C'est un défi aux normes de la circulation, mais la population n'a pas le choix ! En Haïti, des camions transportant pêle-mêle marchandises et passagers se renversent soit parce que tout est mal équilibré, soit parce que aucun contrôle n’est effectué sur les freins du véhicule. Et à chacun de ces accidents le bilan est lourd, très lourd. Le samedi 7 avril, vers les 4h30 de l’après midi sur la route nationale 2, à Petit-Goave, à une centaine de kilomètres au sud de la capitale Port-au-Prince un de ces camions a soudainement pedu ses freins et a capoté.. Le bilan de 20 morts et par la site passé à 27 avec le décès à l’hôpital de Petit goâve de plusieurs blesses graves. 66 passagers à bord d'un camion de marchandises «Au total, 66 personnes, peut-être plus, se trouvaient à bord du véhicule qui s'est renversé au sommet d'une pente raide et dangereuse, une route sur laquelle de nombreux accidents sont souvent enregistrés», a témoigné un juge de paix venu constater les dégats.
L'hôpital manque d'ambulances, de médecins, de chirurgiens
Le responsable de l'hôpital lance un appel urgent aux autres services des villes voisines : «Nous avons besoin d'ambulances et de médecins, il faut transporter les victimes dans d'autres hôpitaux à Port-au-Prince, la capitale. Nous n'avons pas suffisamment de chirurgiens et d'orthopédistes». Sur une station de radio locale, un journaliste a relayé cet appel : «La population de la ville est dépassée par cet accident tragique et nous avons besoin de personnels médicaux sur place».
Plusieurs heures après l'accident, de nombreux blessés ont pu être évacués dans des hôpitaux de la région dont certains sont tenus par des équipes de Médecins sans frontières. MSF est présent en Haïti depuis le séisme de janvier 2010 qui a ravagé le pays le plus pauvre du continent américain. La semaine dernière, un autre accident avait fait 4 morts et une dizaine de blessés dans la même région. Les accidents sont fréquents sur les routes haïtiennes impliquant des autobus bondés roulant à vive allure, en absence de contrôles routièrs.
Le vol inaugural direct de Delta Air Lines à partir d'Atlanta à destination de Port-au-Prince, Haïti, a décollé samedi 7 avril à 11h15 am. Cette nouvelle liaison hebdomadaire [tous les samedis] a été marquée par une célébration très réussie. Outre les passagers, le Consulat Général d'Haïti à Atlanta a célébré avec ses amis de la communauté, avec des fonctionnaires de la ville d'Atlanta, ainsi que des dirigeants de la société Coca-Cola, de Delta Airlines et du Conseil d'Administration de l'aéroport d'Atlanta « Hartsfield-Jackson International. »
Gandy Thomas, le Consul Général d'Haïti à Atlanta, a souligné que cette nouvelle liaison directe entre la ville d'Atlanta et Port-au-Prince apportera des possibilités nouvelles et renforcera les deux communautés. « Nous félicitons nos amis et ceux qui sont toujours là avec nous pour nous aider à aller de l'avant. Comme vous voyez, Haïti est définitivement ouvert aux affaires ! (Open for Business!) Bienvenue à bord! Pour ceux, qui vont maintenant voler directement entre ATL et PAP. » Le vol direct Atlanta - Port-au-Prince aura donc lieu pour l’instant tous les samedis. (Haiti-Libre)
Haïti compte aujourd’hui près de 10 millions d’habitants, dont 6.4 millions vivent au-dessous du seuil de pauvreté. Selon les dernières projections de l’Institut Haïtien de Statistique et d’Informatique (IHSI), communiquées la semaine écoulée, la population d’Haïti, comptera 16,1 millions d’habitants en 2050 [8,023,000 hommes et 8,126,000 femmes]. Une projection plus élevée que la précédente communiquée en juin 2010, qui prévoyait alors 13,4 millions d’habitant en 2050.
Cette actualisation des projections de la population à l’horizon de 2050, a été réalisée par le IHSI avec le soutien du Centre Latino-américain de Démographie (Celade) et de la Commission Économique Pour l’Amérique Latine (Cepal). De plus, ces projections indiquent qu’en 2050, les 23 de la population haïtienne vivront en milieu urbain contre un peu moins de 50% aujourd’hui. La répartition homme-femme restera sensiblement la même qu’aujourd’hui.
