Une délégation issue de plusieurs organisations dominicaines engagées dans la lutte pour le respect du droit au logement au niveau local et international, poursuit des échanges depuis bientôt une semaine avec des familles déplacées et des organisations partenaires haïtiennes dont le Collectif pour la défense du droit au logement. Les sept membres de la délégation : Pedro Franco, Manuel Soler Perez, Santos Carvajal Mota, Silvia de los Santos, Fany Feliz , et Ramon Rodriguez représentent les coopératives COOPHABITAT, CODECOC, la Red Urbana Popular. COOPHABITAT est aussi membre de l’Alliance Internationale pour l’Habitat et de la Campagne Zéro expulsions (Cero Desalojos). Depuis leur arrivée en Haïti, à la veille du 12 janvier, la délégation dirigée par le représentant de COOPHABITAT, Pedro Franco a eu de multiples échanges dans le département de l’Ouest (à Port-au-Prince, Carrefour, Tabarre) et du Centre (à Lascahobas, Dékovil, Morenne, Lacoline). A Port-au-Prince, des rencontres ont eu lieu avec les membres du Collectif sur le Droit au Logement, notamment avec la direction de FRAKKA (Fos Refleksyon ak Aksyon nan koze kay), de la PAPDA, de la DOP, la POHDH et du GARR autour de la problématique du logement, trois ans après le tremblement de terre. A Carrefour et à Tabarre, la délégation dominicaine a pu constater de visu, le triste quotidien des familles déplacées respectivement dans les camps de Méga 4 et de Grace Village où elles sont régulièrement intimidées et menacées d’expulsions forcées. Les victimes rapportent être encore l’objet des agressions des gens armés, qui, assurent-ils, sont des hommes de mains du Pasteur Joël jeune, représentant de l’organisation Grace Village International en Haïti. Au camp Méga 4, la situation des femmes déplacées est critique. Elles sont sujettes à toutes sortes de violences en particulier la violence conjugale et vivent dans des conditions économiques précaires. Le 14 janvier 2013, au terme d’une rencontre avec la Plateforme des Organisations Haïtiennes de Droits Humains (POHDH), le militant Pedro Franco s’est exprimé en ces termes : «En 2010, nous avons voyagé en Haïti plusieurs fois en janvier, février, mars, avril, mai, août, septembre, octobre et décembre. Aujourd’hui nous sommes là pour une semaine de solidarité à l’occasion du 3e anniversaire du séisme. Sachez que nous militants dominicains, serons toujours solidaires avec Haïti, chaque fois qu’Haïti a besoin de nous». Le jeudi 17 janvier 2013, les membres de la délégation ont mis fin à leur séjour de 2 jours dans la commune frontalière de Lascahobas où ont été créées, après le séisme, des coopératives de logement soutenues par le GARR et desservant plusieurs dizaines de familles victimes du 12 janvier et de rapatriements forcés à la frontière. L’existence de ces coopératives de logements résulte d’un partenariat initié avec l’organisme dominicain COOPHABITAT en matière de formation et renforcé depuis une année avec l’accompagnement sur place d’un représentant d’un vaste réseau uruguayen de coopératives du non de FUCVAM(Federación Uruguaya de Cooperativas de Vivienda por Ayuda Mutua/ Fédération uruguayenne des coopératives de logement d’aide mutuelle. ) La délégation a quitté Haïti, ce vendredi 18 janvier 2013, avec la promesse de renforcer les liens avec les membres du Collectif en vue d’encourager l’implantation de coopératives de logements, comme une alternative viable, à travers à tout le pay
Santo-Domingo, le 7 janvier 2012 - (AHP) -Un nouveau cas de violence contre une étudiante haïtienne a Santo Domingo a été enregistré dans la soirée de dimanche à « Hipodromo » (Las Americas), le même secteur où Rooldine Lindor habitait et a été tuée en Juillet 2011. La Fondation Zile exhorte à redoubler les mesures personnelles de sécurité. L’étudiante en médecine (qui veut garder l’anonymat) a été attaquée au moment de retourner chez elle après des achats dans un dépanneur du quartier vers les 10h du soir. Son compagnon a été maitrisé par les délinquants qui ont conduit les deux jeunes dans un bosquet où ils ont été dépouillés de ce qu’ils avaient. Si les bandits ont abandonné le jeune homme, l'étudiante a été enlevée sous menaces de mort puis soumise à des sévices sexuels par les trois malfrats. Aussitôt alertée, la Fondation Zile, par le biais du professeur Fredner Gay, a encadré les proches des deux universitaires dans les démarches administratives nécessaires, notamment à la Police et à l’Ambassade d’ Haïti. Face à ce nouveau cas, la Fondation Zile exhorte les étudiants à prendre des mesures de sécurité personnelle, tenant compte qu’ ils vivent souvent dans des zones à risque dans un pays où l’ insécurité est croissante. L’ organisation binationale pour la paix entre les deux peuples de l’île, souligne à l’attention des étudiants que leur statut académique fait penser aux bandits qu’ils reçoivent fréquemment des transferts d’argent de leurs parents en Haïti ou dans d’autres pays. Dans ce sens, des mesures de sécurité personnelle doivent être redoublées, en évitant particulièrement les zones non électrifiées et sans grande circulation, souligne une note de la Fondation Zile. Dans ce dossier, une plainte formée a été déposée par devant les autorités dominicaines concernées.
