Le 1er sénateur du Nord-Ouest, Evallière Beauplan, élu sous la bannière du parti politique PONT, a exigé lundi des excuses publiques de l’organisation Police Chaplain International (PCI) si celle-ci n’arrive pas à prouver qu’il a bel et bien reçu une somme de 20 mille dollars qu’on prétend lui avoir réservé dans les millions découverts le 12 novembre dernier lors d’une perquisition dans une affaire de drogue. Le parlementaire a exprimé sa satisfaction des rectifications apportées par certaines autorités au sujet de leurs précédentes déclarations sur le dossier. Il déclare maintenant s’attendre à ce que la PCI en fasse autant, « si elle ne veut pas courir le risque d’un procès ». Le rapport attribué à la PCI dont plusieurs médias disposent de copies, cite nommément le substitut du commissaire du gouvernement de Port-de-Paix, René Moïse, qui aurait affirmé que 20 mille dollars avaient été réservés pour le sénateur Beauplan dans le cadre du partage de l’argent trouvé chez l’oncle du trafiquant de drogue Alain Désir incarcéré aux Etats-Unis. « Mon statut de sénateur en prend un coup encore plus sérieux quand j’entends dire que, sur près de 32 millions de dollars découverts, on m’aurait réservé seulement 20 mille dollars », a déclaré ironiquement le parlementaire, sous-entendant qu’il vaudrait beaucoup plus que cela s’il était impliqué dans la corruption. « Une chose est de prétendre qu’on m’aurait réservé de l’argent. C’en est une autre d’établir que j’ai reçu quoi que ce soit », a déclaré Beauplan. Depuis la circulation dans la presse du rapport attribué à la PCI, l’affaire de Port-de-Paix n’arrête de faire des vagues. Du côté des prétendus auteurs du « pillage » de la colossale somme trouvée lors de la perquisition, c’est le déni total. Personne n’assume y avoir participé alors que l’ex-doyen du Tribunal civile de la juridiction, Me Ronel Gelin, persiste et signe : « Ce fut un véritable pillage impliquant tous ceux qui étaient en charge de la perquisition ». Le magistrat qui affirme avoir refusé 10.00 dollars qu’on lui avait « imprudemment » offerts soutient que, selon certains témoignages, la somme découverte avoisinerait les 32 millions de dollars.
Les funérailles de l’homme d’affaires Réginald Vorbe ont été chantées mercredi en présence d’une assistance imposante à l’église St-Pierre de Pétion-Ville où l’émotion était à son comble. On a aussi remarqué la présence du Président René Préval ainsi que celle de nombreux représentants du secteur privé. Venu en chaise roulante, le neveu de Réginald Vorbes, Pacha Joël Vorbe, tétraplégique depuis qu’il a été victime d’une attaque de bandits armés, a mis en exergue toute l’affection que lui portait son oncle. Parmi ses grandes qualités, il a mentionné sa « tolérance exemplaire ». Pour sa part, le père Sander Louis Jean, célébrant principal de la cérémonie funèbre, a décrit M. Vorbe comme un homme tolérant, doté de valeurs patriotiques et chrétiennes. Le prêtre a rappelé la générosité dont il avait fait montre en mettant les matériels roulants de sa compagnie au service des communautés que les cyclones avaient considérablement affectées l’été dernier. Dévastés par cette disparition brutale, les Vorbe pouvaient difficilement cacher leur désolation, certains allant jusqu’à se jeter par terre pour empêcher le départ du cortège funèbre. Joueur emblématique de la sélection nationale de football qui avait disputé la phase finale du Mondial de 1974, en Allemagne, Philippe Vorbe, frère cadet du défunt, était inconsolable. Outre ses responsabilités à la tête de Vorbe et Fils où il avait succédé à son père Jean Vorbe, disparu depuis quelques années, Réginald Vorbe était membre du conseil d’administration de la SOGENER et de la SOGED, deux autres entreprises familiales.
