Port-au-Prince, le 26 décembre 2012 - (AHP) - Les réactions divergent au niveau du parlement notamment à la chambre des députés suite à la signature lundi de l’accord entre des représentants de l’Exécutif et du pouvoir Législatif autour de la formation de l’organe appelé à réaliser les prochaines élections. Le député Guy Gérard Georges a dit se réjouir du fait que les pouvoirs Exécutif et Législatif aient pu se mettre d'accord sur la mise sur pied de l'organe appelé à réaliser les prochaines élections quelque soit le nom donné au conseil. L'élu de Chantal-Torbeck (sud) a exprimé le souhait qu'avec la signature de l'accord, les manoeuvres dilatoires prennent fin, de manière à ce que les élections municipales et législatives partielles en souffrance puissent enfin se tenir. Le parlementaire affirme n’avoir aucun problème avec le nom donné à l’institution chargée d’organiser ces élections, pourvu que le scrutin se réalise de manière honnête et crédible. Pour d'autres secteurs et personnalités, il s'agit d'un accord mort-né. L’ancien président de la chambre basse, Saurel Jacinthe a estimé justement que l'accord qui a été paraphé lundi n'est qu'un tract, puisque signé par des gens n'ayant aucune qualité pour engager les institutions au nom desquelles ils sont censé avoir signé. C’est le cas par exemple, fait-il remarquer, de Me Grégory Mayard-Paul, un conseiller du président qui a signé au nom de l'exécutif. De plus, a-t-il dit, pour ce qui est du pouvoir Législatif, seuls les présidents du Sénat et de la chambre basse sont habilités à engager l`institution via un document officiel. L’élu de Moron/Chambellan estime que seule la mise sur pied d`un conseil électoral provisoire est à même de dénuer la crise préélectorale. C'est la position également exprimée par le sénateur Moïse Jean-Charles qui croit que c'est un chèque en blanc signé au président Martelly pour lui permettre de prendre le contrôle de l'organisme électoral. Il appelle à des actions pour mettre en échec ce document qu'il considère comme le point de départ d'une mascarade électorale D'autres parlementaires, tout en se demandant quel autre secteur veut prendre le leadership du prochain CEP, ont affirmé ne pas comprendre comment le sénateur Jean William Jeanty (signataire du protocole d'accord) ait pu se prêter à, ont-ils dit, une telle mascarade, l'accusant de poursuivre des objectifs inavoués. Le président Michel Martelly et Monseigneur Pierre André Dumas de Religions pour la paix (qui avait "arbitré les discussions) ont présenté l'accord du 24 décembre comme un cadeau de Noel pour la population.
Port-au-Prince, le 28 décembre 2012 - (AHP) - Trois séismes ont été enregistrés jeudi (27 décembre) sur l’île d’Haïti. Deux en République Dominicaine de magnitude 3.3 et 3.0 et l’autre en Haïti dont la magnitude a été mesurée à 4.1. L’information est confirmée par l`institut de sismologie de l`Université Autonome de Santo Domingo précisant que les deux tremblements de terre ont été enregistrés en République Dominicaine jeudi à minuit et 4 h 08 dans la matinée. Ils ont été localisés respectivement à 24 kilomètres au nord-ouest de la ville de Higuey et à 16 kilomètres au sud-est de cette province. Pour ce qui est du séisme enregistré en Haïti, il s`est produit à 5 H 44 PM et avait une profondeur de 25 kilomètres, selon l’ingénieur Andrés Moreta. Aucun de ces trois séismes de faible magnitude n’a produit de dégâts. Il y a bientôt 3 ans, le 12 janvier 2010, un séisme de magnitude 7.3 avait frappé Haïti, ravageant une bonne partie de la capitale haïtienne, Port-au-Prince et des villes avoisinantes ainsi qu’une partie de la ville de Jacmel. Selon des chiffres officiels, plus de 300 000 personnes ont été tuées et les dégâts causés sur les infrastructures ont été évalués à plus de 12 milliards de dollars US. 3 ans plus tard, près d`un demi million de victimes sont toujours dans des abris de fortune et la reconstruction tarde à prendre forme. La plupart des victimes qui ont quitté les camps de réfugiés ont été relogés dans des conditions laissant à désirer. C`est le cas par exemple des habitants du vaste camp de Canaan, transformé, de l’avis de plus d`un, en un bidonville pouvant soutenir la concurrence avec Cité Soleil, jusque là le plus grand bidonville du pays.
