La séance au Sénat sur l'affaire Bélizaire s'est achevé à 10H30 mardi sur un vote contesté des sénateurs épargnant le ministre de l'intérieur et de la défense nationale Thierry Mayard-Paul dont l'interpellation avait été recommandée par les membres de la commission. Le sénateur Joseph Lambert, a suggéré d'enlever le point " f " qui exigeait -"Que le Premier Ministre M. Garry Conille, les ministres Me. Josué Pierre-Louis de la justice et de la sécurité publique, et Me. Thierry Mayard-Paul de l’intérieur, des collectivités territoriales et de la défense nationale soient interpellés par devant le sénat pour qu’ils répondent des actes commis ou des actes que le gouvernement a posés et auxquels ils se sont soustraits." Le vote des recommandations contenues dans le rapport a été acquis par 11 voix, 6 contre et 4 abstention, mais a été contesté par certains sénateurs qui jugent que les règlements internes du sénat n'ont pas été respectés. "Le vote est illégal, il fallait obtenir la majorité absolue des sénateurs, nous avons violé nos propres lois", a déclaré le sénateur Annick François rédacteur du rapport. "C'est honteux, ce vote n'est pas juste, les députés vont revenir sur cette décision", a réagi le sénateur Francky Exius accusant le président du sénat d'être de mèche avec les parlementaires qui ont négocié avec l'exécutif avant la tenue de la séance .
Affaire Bélizaire: les sénateurs veulent des excuses publiques du président Martelly Les parlementaires exigent des excuses publiques de la part du président Michel Martelly pour son implication directe dans l'affaire ayant conduit à l'arrestation et à l'incarcération du député Bélizaire. Dans le rapport de la commission sénatoriale chargée d'enquêter sur l'incident, les signataires du document ont fait une série de recommandations, dont des excuses exigées de la part du chef de l'Etat. "Si le président accepte de faire des excuses publiques, il sortira grandi de cette crise et ceci nous permettra d'avancer sur les dossiers importants", a dit le sénateur Steven Benoit. Le sénateur Moïse Jean-Charles, farouche adversaire du président Martelly, a réclamé que des mesures soient prises non seulement contre les personnes impliquées directement dans l'arrestationn du député Bélizaire, mais aussi contre le président Martelly. Il a rappelé que le président avait dit à des parlementaires qu'il ne reviendrait pas sur sa décision de faire arrêter le parlementaire.
Dans un message en créole adressé à la Nation le président de la République Joseph Michel Martelly a d'entre jeu félicité les sénateurs qui selon lui avaient compris la nécessité de ne pas aggraver la crise. Il a également remercié le ministre de la justice Josué Pierre Louis qui a choisi de se retirer afin de faciliter la résolution de la crise. Le Chef de l'état promet d'engager dès cette semaine, des discussions avec les trois pouvoirs, dans le but d'éviter la répétition de certaines erreurs commises dans le passé. Le président Martelly invite les députés à suivre l'exemple des sénateurs, dans le but d'instaurer une stabilité dans le pays. Il estime que l'harmonie entre les trois pourvoir favorisera le développement économique et social du pays. Monsieur Martelly a une nouvelle fois renouvelé son engagement à travailler pour le bien être de la population haïtienne qui attend beaucoup de son nouveau gouvernement. Rappelons que des sénateurs avaient demandé au président Martelly de présenter des excuses publiques, lors de la séance du mardi 22 novembre au cours de laquelle ils avaient décidé de mettre fin à l'affaire Bélizaire, ils n'avaient accordé ni vote de censure ni vote de confiance aux membres du gouvernement interpellés.