Selon Evens Joseph, Directeur de l’IHSI, ces informations sur la population sont indispensables au processus de planification et du développement économique et social du pays. « Avec ces statistiques, nous pouvons mieux planifier l’avenir [...] Nous pouvons également nous faire une idée plus objective, des défis auxquels nous aurons à faire face : les écoles, les centres de santé à construire, les emplois à créer... » (Haiti-Libre)
RATIFICATION D’UN PREMIER MINISTRE, VOTE POLITIQUE OUET VOTE TECHNIQUE La ratification du choix d’un Premier Ministre comporte deux (2) volet ; l’une est technique et l’autre est éminemment politique. Le Parlement haïtien l’a démontré en maintes fois d’abord par le rejet par le Sénat du choix de Me Bernard Gousse et la ratification de l’ancien Premier Ministre Gary Conille. Ces deux exemples constituent la manifestation la plus évidente de cette affirmation. En effet, l’analyse des dossiers d’un Premier Ministre désigné, qualifié de technique, a pour seule vertu de renseigner l’Assemblée sur l’éligibilité du concerné pour le poste retenu, eu égard à l’article 157 de la Constitution de 1987. Une fois cette étape franchie, l’Assemblée se trouve en demeure de considérer le dossier sous une base rationnelle. Elle doit, pour ce faire, s’assurer que le Premier Ministre désigné détient les compétences nécessaires qui l’habilitent à superviser la conduite de la politique de la nation. De la sorte, l’Assemblée doit user de ses pouvoirs qui, en l’espèce, constituent une prérogative dévolue par la Constitution pour rejeter ou accepter les conclusions contenues dans le rapport établi par le Commission chargée d’étudier le dossier du Premier Ministre désigné. Il est utile de souligner que le travail de cette Commission spéciale est le même que celui effectué par le Conseil électoral pour autoriser la participation d’un candidat à une compétition électorale. A ce titre, les conclusions du Conseil électoral comme celles de la Commission spéciale informent si tel candidat répond ou non aux conditions exigées par les normes régissant la matière pour accéder au poste. Cette démarche est seulement une condition pour l’obtention du vote qui dépend exclusivement de l’Assemblée des votants. Celle-ci se réfère à d’autres critères et exigences pour justifier sa décision d’élire ou non le candidat. En ce qui concerne le Sénat de République, la Commission spéciale mandatée pour analyser le dossier du Premier Ministre désigné a fait le travail qui lui a été confié. Aussi, revient-il maintenant à l’Assemblée de faire le sien.
Il est fondamental, à cette phase, que le candidat fasse la démonstration, notamment par devant la conférence des Présidents etou des commissions relatives aux fonctions régaliennes de la République de sa capacité à répondre aux revendications légitimes de la population et à affronter les grands défis qui bouleversent la société. Il devra convaincre les élus qu’il a une vision stratégique des différents secteurs de la vie nationale, qu’il a une maitrise des dossiers et qu’il est à même d’impulser les actions pouvant conduire le pays sur la voie de la modernité. Le choix clairement exprimé par le peuple haïtien du régime démocratique passe par la consécration du principe de la séparation des pouvoirs. Ainsi, légiférer, représenter les votants et contrôler les actions du Gouvernement constituent les trois rôles essentiels du pouvoir législatif. Ce pouvoir de contrôle assigné par la Constitution, loin de viser simplement l’action du Gouvernement selon une approche sectorielle, doit être étendu à tous les aspects des politiques publiques, notamment à leur efficacité et leur diversité. Force est de reconnaitre que la tache n’a pas été facile pour le Parlement au cours des dix derniers mois. Plusieurs faits encore d’actualité réclament une délibération du Parlement et commandent des explications du Gouvernement démissionnaire avant même de se positionner quant au choix de Monsieur Laurent Lamothe comme nouveau Premier Ministre. Enumérons certains faits : Le programme d’éducation gratuite du Président. Ce programme se déroule dans la plus grande opacité. Le Parlement est tenu dans l’ignorance totale des conditions de mise en œuvre de ce programme qui, non seulement, est une exigence constitutionnelle, mais encore intéresse toute la nation. Depuis le mois de juin 2011, des ressources sont encaissées au titre d’un Fonds dénommé Fonds National de l’Education (FNE). Deux organismes publics sont impliqués. Il s’agit de la Banque de la République d’Haïti (BRH) et du Conseil National des Télécommunications (CONATEL). Pourtant, aucune loi, à date, n’a institué ce FNE appelé selon le Président de la République à financer ce programme.
