levée de la grève, et souhaite déjà la reprise normale des activités dès ce mardi 3 février.
Bureau de Communication de la Primature
La Direction de la Protection civile vient de nous apprendre que vendredi soir dans le Nord-Ouest, un voilier reliant l'Île de la Tortue à Saint-Louis du Nord a fait naufrage. Une vingtaine de personnes ont pu être sauvées, 6 personnes sont toujours portées disparues malgré les opérations de recherche des marins sauveteurs et du Service Maritime et de Navigation d'Haïti (SEMANAH). Le corps sans vie d’une femme a été retrouvée.
Projet de deux nouveaux monuments historiques (Haiti Libre)
Dimanche Evans Paul a déclaré « nous devons créer un monument historique à Bois Caïman et ériger aussi un monument, une statue montrant l'Empereur Jean-Jacques Dessalines debout, au Pont Rouge ».
Quatre journalistes « dominicains dont le professionnalisme et l'objectivité sont reconnus », ont dénoncé ce lundi 2 février des menaces de mort et des harcèlements publics dont ils affirment être l'objet de la part d'individus membres de groupes extrémistes minoritaires qui promettent devant des caméras de télévision de passer aux actes et de leur faire un sort, lit-on dans une note de l'AMIH.
Ces quatre journalistes (Amelia Deschamps, Juan Bolivar Diaz, Huchi Lora et Roberto Cabada) sont accusés de « traitres à la patrie, qui méritent la mort » pour leurs prises de position sur la question migratoire et particulièrement la situation des dominicains d'origine haïtienne déchus de leur nationalité par l'arrêt 168/13 du Tribunal Constitutionnel.
Ces menaces contre ces journalistes dominicains interviennent « dans une ambiance de promotion d'affrontements entre Dominicains et Haïtiens, alimentée par des représentants de l'Alliance politique entre le Parti de la Libération dominicaine (gouvernemental) et des groupements ouvertement anti-haïtiens ».
L'Association des Médias Indépendants d'Haïti (AMIH) dit condamner avec dernière rigueur ces menaces proférées contre les confrères dominicains et appelle aux autorités dominicaines à diligenter immédiatement une enquête permettant d'identifier et de traîner devant les tribunaux les responsables de ces actes intolérables.
L'AMIH exhorte les associations de journalistes de l'île et du monde à suivre de près la situation qui se développe en territoire voisin et à se mobiliser afin que la liberté de la presse menacée en République Dominicaine par des secteurs ultra-nationalistes, soit préservée.