MIAMI, 24 Novembre – En ces temps difficiles aux Etats-Unis, comme ailleurs, les communautés ont besoin de resserrer les rangs. Et la Thanksgiving (24 novembre) ou fête d’actions de grâces est le moment le plus approprié. Dans la communauté haïtienne de Miami, des cadres professionnels, à l’actif de l’un d’entre eux, Emeline Alexis Shultz, ont organisé pour la nouvelle année consécutive un grand repas communautaire pour les familles haïtiennes à l’occasion de la Thanksgiving. Le rendez-vous était à l’American Legion Park, sur le Biscayne Boulevard. Plus d’une dizaine de tables avec les mets favoris des haïtiens, où trônent bien entendu la dinde et le potiron qui sont la marque traditionnelle de cette fête. La communauté a répondu massivement. Aussi bien les invités (plus d’une centaine de familles endimanchées) que les participants et contributeurs, tout le monde mettant la main à la pâte. Ces derniers sont de toutes les professions : la journaliste Jacqueline Charles (Miami Herald), la romancière et productrice de télévision Alessandra Lemoine, notre collaborateur à Haïti en Marche et libraire Jan Mapou, la directrice d’agence sociale Rachèle Denis, l’informaticien Bernard Ethéart junior et son épouse Sandra, née Alexis. D’ailleurs c’est toute la famille d’Emeline Alexis, y compris sa mère Antonine et son époux Klaus, qui est réquisitionnée. L’exemple est payant. Selon Jan Mapou c’est une initiative qui fait honneur à la communauté et à laquelle de plus en plus de compatriotes n’hésitent pas à prêter leur concours. Parce que c’est un effort réalisé par la communauté haïtienne elle-même, sans le concours d’aucune institution gouvernementale, celles-ci se faisant de plus en plus prier et sans aucune garantie de recevoir leur assistance. Emeline Alexis nous dit avoir reçu aussi le concours des médias communautaires ainsi que des artistes. Plusieurs orchestres, y compris des groupes religieux, ont défilé sur l’estrade ainsi que tout ce que Little Haiti compte de comiques et d’humoristes.
BOSTON, USA – Un proche ami et membre de la sécurité rapprochée du président haïtien Michel Martelly ne sera pas vu en Haïti pendant quelque temps. Il s’agit de Ronald (dit Roro) Nelson qui a été reconnu coupable par un jury, ce 23 novembre, devant un tribunal à Dorchester (Boston, Massachusetts) et placé en liberté surveillée, ne pouvant laisser les Etats-Unis, son passeport ayant été confisqué. Des douzaines de supporters de Roro Nelson (et du président Martelly) avaient envahi la salle d’audience en chantant à la gloire de ces derniers, mais le juge David Poole a menacé de prendre des mesures énergiques pour maintenir l’ordre si les spectateurs haïtiens n’avaient pas un meilleur comportement. La plainte contre Roro Nelson a été déposée par une dame nommée Astrid Pantal, 45 ans. Selon elle, Roro Nelson lui doit US$3.000.00 mais quand elle a essayé de se faire rembourser, ce dernier a réagi avec violence, lui assénant coups et blessures. Astride Pantal considère que Roro Nelson avait les moyens de la rembourser puisque son bon ami, le chanteur ‘Sweet Micky’, de son vrai nom Michel Joseph Martelly, a été élu président d’Haïti. Après plusieurs tentatives infructueuses, Roro Nelson finit par lui donner un rendez vous devant chez lui à 7 heures du soir. Elle a attendu jusqu’à 10 heures mais aucune trace de Nelson. Celui-ci finit par apparaître une heure plus tard. Mais une violente altercation s’ensuivit. Selon sa présumée victime, Roro Nelson (qui paraissait intoxiqué par une substance non identifiée) tomba sur elle avec force violences verbales et physiques. Gifles, perruque arrachée, vêtements déchirés. Roro Nelson a été reconnu coupable de deux charges d’agression et d’agression avec une arme pouvant donner la mort. Il est condamné à passer une année (12 mois) en liberté surveillée. De plus, son passeport est confisqué et il ne peut laisser la ville de Boston sans une autorisation spéciale de la justice.