Les violons ne s'accordent pas entre le Sénat et la Chambre des députés sur la mise en place d'une commission bicamérale paritaire chargée d'analyser les dossiers des postulants désireux de représenter le Parlement au Conseil électoral devant organiser les prochaines sénatoriales partielles et les Colectivités territoriales. Le bureau de la Chambre basse a sélectionné neuf députés alors que le Sénat n'est prêt à accepter que cinq noms. « La Chambre des députés a jusqu'à mercredi prochain pour revenir sur sa décision et envoyer cinq représentants à la commission bicamérale », a martelé le président du Sénat, Simon Dieuseul Desras. Sinon, a dit le sénateur Desras en conférence de presse, « le Sénat se lavera les mains dans cette affaire et laissera la responsabilité d'organiser les élections à l'exécutif et à la majorité présidentielle à la Chambre basse. »( Le Nouvelliste) Plus d'un mois après la signature du protocole d'accord, la crise relative à la mise en place de l'organe électoral perdure. Religions pour la paix, véritable facilitateur des pourparlers entre les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire, s'est retiré du processus. Les trois nouveaux représentants du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire(Cspj) ne peuvent, jusqu'à présent, intégrer le Conseil électoral. Les administrations communales sont gérées depuis plus d'un an par des commissions mises en place par l'exécutif , alors que ces commissions communales doivent être élues par le people, comme le veut la Constitution . Les mandants des élus étant arrives à expiration que de les laisser jusqu’à ce que le people en nomme d’autres, l’Exécutif les a remplacé manu military par des commissions qu’il a désigné, Enfin le Sénat est amputé d'un tiers de ses membres … Et aucune date ne peut être fixée pour la tenue d’élections legislatives dans le pays. C’est la crise !
HPN RENSEIGNE Le film dirigé par Raoul Peck est produit par Velvet Film une coproduction de Arte France, RTBF et Entre chien et loup. Raoul Peck jette un regard critique sur l'assistance fournie à Haïti par la communauté internationale pour la reconstruction du pays après le séisme dévastateur de 2010. A travers ce film tourné pendant deux ans, Peck démontre qu'une bonne partie de l'aide promise n'a été jamais déboursée ni servie à la reconstruction. "La machine de l'aide internationale avait pris la place du président, de son gouvernement et de la société civile", lit-on dans le synopsis du film. L'oeuvre de Peck nous plonge aussi dans le processus complexe de reconstruction qui s'est révélé un vaste échec. FATAL ASSISTANCE suggère enfin de stopper la pratique actuelle de l'aide internationale. .
Lundi au Palais National, le Président Michel Martelly, en présence, entre autres, des Ministres des Affaires Étrangères M. Pierre-Richard Casimir, du Tourisme, Mme Stéphanie Balmir Villedrouin, et de la Culture, Mme Josette Darguste, a nommé Ambassadeur de bonne volonté pour Haïti, M. Jeta Amata, réalisateur et scénariste nigérien. Cette distinction a été décernée à M. Amata pour son projet de tournage d’un film sur notre héros national « Toussaint Louverture » et pour sa haute contribution à la pérennisation de la pensée louverturienne. « On a senti chez Jeta cette sincérité, cet amour pour l’histoire d’Haïti, pour Toussaint Louverture et pour Haïti. Il est conscient du rôle que nous avons joué dans l’histoire de l’humanité et a éprouvé de par lui-même la nécessité de refaire l’image d’Haïti à travers le monde», a précisé le Président Martelly, avant d’ajouter que cette nomination aidera M. Amata à continuer le travail positif qu’il faisait sur Haïti. Dans ses propos de remerciement, le réalisateur, fier de cette distinction, a fait savoir que cette nomination est le plus grand Oscar qu’il ait remporté. « Cette nomination est la preuve que vous, Monsieur le Président et le peuple Haïtien, croyez en moi. Je ne vais pas vous décevoir. Les revenus de ce film reviendront à Haïti, afin de restaurer vos sites historiques », a déclaré M. Amata la voix remplie d’émotion. Le tournage du film sera fera majoritairement en Haïti, mais aussi en République Dominicaine et en France et sa sortie sur les écrans est prévue en 2014 « [...] Ce sera l’œuvre des Haïtiens. Et, après cette réalisation, Haïti deviendra l’endroit idéal de tournage dans le monde. On verra vos belles plages et on connaîtra cet esprit haïtien », a ajouté le Réalisateur Nigérien. Jean-Charles Levy de Forecast Pictures produira ce film en co-production avec « Wells & Jeta Entertainment », « Forecast Pictures », « KZP Productions » et « Triumphant Entertainment », d’après un scénario de la scénariste russo-autrichienne Kyra Pahlen sur une musique de George Acogny. (Haiti Libre)
Et cette fois il aura à se présenter en personne devant le Juge a déclaré le Commissaire Luckmane Delile. Mais viendra t-il ? Les victimes des Duvalier veulent que justice leur soit rendue. Mais l’inquiétude règne dans leur camp. Le mouvement Kosijid ( Kolectif Sitwayen pou jije Duvalier) a tiré le jeudi 6 février la sonnette d’alarme. Pour les membres du mouvements l’impunité risque d’être la règle à ce procès contre l’ex-président à vie Jean Claude Duvalier. Le président du Kosijid Raymond Davius a déclaré à la presse que le régime dictatorial des Duvaliers a massacré et tué plus de 30 mille personnes et poussé plusieurs à s’exiler. « Justice et Réparation doivent être rendus aux victimes du régime » a t-il déclaré. Le responsable de l'organisation, une ancienne victime du régime a affirmé qu’il a été arrêté 17 fois, emprisonné 3 fois et aussi exilé du pays. M. Davius a profité de l’occasion pour lancer une mise en garde aux juges de la cours d’appel qui voudront bafouer les victimes en prenant la décision de blanchir le dictateur Duvalier, comme ça a été la fois dernière dans le cabinet d’instruction. Jean Claude Duvalier doit se présenter devant la cour d’appel jeudi 7 février 2013. Le représentant du Kosijid trouve triste la demande de report de la présentation de M. Duvalier faite par ses avocats. Il espère toutefois que quelque soit la date retenue "justice doit être rendue".
