L'affaire Marie-Danielle Bernadin/Josué Pierre-Louis aura duré deux mois. Comme un feuilleton. Marie-Danielle Bernadin, qui a accusé le président du Conseil électoral permanent (CEP), Josué Pierre-Louis, de viol sur sa personne, le 26 novembre 2012, a renoncé aux poursuites le lundi 28 janvier. « J'ai décidé d'abandonner les poursuites quant à présent, tout en apportant un démenti formel aux rumeurs faisant croire que j'ai été manipulée par des gens et des organisations ayant un agenda politique, et en réaffirmant que j'ai été battue et violée par Josué Pierre-Louis le 26 novembre 2012 », indique la plaignante dans une déclaration rendue publique. Mme Bernandin évoque des menaces proférées contre différents acteurs dans ce dossier et n'a pas apprécié la manière par laquelle la justice haïtienne a traité son cas. « Le système judiciaire haïtien me traite en bourreau alors que je suis la victime », déplore Marie-Danielle Bernadin, qui n'a pas compris non plus la décision « illégale » des autorités judiciaires de désigner un nouveau juge d'instruction dans ce dossier. Car, en cas d'empêchement d'un juge initialement désigné sur un dossier, rappelle la plaignante dans sa déclaration, c'est l'Assemblée générale des juges qui doit en choisir un autre. Autre motif de l'abandon : des partisans zélés de l'accusé qui ont envahi, dans la matinée du mercredi 23 janvier l'espace conduisant au bureau du juge alors qu'une confrontation était prévue au cabinet d'instruction. « Ils ont proféré des menaces contre moi et mes avocats, injurié les membres des organisations féministes qui ont appuyé ma démarche consistant à porter plainte aux fins d'obtenir justice pour cet acte odieux », se désole Marie-Danielle Bernadin. Elle déplore également le fait que, sa sécurité n'a jamais été prise en charge par les autorités haïtiennes conformément aux conventions internationales ratifiées par Haïti sur la protection des victimes. « L'inculpé bénéficie de toutes sortes de protections. Une situation qui me contraint à adopter le nomadisme comme mode de vie et qui brise mes liens familiaux », raconte l'ex-collaboratrice de Josué Pierre-Louis. « Il en infère que ce dossier suscite des intérêts majeurs susceptibles de mettre en péril ma vie et celle de ma famille », soutient la plaignante, soulignant que ses parents ont dû « fuir le pays pour échapper aux menaces d'assassinat dont ils étaient l'objet ». Le pardon et la justice divine ! Marie-Danielle Bernadin ainsi que les organisations féministes qui la supportaient n'ont pas apprécié non plus la déclaration du chef de l'Etat en date du 27 septembre 2012 qui, rappelle la plaignante, avait assimilé sa plainte à « un montage politique contribuant ainsi à influencer l'appareil judiciaire ». « Vu ma foi chrétienne, je me réfère à 1 Corinthien 6 : 1-8 et à Matthieu 5 : 21-26 et m'accroche au pardon et à la justice divine », déclare Marie-Danielle Bernadin, qui remercie ses avocats, les organismes de défense des droits humains qui l'ont beaucoup supportée. ( Le Nouvelliste)
" Il n’y a pas eu de contrats d’exploitations minières signés avec aucune compagnie étrangère, contrairement à ce que font croire des sénateurs de la République", a déclaré à Haiti Press Network le directeur du Bureau des mines et de l’énergie, M. Ludner Remarais. « Il n’y a pas de travaux. Il n’y a pas eu d’exploitations et il ne peut y avoir d’exploitation de mines métalliques pour le moment. Car, ça ne se fait pas comme les sénateurs le disent », a indiqué M. Remarais. Le responsable qui répondait aux questions des membres de la Commission des travaux publics au Sénat mardi dernier sur le dossier, a expliqué que : « L’exploitation à proprement parler d’un gisement ne peut pas se faire du jour au lendemain. Le permis d’exploitation est accordé simplement pour permettre la préparation de la mine. Voilà tout simplement ! » Pour Ludner Remarais, les parlementaires semblent ne pas être bien imbus de ce dossier relatif à l’exploitation de l’or et de cuivre dans le pays, notamment dans la région du grand Nord. « L’allégation soulevée par des sénateurs selon laquelle des exploitations minières sont en cours un peu partout dans le pays, est fausse, erronée. Et c’est tromper la population. L’exploitation des mines ne se fait pas comme ça. Il y a tout un ensemble de travaux préalables qu’il faut faire », a-t-il expliqué. « Les sénateurs peuvent ne pas savoir toutes les démarches à entreprendre avant de parler d’exploitations minières. Mais quand on ne sait pas quelque chose, la sagesse veut qu’on demande des informations. Parce qu’un sénateur reste un sénateur », a-t-il martelé, avant de rappeler que les déclarations des pères conscrits tendent à faire peur et à induir en erreur. « Que les sénateurs aillent sur les lieux accompagnés de journalistes pour vérifier s’il y a une quelconque usine qui exploite les mines du pays », a-t-il conclu. Rappelons qu’à l’issue de la rencontre la semaine dernière avec la Commission des travaux publics au Sénat, les sénateurs s’étaient entendus pour adopter une résolution qui viserait à demander au gouvernement de surseoir sur les contrats déjà signés, en attente d’une analyse approfondie des contenus.
