Retenus durant près de 3 heures au commissariat de Mirebalais, Me André Michel et le professeur Josué Mérilien ont été autorisés à partir. Les deux militants ont été gardés au poste de police parce qu’il ne pouvait pas présenter aux policiers la carte d’enregistrement du véhicule qui les transportait. Toutefois, les agents de l’ordre ont gardé le véhicule en attendant que les concernés apportent le document manquant. Les deux hommes étaient en route pour la ville de Hinche dans le cadre d’une série de mobilisations visant l’amélioration des conditions de travail des enseignants en Haiti.
Selon un communiqué du bureau de Communication de la Présidence, le chef de l’État, Michel Joseph Martelly, accompagné de la Première Dame, Mme Sophia Martelly, et du Ministre des Affaires Etrangères, M. Duly Brutus, se sont rendus le samedi 19 Avril, en République de Chine (Taïwan), pour une visite qui durera jusqu'au 24 avril. Cette visite, précise le communiqué, s’inscrit dans le cadre du renforcement des liens d’amitié et de coopération entre les deux États, et sera l’occasion pour le Président Martelly et son homologue du Taïwan, Ma Ying-jeou, d’échanger sur des questions d’intérêt commun et sur l’évolution de la situation tant au niveau régional qu’au niveau international. Le Président de la République et sa délégation seront de retouril le samedi 26 avril 2014.
Les élections auront bel et bien lieu cette année, confirme le Président Martelly Le président Michel Martelly qui a rencontré la semaine dernière un groupe de parlementaires américains a réitéré sa décision d'organiser des élections dans le pays d'ici la fin de l'année en cours. M. Martelly avait reçu mercredi une délégation du Congrès américain en présence du Premier ministre Laurent Lamothe, de l'ambassadeur des Etats-Unis Mme Pamela White, et de celui d'Haïti à Washington, M. Paul Altidor, a-t-on appris. La délégation du Congrès américain était composée des Républicains Robert GOODLATTE (Virginie), Steve KING (Iowa), Thomas MARINO (Pennsylvanie), et des Démocrates Gregory W. MEEKS (New York) et Sheila JACKSON-LEE (Texas). "Le Président Michel Joseph Martelly a exprimé sans la moindre équivoque sa ferme volonté d’organiser des élections dans le pays vers la fin de l'année. Il a aussi réaffirmé sa foi dans la poursuite du dialogue afin d’établir un climat de confiance susceptible de rassurer les acteurs politiques", selon un communiqué de la présidence. En outre, le Président de la République s’est dit déterminé à lutter en faveur de la stabilité politique et institutionnelle et à renforcer l'état de droit. D'un autre côté, le Chef de l'Etat a sollicité le soutien des parlementaires américains pour que l’aide au développement apportée par leur pays à Haïti soit canalisée directement à travers les institutions étatiques haïtiennes, de manière à permettre à son administration de mieux répondre aux nombreuses attentes du peuple haïtien. "Les membres de la délégation ont salué les progrès réalisés en Haïti ces trois dernières années ainsi que les efforts déployés par l'administration Martelly afin de mettre le pays sur les rails du développement durable. Aussi ont-ils rassuré le Chef de l'Etat de leur plein soutien", conclut le texte de la présidence.
La séance prévue ce mardi au Sénat de la République n’a pu avoir lieu faute de quorum. 15 Sénateurs sur 20 ont répondu à l’appel alors que le quorum est de 16. 5 sénateurs dont les 4 représentants de l’Organisation du peuple en lutte (OPL) ont brillé par leur absence. Il s’agit de Mélius Hyppolite, Andris Riché, Francisco De La Cruz, François Anick Joseph et François Lucas Sainvil. Ce dernier ne s’est pas présenté au grand corps en raison du décès de sa mère dont les obsèques ont eu lieu hier lundi, avons-nous appris. A noter que les sénateurs devaient plancher notamment sur les amendements à la loi électorale. Un dossier sur lequel l’un des membres du groupe des six, le sénateur Jean Charles Moïse, se dit prêt à débattre avec les sénateurs pro-gouvernementaux en vue de les convaincre de la nécessité de déclarer le document d’amendement irrecevable.
Mardi, Marie Carmelle Jean-Marie, la nouvelle Ministre de l'Économie et des Finances, http://www.haitilibre.com/article-10864-haiti-politique-retour-de-marie-carmelle-jean-marie-a-la-tete-des-finances-de-l-etat-discours.html a déposé le projet de Loi de Finances révisée pour l'exercice 2013-2014 à la Chambre des Députés. Le montant total du budget est de 118.7 milliards de gourdes, en baisse de 10% par rapport à l'exercice précédent. La Ministre a expliqué que « les recettes totales ont été ramenées à 50.9 milliards de gourdes, avec une progression anticipée des impôts directs (+21%), mais une réduction des impôts indirects (-8%). Impôts qui représentent 67% des recettes de l’État, dont le poids passe de 40% à 43%, entamant ainsi la reconquête graduelle de notre autonomie. Les dépenses courantes, qui représentaient l'an dernier 31.5% des dépenses totales, font un bond de 12%, atteignant désormais 39.1%. Ceci s'explique par la hausse des salaires qui seront octroyés aux enseignants notamment. Les dépenses de fonctionnement progressent de 16% et les transferts et subventions de 10%, tandis que les intérêts sur la dette augmentent de 12% avec le début des règlements du programme PetroCaribe. Avec 69.7 milliards de gourdes, les dépenses en capital vont enregistrer une réduction de 21%, mais ce chiffre doit, malgré tout, être relativisé. Avec 1.6 milliard de dollars américains, notre effort d'investissement continue de compter pour plus de 17% du PIB [Produit Intérieur Brut]. Sur ce montant, les investissements financés à l'interne représentent 25%, dont la plus grande partie sur le Trésor public, tandis que les financements extérieurs sur dons, s'élèvent à 41% contre 33% sur les fonds PetroCaribe. 70% des investissements sont consacrés au secteur économique, l'essentiel étant consacré aux infrastructures, alors que le secteur politique ne reçoit que 7.4%. Le secteur social et culturel se voit doter de 21.5% des crédits disponibles, soit près de 15 milliards de gourdes. » Aux membres de la Chambre basse, Marie Carmelle Jean-Marie a clairement fait remarquer « il s'agit, à l'évidence, d'un budget raisonnable qui fait la part belle à la rigueur dans sa conception », promettant que ce budget « sera fondé sur la discipline budgétaire dans son exécution. » Souhaitons que ce budget soit rapidement ratifié par nos parlementaires afin de donner à l’État les moyens de sa politique.