Au cours de plusieurs déclarations publiques, les responsables des deux organismes précités et chargés de collecter les ressources du FNE soutiennent que les fonds perçus sont gelés dans leurs comptes respectifs à la BRH. Pourtant, aucune explication n’a été donnée, par les autorités gouvernementales quant à l’origine des fonds utilisés, pour financer le programme, l’enveloppe allouée, les mécanismes de contrôle prévus et le statut des responsables chargés de sa mise en œuvre. Par rapport à cette même question, des documents reçus du CONATEL renseignent que le Directeur Général de cette institution, de sa seule autorité, a négocié et signé un contrat de gré à gré, avec une firme de surveillance d’un montant de 175 000 dollars américains par mois. La législation applicable exige le recours à la concurrence pour tout marché public dont le montant est supérieur à trois millions (3,000,000.00) de Gourdes. Les contrats de travaux octroyés à des firmes dominicaines. Les informations, relayées dans la presse nationale et internationale, autour de certains contrats pour des travaux d’infrastructures, octroyés à des Firmes dominicaines, préoccupent l’opinion publique nationale. Deux faits majeurs retiennent l’attention :
1. Un rapport préliminaire dressé par une Commission diligentée par l’ancien Premier Ministre Gary Conille soutient que ces contrats de marchés publics, conclus de gré à gré, n’ont pas respecté les procédures et renferment des faiblesses et irrégularités graves. Le rapport en question, pour une raison ou pour une autre, a fait l’objet de grands débats à travers les média traditionnels et sur le web.
2. La presse dominicaine relayée par la presse nationale et internationale a rapporté que des fonds importants à titre de pots de vins auraient été versés à de hautes personnalités politiques haïtiennes à la suite de ces contrats.
De telles dénonciations, si elles ne sont pas abordées et traitées avec sérénité et sens de responsabilité, au plus haut sommet de l’Etat, risquent, non seulement, d’hypothéquer les chances du Gouvernement d’avoir accès directement aux fonds alloués à Haïti par ses principaux bailleurs, mais encore d’hypothéquer la chance du pays de pouvoir attirer les investissements directs en provenance de l’étranger nécessaires à son développement.
Certes, les avantages fiscaux et douaniers sont importants et indispensables pour attirer des investisseurs, mais ces derniers veulent aussi la garantie qu’ils vont investir leur argent dans un pays où les principes de droits et de bonne gouvernance (transparence, équité, égalité) sont garantis dans l’octroi des marchés publics et les transactions commerciales. Autres dossiers urgents Avant de franchir l’étape de la ratification du Premier Ministre désigné, ne serait-il pas nécessaire de considérer d’autres dossiers, tels : • Contrat de réhabilitation de l’Aéroport international de Port-au-Prince ; • Présence à travers les rues de la capitale et dans certaines villes du pays de groupes armés se réclamant des militaires démobilisés ; • Contrôle sur les fonds décaissés à l’occasion de plusieurs événements (Fêtes de fin d’année, Carnaval, rara, etc.) ; • Utilisation des Fonds Petrocaribe pour couvrir des dépenses courantes ; • Accords de coopération signés avec les autorités de la République Dominicaine à l’ occasion de la dernière visite du Président Martelly dans ce pays ; • Position du Premier Ministre désigné en ce qui a trait au Projet de loi de Finances déposé à la Chambre des députés le 23 février passé par le Ministre des Finances ; • Politiques relatives à l’Investissement, fer de lance de la vision du gouvernement ; • Elections des collectivités et le renouvellement du tiers du Sénat ; • L’installation du Conseil supérieur de la magistrature (CSPJ).
Jusqu’à présent, toutes les démarches initiées par le Sénat de la République dans le sens de l’exercice de ses prérogatives constitutionnelles de contrôle des dépenses budgétaires se sont heurtées soit au silence des Ministres, soit à leur refus pur et simple de collaborer. Les correspondances adressées à cette fin demeurent sans réponse. Faut-il rappeler que le plein exercice, par le Parlement de ses prérogatives constitutionnelles en matière de contrôle des dépenses publiques, comme signe de bonne gouvernance économique est fondamental et indispensable pour la restauration de la crédibilité du Gouvernement auprès des bailleurs !