AMNESTY INTERNATIONAL COMMUNIQUÉ DE PRESSE 6 février 2013 On ne saurait laisser l’ancien dirigeant haïtien Jean-Claude Duvalier échapper à la justice pour sa responsabilité présumée dans les crimes contre l’humanité perpétrés tandis qu’il était au pouvoir, et il faut par ailleurs que les victimes reçoivent des réparations, a déclaré Amnesty International alors qu'un tribunal doit examiner un recours formé dans le cadre du procès contre l’ancien président, surnommé « Bébé Doc ». Lors de cette audience, le tribunal se penchera sur une requête – introduite par des victimes et des familles de victimes d’actes de torture, d'exécutions illégales et de disparitions forcées qui ont eu lieu alors que Jean-Claude Duvalier était à la tête du pays (1971-1986) – ayant pour objectif de faire infirmer une décision précédente selon laquelle il n’y aurait pas d’enquête sur la responsabilité présumée de l’ancien dirigeant dans ces crimes. En janvier 2012, le juge d’instruction chargé de l’affaire a décidé de juger l’ancien président pour détournement de fonds publics uniquement, affirmant que les crimes contre l’humanité qui lui étaient reprochés étaient prescrits aux termes du droit haïtien. « Les normes internationales en matière de droits humains sont très claires pour les cas comme celui-ci. Aucune prescription ne s'applique aux crimes tels que la torture, les exécutions, la détention arbitraire et les disparitions forcées, et les responsables présumés ne peuvent bénéficier de grâces ni d’amnisties pour ceux-ci », a expliqué Javier Zúñiga, conseiller spécial auprès d’Amnesty International. Des avocats représentant des victimes d’atteintes aux droits humains ont déploré plusieurs vices de procédure dans le traitement de ce recours jusqu’à présent, notamment en ce qui concerne le fait que tous les demandeurs n'aient pas été notifiés de la tenue des audiences. L’examen du recours doit avoir lieu jeudi 7 février. L’audience a déjà été reportée une fois, lorsque Jean-Claude Duvalier ne s’est pas présenté devant le tribunal le 31 janvier. Bien qu’il ait été placé en résidence surveillée pour la durée de l’enquête, Jean-Claude Duvalier a continué à prendre part à des manifestations publiques accompagné de ses avocats et sympathisants. Début janvier 2013, il se serait vu délivrer un passeport diplomatique. Plusieurs déclarations publiques faites par le président Martelly laissent par ailleurs entendre que Jean-Claude Duvalier pourrait être gracié. Tout cela fait sérieusement douter de la volonté des autorités haïtiennes de lutter contre l’impunité totale dont continuent à bénéficier les auteurs des crimes contre l’humanité commis alors que Jean-Claude Duvalier était au pouvoir. « Avec l’affaire Jean-Claude Duvalier, c'est la crédibilité de la justice haïtienne toute entière qui est en jeu. C’est seulement en respectant la procédure dans le cadre de ce recours, notamment en examinant de manière approfondie tous les éléments recueillis et en écoutant les témoignages de toutes les victimes, que le tribunal sera en mesure d’apporter la preuve du professionnalisme et de l’indépendance de la justice haïtienne », a poursuivi Javier Zúñiga. Jean-Claude Duvalier est rentré en Haïti en janvier 2011 après 25 ans d'exil en France. Les autorités haïtiennes l’ont alors inculpé de détournement et de vol de fonds publics commis durant sa présidence, puis, plus tard, de crimes contre l’humanité – notamment pour des actes de torture, des exécutions, des détentions arbitraires et des disparitions forcées survenus entre 1971 et 1986. Le 7 février, jour de l’audience, marque également le 27e anniversaire du départ en exil de Jean-Claude Duvalier, en 1986, qui a mis fin aux 28 années passées à la tête du pays par la famille Duvalier – son père, François Duvalier, était arrivé au pouvoir en 1957. Pour obtenir plus d’informations ou prendre rendez-vous pour un entretien, veuillez prendre contact avec : Josefina Salomon, +44 207 413 5562, Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser..