Le ministre haïtien chargé de l'énergie, René Jean-Jumeau à G. et le directeur dominicain de la Commission nationale de l'énergie, Enrique Ramirez Un premier accord pour l'interconnexion électrique entre Haïti et la République dominicaine a été signé mardi à Santo Domingo. Le ministre haïtien chargé de l'énergie, René Jean-Jumeau, qui a paraphé le document conjointement avec le directeur dominicain de la Commission nationale de l'énergie, Enrique Ramirez, a confié au Nouvelliste que cette entente vise à améliorer le système électrique du pays. Le gouvernement cherche des voies et moyens pour ressusciter l'Electricité d'Haïti (ED'H). Seulement 30% de la population haïtienne a accès à l'énergie électrique. Alors que la République dominicaine dispose actuellement d'environ 3 000 mégawatts et elle continue de construire d'autres centrales électriques, Haïti ne dispose que des installations pouvant fournir 256 mégawatts. Trois fournisseurs privés ajoutent au total 88 mégawatts dans le réseau national. Il faut apprendre de la République voisine. C'est ce qu'ont compris les autorités haïtiennes en paraphant, mardi, à Santo Domingo, une entente visant à améliorer notre système d'électricité, a confié au Nouvelliste le coordonnateur du comité multisectoriel pour la sécurité alimentaire et ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de l'énergie, René Jean-Jumeau. « Nous espérons que nous pouvons nous inspirer de leur développement dans le domaine afin d'améliorer notre situation », a-t-il dit. L'entente signée vise à créer une sous-commission en énergie dans la commission binationale pour travailler sur les questions liées à l'électricité, se positionner de manière synergique dans la région par rapport aux autres pays de la zone, a expliqué le ministre. M. Jean-Jumeau, qui n'a pas voulu préciser clairement si Haïti va acheter de l'électricité directement en République dominicaine. L'interconnexion des deux pays est en discussion depuis plusieurs années, a-t-il dit, soulignant que ce n'est pas quelque chose qui va se faire du jour au lendemain. « Mais cela reste une question ouverte», a-t-il ajouté. On a intérêt à calmement penser à cela afin que nous puissions trouver les meilleurs avantages pour les deux pays. » Selon les explications du ministre Jean-Jumeau, joint au téléphone par le journal depuis Santo Domingo, cette signature entre les deux pays permet d'arriver très bientôt à un véritable accord. Le document final est en préparation dans la section juridique de la Commission nationale de l'énergie (CNE) en République dominicaine. Il sera transmis aux autorités haïtiennes pour être sanctionné et modifié si nécessaire et ce n'est qu'après qu'il sera accepté par les deux pays et ratifié. Donc, pour l'instant, il s'agit d'une entente pour préparer l'accord, a-t-il souligné. Contacté par Le Nouvelliste sur la signature de cette entente, le directeur général adjoint de l'Electricité d'Haïti, Dukens Raphael, a fait savoir qu'il n'était pas au courant de ce dossier. Le journal a tenté en vain d'entrer en contact avec les Travaux publics, ministère de tutelle de l'ED'H. Réactions de certains connaisseurs dans le domaine de l'électricité Des voix autorisées dans le domaine ne voient pas très bien qu'Haïti entre dans la logique d'aller acheter de l'électricité en République dominicaine. « Je ne pense pas que c'est quelque chose de souhaitable pour le pays. Etant indépendant, Haïti ne doit pas dépendre d'un autre pays, surtout pour un produit aussi important que l'électricité », a réagi un franc connaisseur dans le domaine. « Va-t-on le faire sans appel d'offres ? Ce contrat sera basé sur quoi ? Les compagnies privées en Haïti peuvent fournir beaucoup plus que ce qu'elles offrent aujourd'hui. Pourquoi ne pas leur demander d'augmenter leur capacité ? Il faut permettre à ces entreprises de se développer », poursuit un autre connaisseur interrogé par Le Nouvelliste. Les fournisseurs privés de l'ED'H ne devraient pas avoir d'inquiétude en ce sens, a garanti René Jean-Jumeau, soulignant qu'un fournisseur de plus ne devrait pas paniquer ceux qui travaillent déjà sur le terrain. En revanche, a-t-il souligné, cela augmentera la compétition et permettra d'améliorer le prix de l'électricité. Selon lui, le problème que le pays a au niveau de la sécurité énergétique, notamment de l'électricité, c'est tout d'abord la disponibilité. Il faut une plus grande capacité, ensuite rendre accessible le produit avec un réseau qui couvre le territoire. « Il faut un meilleur coût pour que la population puisse bénéficier d'un meilleur prix. Puis, il faut une meilleure structure tarifaire afin de promouvoir l'investissement et la création d'emplois », a-t-il dit dans une interview accordée au journal la semaine dernière. Il ne s'agit pas d'être totalement dépendant de nos voisins en énergie électrique, a souligné le ministre. Stratégiquement, ce ne serait pas correct... L'Etat haïtien n'a pas encore établi la quantité de mégawatts qu'il compte acheter de l'autre côté de l'île. Mais, selon M. Jean-Jumeau, cette proportion devrait se situer entre 10 et 20% de notre consommation. Et il faudra construire une ligne à haute tension traversant la frontière et dont le coût, qui peut être élevé, reste à déterminer. En 1998, les Dominicains ont opéré une importante réforme dans leur système d'électricité, ce qui leur a permis d'avoir un secteur mixte public-privé à ce niveau. Aujourd'hui, ils ont une capacité d'environ 3 000 mégawatts et ils sont en train de construire d'autres centrales éoliennes. D'ailleurs, le ministre René Jean-Jumeau prendra part mercredi à l'inauguration d'une première partie d'un parc éoliene en République voisine. C'est pour bénéficier de ces grandes réformes en énergie que l'entente entre les deux pays a été signée. Il y a tout un ensemble d'avancées en énergie qu'Haïti doit s'inspirer des Dominicains, comme le développement du gaz propane et l'énergie éolienne, a soulignè le ministre. Rien que l'année dernière, le Trésor public a injecté 200 millions de dollars dans l'Electricité d'Haïti (ED'H). Un chiffre qui fait peur, a reconnu le ministre Jean-Jumeau. Selon lui, la solution, c'est de produire plus d'électricité pour moins d'argent afin de réduire les coûts de production. Ce qui, a-t-il dit, permettra d'attirer l'investissement et de favoriser la croissance économique du pays, ce que cherche le gouvernement. En République dominicaine, c'est à hauteur de 1 milliard de dollars que se chiffre annuellement la subvention accordée par l'Etat dominicain au secteur de l'énergie. L'Electricité d'Haïti (ED'H) paye chaque mois entre 10 à 12 millions de dollars pour l'achat d'électricité à ses trois fournisseurs privés alors que l'ED'H perçoit mensuellement moins de 5 millions de dollars de ses clients. C'est pourquoi Andress Appolon, la directrice générale de cette entreprise publique, a fait savoir que les autorités veulent revoir les contrats signés avec ces firmes. Robenson Geffrard Source Le Nouvelliste
Le Pont Toussaint Louverture sera inauguré en Mars à Bordeaux. A cette occasion, la Fondation prépare une installation artistique. Vous êtes artistes ou citoyens, participez à L’INSTALLATION ARTISTIQUE prévue le jour de l’Inauguration du futur pont de Bordeaux ! Rejoignez nous: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Haïti-Culture : 50 000.000 de gourdes pour le carnaval national de Jacmel 50 000.000 de gourdes devront être décaissées très prochainement par l’Etat pour financer le carnaval de Jacmel, a annoncé la ministre de la culture Mme Josette Darguste. La locataire du ministère de la culture a, toutefois, affirmé que ce montant ne couvrira pas toutes les dépenses, selon elle, le comité d’organisation devra faire appel au secteur privé pour compléter le financement étatique.
Le diplomate canadien Nigel Fisher doit succéder au Chilien Mariano Fernández à la tête de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah). Il a été nommé le vendredi 1er février 2013 par le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, au poste de Représentant spécial par intérim pour Haïti et chef des casques bleus déployés en dans le pays depuis 2004. Le nouveau représentant par intérim du secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, qui depuis 2010 remplit les fonctions de Représentant spécial adjoint du Secrétaire général, Coordonnateur résident et humanitaire du système des Nations Unies en Haïti, succède à Mariano Fernández du Chili. Il amène à cette nouvelle position une connaissance approfondie de la situation politique, sécuritaire et socio-économique d'Haïti, lit-on dans un communiqué transmis au journal. Ayant apporté ses nombreuses années d'expériences internationales après le tremblement de terre de janvier 2010 en Haïti, Nigel Fisher a mené une équipe multidisciplinaire des Nations Unies avec laquelle il a développé, en collaboration avec les autorités haïtiennes, l'évaluation des besoins post-désastre. Il a également une expérience étendue dans les domaines du développement, de la sécurité humaine, de la médiation et résolution de conflit. De nationalité canadienne, M. Fisher rejoint l'Organisation en 1977. Le diplomate canadien a précédemment servi comme directeur Exécutif du Bureau des Nations Unies pour les Services d'Appui aux Projets (UNOPS), comme Représentant spécial adjoint du Secrétaire général pour la Mission des Nations unies d'Assistance en Afghanistan (UNAMA) et comme président et directeur exécutif du Fonds des Nations unies pour l'Enfance (Unicef) au Canada. Toujours au sein de l'Unicef, il a également été directeur des Opérations d'urgences, directeur régional pour l'Asie du Sud, Représentant dans plusieurs pays. En plus, il a été Secrétaire exécutif adjoint de la « Conférence mondiale sur l'Education pour tous ». Marié et père de deux filles, Nigel Fisher détient un titre honorifique de Docteur en droit et une maîtrise en science politique. Il a reçu plusieurs prix dont la Croix du service méritoire décernée par le Canada. Il a vécu et travaillé dans une douzaine de pays en voie de développement en Asie, au Moyen-Orient et en Afrique, incluant un certain nombre de pays en conflit civil ou sortant juste d'une telle situation. Nigel Fisher a dévoué la majeure partie de sa carrière à la protection des civiles dans les conflits armés et en particulier, aux enfants affectés par ces conflits armés.
Le Premier ministre, Laurent Salvador Lamothe, a procédé le vendredi 1er février 2013, à la pose de la première pierre de l'aéroport international des Cayes. Cette cérémonie, qui s'est déroulée à l'aéroport Antoine Simon des Cayes, s'inscrit dans le cadre des efforts déployés par le gouvernement pour construire de nouvelles infrastructures dans le département du Sud et y établir, par la même occasion, un ensemble de conditions favorables au tourisme qui constitue l'un des secteurs porteurs, capables de créer des milliers d'emplois dans la région. Selon une note de la Primature, toutes les dispositions sont déjà prises pour que soient lancés prochainement, les travaux de construction d'un petit aéroport à l'Ile-à-Vache dans le cadre du projet de développement des îles adjacentes. Les travaux d'agrandissement de l'aéroport des Cayes, construit sous le gouvernement de Jean-Bertrand Aristide, dureront deux ans et coûteront 26 millions de dollars.