Port-au-Prince, le lundi 7 Janvier 2013.- Le Bureau de communication de la Primature informe le public en général et la presse en particulier que le Premier ministre, S.E.M. Laurent Salvador Lamothe, a eu une fructueuse rencontre, ce lundi 7 janvier, à la Primature, avec l’Ambassadeur du Canada en Haïti, M. Henri-Paul Normandin, autour de la décision du gouvernement canadien de geler les fonds alloués à Haiti dans le cadre de l'aide internationale au développement. Au cours de cette réunion, M. Normandin a précisé que ce gel de fonds annoncé ne concerne que le prochain cycle de programmation de l'aide du Canada à Haïti. Ainsi, les projets en cours qui reçoivent des fonds canadiens, à travers notamment, les ONGs canadiennes, ne seront pas affectés. Cette rencontre à laquelle ont pris part le ministre des Affaires étrangères et des Cultes, M. Pierre Richard Casimir, l’Ambassadeur d’Haïti au Canada, M. Frantz Liautaud et la représentante de l’Agence canadienne de développement international en Haiti (ACDI), Stéphanie Von Westarp, a été l’occasion pour le chef du gouvernement haïtien de revenir avec son interlocuteur sur les récentes déclarations du ministre canadien à la Coopération internationale. Convaincu que le Canada demeure un partenaire privilégié pour Haïti, le Premier ministre a souligné l'importance d'analyser dans le respect mutuel de nouvelles pistes de solutions visant à dynamiser la coopération haitiano-canadienne, l'aligner avec les priorités haïtiennes et à surmonter les « goulots d’étranglement» constatés. Au terme de cette séance de travail, les deux parties se sont engagées à consolider leur partenariat et à dialoguer à travers le « Cadre de Coordination de l’Aide externe au Développement (CAED) » mis en place récemment par le Gouvernement pour canaliser et rendre plus efficace l'aide internationale à partir des mécanismes de contrôle souverains reposés sur la transparence et la reddition de compte. Bureau de communication de la Primature
Vendredi 18 Janvier, c’est le coup d’envoi du Festival International de Jazz de Port-au-Prince, 7ème edition. On est à Jacmel au wharf touristique aménagé pour la circonstance. D’un côté la scène où vont se succéder les divers groupes et lui faisant face l’espace public avec ses chaises bien rangées. Le temps est à la pluie. Le ciel est noir et strié de temps en temps d’éclairs. Mais la pluie ne tombera pas ce soir là et la soirée débute à l’heure exacte avec le premier groupe: les Haïtiens de l’Ecole de musique Dessaix-Baptiste présentant un saxophoniste de talent qui d’un bout à l’autre de la performance du groupe interprétera divers morceaux avec le même professionnalisme. “ Je ne savais pas qu’il faisaient aussi du jazz ” nous dit un mélomane plutôt familiarisé jusqu’à présent avec les pièces classiques qu’interprètent les musiciens de Hubert Leroy. L’école de musique Dessaix-Baptiste qui a reçu un financement du projet Arcade, poursuit bien son chemin et est devenue l’une des meilleures attractions de Jacmel. Puis en deuxième partie, arrivent les musiciens allemands. Il sont quatre: un saxophoniste (Timo Vollbrecht), un bassiste, un percussionniste et un extraordinaire guitariste, japonais d’origine, faisant corps avec son instrument et qui se distingue par la qualité de ses solos ou des duos tantôt avec le saxophoniste, tantôt avec le bassiste. Les amants du jazz sont emballés de ces sons nouveaux sortant des divers instruments. C’est du jazz moderne et les musiciens conquièrent immédiatement le public. Puis c’est l’arrivée du troisième groupe, le Quartet Branford Marsalis. Et là les musiciens font leur entrée dans le silence le plus complet. Les enfants dont les parents avaient beaucoup de mal à faire tenir tranquilles pendant la performance des allemands, sont tout oreilles. Branford Marsalis est introduit par Régine Renée Labrousse de l’ambassade des Etats-Unis en Haïti: « Branford vient de la Nouvelle Orléans. Moi aussi » confiera-t-elle . « C’est