Washington, le 28 décembre 2012 - (AHP) - Les services américains d’immigration et de citoyenneté ont annoncé jeudi une prolongation de la période de réinscription pour les Haïtiens vivant aux Etats Unis ayant déjà bénéficié du Statut de Protection Temporaire (TPS). Ces services planchent également sur la façon de prolonger le TPS pour les 18 mois à venir. La période de ré-enregistrement est prolongée jusqu’au 29 janvier 2013 et les Haïtiens éligibles sont vivement encouragés à postuler le plus tôt possible. Les haïtiens éligibles, environ 60 000, bénéficieront d’une prolongation du TPS jusqu’au 22 juillet 2014. Les compatriotes qui sont arrivés aux Etats Unis après le 12 janvier 2011 ne sont pas éligibles au TPS. Pour se faire ré-enregistrer, les bénéficiaires doivent présenter le formulaires I-821 qui est la demande de statut de protection temporaire et le formulaire I-765 qui est la demande d`autorisation d`emploi. Les personnes qui souhaitent se faire réinscrire n’auront pas besoin de payer le formulaire I-821 mais les frais de service biométriques sont obligatoires pour les potentiels bénéficiaires âgés d’au moins 14 ans. Les personnes qui se font réinscrire et qui n’auront pas besoin d’autorisation d’emploi ne sont pas tenues de soumettre le formulaire I-765 mais doivent de toute façon présenter le formulaire. Un bénéficiaire qui ne soumet pas les droits de dépôts requis ou une demande dûment documentée pourrait voir sa demande de réinscription rejetée. Un avis affiché au Federal Register contenant des détails sur l’extension de la période du réengeristrement, est actuellement disponible. Les intéressés peuvent également visiter le site de l’USCIS à www.uscis.gouv/tps ou appeler gratuitement au 1-800-375-5283.
Haïti en Marche vous invite à consulter le Lien suivant pour en savoir davantage. L'auteur de ce Bilan-Perspective est l'un de nos fidèles Collaborateurs: Jean Robert jn Noël http://jrjean-noel.blogspot.com
Un total de 800 cas d’assassinats ont été relevés pour l’année 2012. Ce chiffre a été communiqué à la presse vendredi (28 décembre) par la Plate-forme des organisations haïtiennes des droits humains (POHDH), à l’occasion de la présentation de son bilan annuel sur la situation des droits humains dans le pays. « La majorité des présumés assassins, n’ont malheureusement pas été punis par la Justice », a déploré Antonal Mortimé, directeur de publication de la POHDH. Abordant particulièrement l’aspect social des droits humains, Antonal Mortimé a fait comprendre que les programmes sociaux du gouvernement, tels que : « Ti manman cheri, Katye pam poze, Ede pèp etc. » sont loin de réduire la situation de misère noire de la population. Selon le responsable de la POHDH, « ces programmes représentent plus un slogan politique ». Plus loin, il a indiqué que 400.000 personnes victimes du séisme du 12 janvier 2010, vivent jusqu’à présent sous des tentes de fortune. Antonal Mortimé a souligné que certaines décisions gouvernementales comme celles de publier l’amendement constitutionnel et la mise en place du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ) étaient bonnes, mais n’arrivent pas à produire les résultats escomptés. Par ailleurs, M. Mortimé a exigé la libération des étudiants de l’Ecole normale supérieure (ENS), arrêtés lors d’une manifestation de rue et des militants « Lavalas » écroués depuis quelques jours. « S’ils ne sont pas libérés, cela signifiera tout simplement une persécution politique », a-t-il ajouté.