Le Président René Préval est arrivé mercredi aux Gonaïves quelques heures avant la cérémonie commémorative jeudi du 205e anniversaire de la proclamation de l’indépendance d’Haïti.
Egalement présents, le Premier ministre Michèle Pierre-Louis et les membres de son gouvernement. Ils ont participé, en milieu de journée, aux côtés du chef de l’Etat, à la visite de plusieurs sites historiques dont des Lakou. Ils ont aussi supervisé les travaux d’assainissement entrepris dans la Cité de l’indépendance depuis le passage dévastateur de plusieurs ouragans et tempêtes tropicales en août et septembre derniers. Outre les activités officielles, le Président Préval, et le Premier ministre ont eu l’occasion de s’entretenir avec les victimes des intempéries qui avaient durement frappé les Gonaïve
La commission américaine des opérations de Bourse (SEC), a annoncé mardi avoir mis un coup d'arrêt à une fraude pyramidale qui avait permis de recueillir 23 millions de dollars auprès de plusieurs milliers d'investisseurs d'origine haïtienne.
Le responsable présumé de la fraude, George Théodule, est accusé d'avoir lancé l'entreprise en novembre 2007, à travers les sociétés Creative Capital Consortium et A Creative Concept, en promettant un retour sur investissement de 100% dans les 90 jours, supposé justifié par son expertise sur les marchés d'actions et d'obligations. La SEC affirme en outre que les recettes de Creative Capital étaient censées financer de nouvelles entreprises, bénéficiant notamment à la communauté haïtienne aux Etats-Unis, en Haïti et en Sierra Leone.
Les responsables de la SEC estiment à 18 millions de dollars les fonds perdus par M. Théodule sur les marchés boursiers au cours de l'année 2008, les premiers investisseurs n'étant rémunérés que grâce au produit des nouvelles mises apportées par des investisseurs plus récents. M. Théodule est également accusé d'avoir détourné au moins 3,8 millions de dollars à son propre bénéfice et à celui de sa famille.
La Banque mondiale realize que les besoins d’Haïti sont immense et a realisé une evaluation des dégats causes par les quatre tempêtes ayant ravage le pays en Septembre 2008. Un plan d’action prévoit une stratégie détaillée visant à satisfaire les premiers besoins de redressement du pays pour un coût total de 281 millions de dollars.
Dans un communiqué publié le 30 décembre 2008, la Banque Mondiale a annoncé le déblocage dans les prochains mois de plusieurs millions de dollars pour financer le redressement du pays. La Banque ajoute en plus 8 millions de dollars supplémentaires au titre du Projet de développement communautaire participatif rural (PRODEP) et 5 millions de dollars pour aider à la reconstruction des écoles.
L'évaluation complète des besoins du pays à la suite de la catastrophe a été réalisée par la Banque mondiale, les Nations Unies, la Commission européenne et d'autres partenaires.
De plus, la Banque mondiale a commencé à contribuer au programme haïtien de gestion des risques liés aux catastrophes en 2004, à la suite de la tempête tropicale Jeanne, en mettant en place un projet pilote d'un million de dollars financé au moyen du Fonds en faveur des pays à faible revenu en difficulté (Fonds LICUS) et destiné à aider à renforcer les institutions chargées de gérer les risques associés aux catastrophes naturelles. Puis par le biais de l'IDA, Haïti a reçu un don de 12 millions dollars au titre du Projet d'Urgence et de Gestion des Risques et Désastres (PUGRD). Ce projet a, depuis lors, bénéficié de financements additionnels, ce qui porte le montant total à 19,4 millions de dollars.
Depuis 2005, la Banque mondiale a accordé à Haïti des aides dont le montant s'élève à 260 millions de dollars, par le biais de l'Association Internationale de Développement qui accorde des prêts sans intérêt et des dons aux pays les plus pauvres.