une très belle ville. Et c’est le berceau du jazz ». Branford Marsalis monte en scène. Il salue tout juste le public disant sa joie d’être en Haïti et à Jacmel, et comme pour rendre hommage au public, il choisit d’interpréter avec ses musiciens un air caribéen. Le public est sous le charme et la communication totale. La musique se marie au bruit des vagues, la scène ayant été dressée au wharf touristique de Jacmel. Le charme de cette soirée restera dans toutes les mémoires. Un deuxième morceau, puis un troisième et c’est la fin de la performance inoubliable du Brandford Marsalis Quartet. Le présentateur arrive sur scène et le public continue d’applaudir avec enthousiasme. Il y a autant de gens assis que debout, la foule dépassant de beaucoup l’attente des organisateurs. Alors le présentateur déclare : « il va y avoir la cerise sur le gâteau”. Et cela déchaine des hourras de l’assistance. Plus moyen de rester sur sa chaise. Le devant de la scène est occupé par les danseurs qui swinguent au rythme de cette magnifique ballade de la Nouvelle Orléans. Pari réussi que celui de cette avant-première au wharf de Jacmel. Joël Widmaier et Milena Sandler clôturent la séance en remerciant l’assistance, les sponsors, tous ceux qui ont rendu le Festival possible, particulièrement les nombreuses ambassades qui ont financé le voyage des musiciens venus de divers coins du monde. Il faut aussi signaler qu’un ensemble ‘rara’ s’était posté sur la colline en face du wharf pour saluer l’arrivée dans leur ville de ces grands musiciens. Jacmel s’est montrée très courtoise vis à vis de ses invités. Les hôtels étaient bondés pour cette nuit du vendredi 18 Janvier et la ville avait vraiment fait peau neuve, les poches de détritus enlaidissant certains quartiers avaient été enlevés. Les musiciens sont partis dès le lendemain samedi pour la grande première qui devait avoir lieu dans la soirée au Parc de la Canne à Sucre, dans la banlieue de Port-au-Prince. La pluie qui s’était fait tellement menaçante à Jacmel, s’est abattue sur la capitale. Le concert s’est déroulé en deux parties avec la canadienne Molly Johnson qui a charmé le public mais qui aussitôt après sa performance, a dû se mettre à l’abri avec le reste des musiciens à cause de l’averse. Mais la pluie a été de courte durée et aussitôt terminée, les chaises étaient essuyées, le public a repris place et les musiciens sont remontés sur scène. Branford Marsalis a exprimé son étonnement devant pareille réaction du public : En Louisianne, a-t-il dit, les gens ne seraient pas restés après une telle averse. Et comme pour remercier le public, il a entamé la Complainte paysanne de Raoul Guillaume ! Ce fut du délire ! Le 7ème édition du Festival de Jazz a donc reçu sa bénédiction venant du ciel ce samedi 19 Janvier. Le Jazz est dans nos murs et y restera jusqu’au 26 Janvier.
Le Président de la République, Michel J. Martelly a laissé le pays mardi pour aller en Floride (Etats-Unis) où il subira d’abord un contrôle médical complet puis se rendra jeudi au Chili pour participer au deuxième Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté des Etats Latino-Américains et Caribéens (CELAC) qui se déroulera les 27 et 28 janvier. « Nous allons continuer à défendre les intérêts d'Haïti », a assuré le Président Martelly qui aura plusieurs rencontres de travail avec des personnalités internationales pour discuter d’intérêts communs, lit-on dans une note de presse du bureau de communication de la Présidence. Sur les questions de libre échange et de migration, M. Martelly discutera également avec les Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CARICOM, dont Haïti assure la présidence, ainsi qu’avec des représentants de l’Union Européenne (UE). L’accent sera mis particulièrement sur l’accord de partenariat économique entre la CARICOM et l'UE signé par Haïti depuis 2009. Troisième étape du voyage du président: Cuba où les questions de coopérations bilatérales seront à l'ordre du jour.