Les gouvernements dominicain et haïtien ‘dénoncent devant l’opinion publique nationale et internationale’, et avec des données appuyées par les services de sécurité de l’Etat dominicain, les menées d’un colonel à la retraite nommé Pedro Julio Goico Guerrero (Pepe Goico) pour avoir organisé et mis en marche un complot dans l’intention de déstabiliser le gouvernement du président démocratiquement élu Michel Martelly.
L’information (rapportée par le journal Listin Diario) a été communiquée, dans la capitale dominicaine Santo Domingo, lors d’une conférence de presse convoquée de toute urgence par les ministres dominicain des relations extérieures, Carlos Morales Troncoso, et haïtien de la justice, Michel Brunache.
Etaient également présents le procureur général de la République dominicaine, Radhamès Jimenez Peña, l’ambassadeur d’Haïti à Santo Domingo, Fritz Cinéas, et son homologue dominicain en Haïti, Ruben Silié.
Le document a été lu par le directeur de la communication de la Présidence (dominicaine), Rafael Nuñez, qui a expliqué qu’étant donné qu’il s’agit d’un acte attentatoire à la sécurité nationale des deux pays, les deux gouvernements ont décidé d’un commun accord de dénoncer le complot tramé par Pepe Goico qui a instruit un citoyen du pays voisin, Pierre Edouard Kanzki, de lancer ‘une campagne de discrédit contre l’image du président haïtien.’
Ladite campagne a pour point de départ ‘une accusation fausse et sans fondement contre l’intégrité et l’honorabilité de Martelly.’
Le porte-parole de la Présidence dominicaine a indiqué que, selon les indications de l’ex-militaire dominicain Pepe Goico (dont la voix a été entendue sur un enregistrement audio durant la conférence de presse qui se tenait à l’hôtel Santo Domingo), Pierre Edouard Kanzki doit se mettre en contact avec d’autres secteurs en Haïti pour exécuter le plan qui a pour objectif de renverser le gouvernement haïtien.
‘Les Gouvernements d’Haïti et de la République dominicaine condamnent ce type d’actions à caractère criminel, ‘conspiratoire’ et séditieux qui mettent en danger l’ordre et la tranquillité du peuple haïtien’ a dit le directeur de communication de la Présidence dominicaine.
La voix supposée de Pepe Goico est également entendue sur l’enregistrement apprenant à Kanzki que, selon un programme de la télévision dominicaine, Martelly a reçu plusieurs millions de dollars de la part ‘supposément’ d’un influent sénateur dominicain, Felix Bautista.
‘Nuria Piera (entend-on encore sur le document sonore) a dénoncé dans son émission tout le scandale et que Martelly, comme candidat puis comme président, a reçu environ 5 millions de dollars.’
L’enregistrement a été remis à l’agence de nouvelles Efe.
Pepe Goico était un assistant militaire de Hipolito Mejia pendant la présidence de ce dernier (2000 – 2004) et, une fois à la retraite, est resté très proche de Mejia actuellement candidat aux présidentielles de mai prochain sous les couleurs du Parti Révolutionnaire Dominicain (PRD).
Hipolito Mejia est l’un des deux candidats favoris aux présidentielles du 20 mai prochain, soit dans quelques semaines. L’autre est le candidat du parti au pouvoir (PLD Parti de la Libération Dominicaine), Danilo Medina, avec comme co-listière ou candidate à la vice-présidence l’épouse du président Léonel Fernandez.
Par conséquent, ce présumé complot semble tomber d’une certaine façon juste à point ! N’est-ce pas.
L’Haïtien qui est supposément le complice de Pepe Goico, écrit le Listin Diario, Pierre Kanzki, est vu, sur sa page Facebook, posant aux côtés de l’acteur américain Matt Damon, et avec d’autres personnalités du show business comme Wyclef Jean qui a été nommé ambassadeur de bonne volonté par le président Martelly.
Le responsable de la Direction de la Circulation et de la Police Routière, le commissaire divisionnaire Will Dimanche, a informé qu'à partir du lundi 9 avril, il est interdit aux conducteurs de véhicules de transport en commun de transporter des passagers en même temps que des marchandises et du bétail.
Selon Will Dimanche, cette pratique serait l’une des causes des teribles accidents de la circulation enregistrés sur les routes nationale. En effet deux accidents enregistrés en l'espace de deux jours la semaine dernière, sur la nationale # 2 à hauteur de Morne Tapion ont fait près de 30 morts et une soixantaine de blessés.
Il a aussi souligné que la police routière, dont il est le commandant, fait face à une carence de ressources humaines et matérielles, n’ayant pas de budget pour faire face à de telles dérives.