Lundi matin, les membres de la brigade communale assisté de nombreux policiers, ont lancé l’opération « libere lari » et invités les marchandes à libérer les rues et trottoirs. Dans un premier temps, la Mairie s’est fixée comme priorité de dégager les rues : Rigaud, Grégoire, Lamarre, et les zones avoisinantes, mais entend dans un deuxième temps dégager toutes les rues et trottoirs de Pétion-ville, des marchandes et marchands. Dominique Saint-Roc, agents intérimaires de la ville, à invité les marchandes et marchands à vider les lieux et à trouver une place dans les marchés de la commune, qui sont selon-lui, pour la plupart inoccupés « Ils trouveront des places à Telele, Kokoye, et à kafou Lektò » . Une opération qui a provoqué de vives réactions de plusieurs commerçants, qui entendent faire de la résistance et la mettre en échec. Dans cette première phase, la priorité est au dialogue a indiqué M. Saint-Roc, précisant que dans un second temps, « Si les marchands ne veulent pas obtempérer [volontairement], la Mairie sera obligée de recourir à d’autres moyens plus contraignants. »
Parti des Irois , début Janvier, Kita Nago, Alias Fèy vèt, de son vrai nom Harry NICOLAS est arrivé à Ouanaminthe Vendredi dernier âpres avoir parcouru le trajet Les Irois Ouanaminthe en environ Un Mois. « Nous avions espéré avoir 250.000 personnes , pour nous accompagner. Mais le nombre était bien supérieur et maintenant nous espérons pouvoir poursuivre avec l’idée initiale qui est la Solidarité entre tous les Haïtiens », a confié Harry Nicolas mardi matin, alors qu’il répondait aux questions de Robenson Eugène sur les antennes de Mélodie FM. Les marcheurs transportaient aussi un immense tronc d’Acajou. « Les gras n’ont pas manqué pour ce transport, a encore dit Harry Nicolas. Chacun voulait toucher le tronc et le faire avancer pour participer à ce projet préparé de main de maitre par Harry Nicolas qui a été rejoint en cours de route par de nombreux citoyens qui ont fait eux aussi le trajet avec lui. Maintenant le Tronc en acajou a été placé sur une place publique à Ouanaminthe. Et Kita Nago a promis d’autres démarches pour fouetter ce sentiment chez ses compatriotes, car c’est en étant solidaires que nous pourrons réaliser de grandes choses.
HPN - Marie Danielle Bernadin, l’accusatrice de Josué Pierre-Louis, président du Conseil électoral [permanent], dans une affaire de viol, a confirmé ce mardi à la presse avoir décidé d’abandonner la procédure judiciaire entamée contre son présumé agresseur depuis environ deux mois. Pour la première fois depuis le déclenchement du dossier, en novembre 2012, Marie Danielle Bernadin a accepté de se présenter à la presse, le visage non caché, pour faire une déclaration, mais pas question de prendre sa photo. « J’ai décidé de désister contre Me Josué Pierre-Louis à cause de ma foi chrétienne, a-t-elle dit. Mais, je tiens à réaffirmer qu’il m’avait effectivement violé. » Sans autres explications, Marie Danielle Bernadin, très décontractée (pantalon, chemise, sandale), a mis fin à toute suspicion : « personne ne m’a pas forcée à prendre cette décision », a-t-elle affirmé, lors d’une conférence de presse en présence de ses avocats. Par ailleurs, Marie Danielle Bernadin, qui n’aurait pas consulté ses avocats ni les organisations de défense des droits humains qui l’accompagnaient dans le dossier avant de prendre sa décision, a démenti les informations selon lesquelles elle aurait reçu de l’argent de Me Josué Pierre-Louis pour abandonner la poursuite. Souriante, elle confie qu’elle n’entend pas quitter le pays mais peut entreprendre des voyages (privé ou professionnel) de temps en temps. Par contre visiblement bouleversés, ses avocats : Newton Louis St Juste, Jaccéus Joseph et André Michel, en conférence de presse au bureau du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH), disent qu’ils doivent accepter la position de leur [ancienne] cliente. « L’avocat n’a pas de cause, il n’a que le client », a argumenté Me André Michel pour justifier qu’ils doivent respecter la décision finale de Marie Danielle Bernadin. Toutefois, les avocats ont appelé la justice à suivre son cours, car disent-ils « la justice n’est pas liée à l’entente ‘tacite’ trouvée entre les deux parties. » « Le désistement ne signifie pas innocence, a fait remarquer Me Jaccéus Joseph en précisant le fait que les avocats de Josué Pierre-Louis aient accepté de signer un accord avec Marie Danielle Bernadin est la preuve qu’il y a eu viol effectivement. » Les organisations de défense des droits humains, entre autres le RNDDH, qui ont appuyé Marie Danielle Bernadin n’ont jusqu’ici pris aucune position par rapport à sa dernière décision. « Nous ne voulons pas réagir maintenant sur le dossier », a déclaré Marie Yolène Gilles, du Réseau national de défense des droits humains. Sylvestre Fils Dorcilus