La mauvaise gestion des finances publiques et la faiblesse dans l’exercice du pouvoir de contrôle du Parlement sont constamment évoquées par les bailleurs pour justifier leur choix de faire passer les fonds destinés à Haïti par le canal des ONG. Les différentes visites effectuées au Parlement ces derniers temps par des Collègues parlementaires venus des pays considérés comme les principaux bailleurs d’Haïti ont clairement mis en évidence ce manque de crédibilité dont souffre Haïti auprès de ses principaux partenaires financiers. Aucun changement d’attitude, de la part des bailleurs, n’est à espérer si un signal clair n’est donné quant au respect par l’Exécutif de la prérogative constitutionnelle du Parlement d’exercer son pouvoir de contrôle des dépenses publiques et par voie de conséquence celui de l’action gouvernementale. Le dernier rapport de mission conduite par la Public Expenditure and Financial Accountability (PEFA) en juillet dernier n’a pas été tendre envers le Gouvernement sur ce point. Monsieur Laurent Lamothe, Ministre des Affaires étrangères et des Cultes du Gouvernement démissionnaire, désigné pour être le prochain Premier Ministre est le mieux placé pour apporter les réponses appropriées aux préoccupations des sénateurs quant aux faits mentionnés plus haut. L’idée d’une telle initiative n’est nullement de barrer la route au Premier Ministre désigné, qui selon toute évidence, jouit d’une certaine sympathie au Parlement, ou de paver la voie à quelqu’un d’autre, loin de là ! Le Parlement se doit d’établir une passerelle de communication pour dialogue, discuter avec le Premier Ministre désigné, et dégager, enfin de compte, un consensus autour d’un programme gouvernemental crédible apte à soulager la misère qui ronge nos concitoyens. Cette initiative vise également à proposer à l’Assemblée parlementaire une façon pour arriver, avec le Premier Ministre désigné, à un inventaire des défis pressants à relever, des dossiers urgents à traiter dans l’intérêt de la paix, de la sécurité et de la stabilité politique. En retour, le Parlement s’engagera à lui donner les moyens (budget, lois, ratifications des nominations et accords) dont il aura besoin pour s’acquitter de ses responsabilités. Certes, la situation est délicate. L’impression générale tend vers l’urgence. Partout on annonce qu’il faut un Gouvernement pour conduire la politique de la nation et le plutôt possible. En revanche, le Parlement doit faire son travail dans la sérénité, prendre le temps d’investir sa confiance dans un nouveau Premier Ministre. Ce dernier doit lui faire la preuve d’une maîtrise de la situation et la démonstration de sa capacité à relever les défis auxquels le pays est confronté.
Les discours relayés en boucle dans l’opinion publique sous-tendant que le Président et le Gouvernement travaillent pour soulager la misère du Peuple et que les Parlementaires, avec leurs enquêtes interminables constituent un facteur de blocage ainsi que le recours à la manipulation sont néfastes pour le processus démocratique particulièrement l’équilibre des pouvoirs.
Tel qu’évoqué plus haut, le Pouvoir exécutif a ses prérogatives autant que le Parlement a les siennes, ce dernier ne saurait être l’obstacle. Les parlementaires sont des délégués, qui, au nom du principe démocratique, ont une attribution de représentation des mandants dans leur département et circonscription respectifs. Ils ont le rôle de contrôle de l’exécutif et deviennent co-dépositaire de la souveraineté nationale. En l’occurrence, les parlementaires se doivent, et ils le reconnaissent, de permettre au premier ministre désigné d’œuvrer en vue de l’atterrissage, de la mise en ouvre du Programme de gouvernement sur lequel le président de la République avait fait campagne. Comme preuve de l’acceptation et du respect des prérogatives du pouvoir exécutif à noter, entre autres, la ratification de l’ancien Premier Ministre Conille, la latitude laissée au président de la République de former un gouvernement avec une forte majorité de membres de son entourage alors qu’il ne détient pas de majorité au Parlement (3 députés Repons peyzan à la Chambre des députés).
A juste titre, le Parlement doit anticiper pour garantir la stabilité du pays sur le court, moyen et long terme. Aussi, est-il concerné et préoccupé par la situation de misère qui sévit dans le pays. Il doit toujours jouer son rôle constitutionnel de contre pouvoir indispensable dans un authentique Etat de droit caractéristique des régimes démocratiques. Maintenant, il appartient l’Exécutif de donner le ton et de sensibiliser la population quant au rôle sacro-saint du Parlement dans le dispositif d’instauration de l’Etat de droit prescrit par la Constitution de 1987 et qui constitue l’un des principaux engagements électoraux du Président Martelly. Cette démocratie, que nous rêvons tous, est à ce prix.
Jocelerme Privert Sénateur de la République Président de la Commission Economie et Finances du Sénat
Une délégation de 4 hommes d’affaires mexicains est arrivée dimanche à Port-au-Prince en vue d’explorer des possibilités d’investissements dans le pays, notamment dans le domaine de la construction. Ces 4 investisseurs dans le secteur immobilier devraient être rejoints sur place par des hommes d’affaires mexicains déjà établis dans le pays, a indiqué à HPN, Sofia Désir conseillère à l’ambassade d’Haïti au Mexique. Une journée de travail est prévue avec entres autres, le Fonds d’Assistance Économique et Social FAES, le Centre de Facilitation des Investissements CFI et des institutions bancaires haïtiennes spécialisées dans le financement des constructions. Selon Sophia Désir de l’ambassade d’Haïti au Mexique qui accompagne la délégation, Haïti peut tirer profit de l’expertise du Mexique en matière de construction parasismique. Cette mission d’hommes d’affaires précède la visite du président mexicain Felipe Calderon attendu ce jeudi 12 avril dans la capitale haïtienne.