La formule est la suivante : « un homme, une mission et des moyens », a-t-il dit et d’ajouter que la volonté est là mais nous avons très peu de moyen, c’est anormal, a-t-il deploré, compte tenu de l’énormité du travail et du mauvais état du réseau routier.
Il rappelle que la police routière travaille actuellement avec seulement 50% de sa capacité et plaide en faveur d’une prise de conscience collective, pour éviter pareil drame.
La semaine dernière, deux accidents survenus en l’espace de 2 jours, à Morne Tapion sur la nationale # 2, ont fait une trentaine de morts et environ 60 blessés.
Le plus grave des deux accidents s’est produit le samedi 7 avril faisant 25 morts et 46 blessés. Il s’agit, pour la plupart, de commerçantes qui transportaient vers le Sud, en provenance de Port-au-Prince, des marchandises et du bétail.
Un grand nombre de blessés ont été transportés à l’hôpital Notre Dame de Petit-Goâve qui, de son coté, fait face à de sérieux problèmes, notamment un manque de matériels et de médecins.
Des médecins en provenance de Port-au-Prince et des villes avoisinantes ont dû faire le déplacement pour apporter une aide à leurs confrères de Petit-Goâve.
Selon un communiqué du bureau de communication, le président a annulé son voyage pour suivre les recommandations de ses médecins. « Suite à l’opération subie à l’épaule droite et en dépit de sa bonne forme actuelle, son équipe médicale a cependant jugé qu’il serait prudent que le président poursuive sa physiothérapie et prenne quelques jours supplémentaires pour se reposer… », lit-on dans le communiqué. En dépit de son absence, le président Martelly a reçu le soutien du président colombien qui a demandé aux 22 chefs d’Etat et de gouvernement présents au sommet de considérer l’agenda du gouvernement haïtien dans le cadre de la reconstruction du pays. Le ministre Laurent Lamothe sera de retour au pays le lundi 16 avril et donnera une conférence de presse au salon diplomatique lundi 10h30.
L’Association nationale des magistrats haïtiens et la Fédération des barreaux d’Haïti ont décidé d’observer ce lundi un arrêt de travail de 24 heures en signe de protestation contre les reports successifs de l’entrée en fonction du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ), objet vendredi d’une nouvelle réunion qui n’a pas abouti. Selon le juge Durin Duret Junior, président de l’ANAMAH joint samedi par Radio Kiskeya, il s’agira d’un ultime avertissement qui sera lancé à l’Exécutif au lendemain de discussions avec le ministre de la justice, Michel Brunache, ayant achoppé sur la date de l’installation des neuf membres déjà certifiés du CSPJ. Une autre rencontre est prévue la semaine prochaine avec le chef de l’Etat, Michel Martelly. Le magistrat prévient que si rien de concret n’est annoncé, les juges et avocats se verront dans l’obligation de déclencher une grève illimitée dans toutes les juridictions de la république. On attend notamment du Président la promulgation de l’arrêté de nomination des nouveaux responsables devant consacrer la création, pour la première fois en Haïti, d’un système judiciaire qui n’est plus sous la tutelle du pouvoir politique. Durin Duret Junior se dit convaincu que l’Exécutif ne veut pas d’un pouvoir judiciaire indépendant dont le processus de mise en place est confronté à toutes sortes d’entraves. Sur sa lancée, le responsable de l’ANAMAH a dénoncé la récente tentative de nomination aux Gonaïves (Artibonite, nord) de juges au passé lourd. Un mouvement de protestation des avocats du barreau local a contraint les autorités à faire machine arrière. Initialement prévue le 29 février, puis remise au 29 du mois suivant, l’investiture du CSPJ a été finalement reportée sine die en attendant la formation d’un nouveau gouvernement légitime, a expliqué le ministre démissionnaire de la justice.
Le président Michel Martelly a quitté le pays en urgence ce lundi pour se rendre à nouveau aux Etats-Unis où il doit se faire soigner.
Déjà le chef de l’état n’avait pu se rendre en Colombie au sommet des Chefs d’état à Carthagène. Il avait du se faire représenter par Laurent Lamothe, ministre des affaires étrangères.
Parti il y a environ une semaine pour se faire opérer de l’épaule droite le président de la république était retourné le 12 Avril pour recevoir son homologue colombien en visite de quelques heures en Haïti. La population avait appris par un communiqué du bureau de communication que le président avait annulé son voyage en Colombie qui aurait du avoir lieu le 13 avril, pour continuer son traitement et suivre sa physiothérapie.
Qu’est-il arrive de nouveau qi a nécessité son départ en urgence pour les Etats-Unis? Le public ne le sait pas encore.