Il était 11h30 du soir le samedi 19 mars quand le chanteur hip hop Wyclef Jean a été touché d’une balle à la main droite, au moment où il allait monter dans sa voiture blindée, une SUV mercedès. Le chanteur a été emmené dans un hôpital proche et a été pansé avant d’être autorisé à partir. La blessure est sans gravité et Wyclef a été autorisé à rentrer chez lui. Haiti Libre écrit que le véhicule du chanteur est une voiture blindée mais qu’il n’y était pas encore monté. Présents dans le véhicule se trouvaient Busta Rhymes et Jimmy Rosemond qui n’ont pas été blessés.
Les bureaux de vote ont ouvert leurs portes vers les 6 heures du matin, du moins pour certains, tandis que d’autres ont accuse un retard de près de deux heures de temps. Le vote s’est déroulé sans trop d’incidents pendant la matinée et le début de l’après midi du 20 mars. 4.7 millions d’électeurs sont appelés à décider qui sera leur prochain président. Le choix aura lieu entre la secrétaire générale du RDNP, Mirlande Hyppolite Manigat et le représentant du parti Repons paysan, le chanteur Michel Martelly. L’un des deux succédera a président sortant René Préval. Dès le début les observateurs se sont rendus copte qu’il n’y avait pas beaucoup de gens dans les bureaux de vote. Le président René Préval a vote vers les 9:30 du matin au Lycée Marie Jeanne. La candidate Mirlande Manigat a eu beaucoup de mal à arriver à l’urne du bureau de Delmas 18, installé au Collège La Douceur. Il était en effet Presque 11 heures quand la candidate est arrivée à jeter son bulletin dans l’urne, tellement l’espace exigu était encombré par une foule, des journalistes pour la plupart, avides d’une déclaration de la candidate. Quant à Michel Martelly, il a vote après dix heures du matin au Lycée de Pétion Ville devant lequel une foule massive était massée clamant haut et fort la victoire.
Le CEP annonce une conférence de presse pour 18 heures.
Les divers bureaux électoraux ont fermé leurs portes dimanche vers 17 Heures à travers le pays. La journée du 20 Mars s’est déroulée dans le calme, exception faite de quelques régions du pays qui ont connu des irrégularitées et des échafourrées sanglantes, dans certains cas qui ont même provoqué la mort de deux personnes et fait plusieurs blessés. C’est dans la zone de MarchandDessalines qu’il y a eu le plus de violence. Les operations ont même du être suspendues dans quatre bureaux de vote de la zone MarchandDessalines. Le dépouillement a commencé à travers tous les bureaux de vote tout de suite après la fermeture des bureaux. Dans certaines villes du département du Sud telles Port Salut, Port à Piment et Roche à Bateau, les mandataires de partis politiques ont tenté d’orienter le choix des électeurs et électrices. Aux Coteaux, des mandataires s’en sont pris au bâtiment d’un centre de vote à coup de jets de pierre et de projectiles, indique un observateur. Mis à part des incidents isolés, le scrutin s’est déroulé dans le calme dans les Nippes (Sud-Ouest). Des bagarres ont éclaté entre électeurs et membres de bureau de vote (MBV) ou entre partisans de candidats. Mais la police a vite rétabli le calme, indique un observateur national. Certains ont refusé le marquage à l’encre indélébile dans les Nippes et auraient même essayé dans certains cas de faire disparaitre l’encre avec de l’alcool. Les élections ont également été marquées par quelques troubles légers dans la Grand Anse (Sud-Ouest). Dans un centre à Jérémie, des électeurs ont voté à plusieurs reprises. Le matériel de vote et même les listes électorales sont arrivés en retard dans plusieurs régions et pas uniquement à Port-au-Prince. Dans le Sud Est, comme durant le premier tour, les bulletins de vote ont été confondus et ce département a une fois de plus reçu des bulletins prévus pour d’autres départements. Certaines personnes se sont également plaintes de ne pas trouver leurs noms sur les listes des bureaux de vote où elles ont voté le 28 novembre. En dépit de tout, la participation a paru plus importante que lors du premier tour. Les électeurs pour la plupart sont allés à l’église avant de se présenter dans les centres de vote. Dans certaines sections communales de l’Artibonite cependant, des observateurs font état d’une forte participation. Les forces de l’ordre de la police et la MINUSTAH ont assuré la sécurité en général. Cependant dans les Nippes, certains centres ont fonctionné sans aucune présence policière, selon un observateur.
Les élections se sont bien passées à l’occasion du deuxième tour des présidentielles et législatives qui se sont déroulées pendant toute la journée du 20 Mars 2011. Maintenant on en est au dépouillement du scrutin et les opérations sembleraient déjà bien avancées. En effet, certains bureaux de vote ont déjà affiché leurs procès verbaux.
- Au lycée de Pétion ville 7 procès verbaux sont déjà affichés depuis dimanche 6 heures du soir. - Le Lycée Firmin a lui aussi affiché ses procès verbaux. - Aux Gonaïves, le Lycée du Bicentenaire a lui aussi affiché ses procès verbaux. - - Le CEP a annoncé pour le 31 Mars la publication des résultats préliminaires. Mais selon toue vraissemblance, ils pourraient être publiés avant cette date du 31 mars. - - A partir de cette publication, les contestations pourront être présentées à l’institution électorale. - - Quant aux résultats définitifs, ils seront annoncés le 16 Avril prochain.
- Une délégation de dirigeants démocrates du Congrès américain est attendue mardi en Haïti pour une visite de deux jours. Le but de sa visite est d’évaluer le processus électoral et de se pencher sur les progrès de la reconstruction du pays, surtout celle des logements. D’après Haïti Libre la délégation est conduite par le directeur du Peace Corps Aaron Williams et comprend le Sénateur Kent Conrad ( Dakota du Nord) Kay Hagan ( Caroline du Nord) ainsi que les membres de la Chambre des représentants Peter Welch ( Vermont) et Xavier Becerra ( Californie) Au programme de la visite: une rencontre avec le premier ministre haïtien, Jean Max Bellerive et des fonctionnaires du gouvernement. Il est aussi prévu une visite des camps, des cliniques, des écoles, d’un centre de réadaptation pour amputés, une usine de confection et le Centre de Tabulation des votes.
- Quatre représentants du Syndicat Canadien de la Fonction Publique (SCFP) et une représentante de l’Alliance de la Fonction Publique du Canada (AFPC) sont présentement sur place en Haïti pour lancer la construction d’un nouvel édifice pour des syndicats haïtiens. Ils sont également accompagnés de Denis Malo de la firme Courbec, spécialisée en gestion et développement immobilier. L’ancien Quartier Général de la Confédération des Travailleurs et travailleuses des Secteurs Public et privé (CTSP) a été détruit lors du séisme de 2010. Depuis, ces syndicats haïtiens opèrent sous une tente de 10 par 12 pieds.
Cette construction est rendue possible grâce à la contribution du SCFP et de l’AFPC, mais également de l’Union internationale des employés des services (UIES), le Syndicat de la Fonction Publique du Québec (SFPQ) et l’Alliance du Personnel professionnel et Technique de la Santé et des services sociaux (APTS).
« Nous sommes ici pour lancer la construction du nouvel édifice syndical » a déclaré Claude Généreux, Secrétaire-trésorier national du SCFP. « Nous avons même assisté aux travaux de nettoyage du terrain où sera bâti le nouvel édifice de la CTSP.» La délégation a aussi rencontré l’ingénieur haïtien impliqué dans le projet de reconstruction. Les coûts du projet de reconstruction sont évalués à près de 100,000 dollars.